La lutte contre la rage prend un tournant important au Burkina Faso avec la finalisation des directives nationales de prise en charge. Le Ministère de la Santé, à travers le Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées, organise un atelier les 20 et 21 novembre à Ouagadougou. Cette initiative vise à doter le pays d’un document officiel conforme aux normes internationales pour mieux répondre à cette maladie mortelle mais évitable.

Cet atelier réunit des acteurs du niveau central et régional ainsi que des partenaires techniques et financiers. Ensemble, ils examinent les données épidémiologiques récentes pour améliorer le document final. La lutte contre la rage s’appuie sur des données alarmantes. Le Burkina Faso a enregistré 121 cas en 2023 et 94 en 2022. Cette situation montre l’urgence de disposer d’un référentiel harmonisé pour améliorer la réponse sanitaire.

Selon la Coordonnatrice du PNMTN, Dr Bôezemwendé Ouoba/Kaboré, 19 maladies tropicales négligées sont présentes dans le pays, dont 13 endémiques. Elle souligne que la rage reste une menace importante. Grâce à ces directives, les structures sanitaires pourront mieux prévenir la maladie. Elles pourront aussi renforcer la prise en charge post-exposition, un élément central dans la lutte contre la rage.

Lutte contre la rage : un engagement multisectoriel salué par l’OMS

Au nom de l’OMS, Dr Laurent Moyenga a salué l’engagement du Burkina Faso. Il a apprécié l’approche multisectorielle adoptée dans l’élaboration du document. Grâce à cette démarche, la lutte contre la rage gagne en cohérence et en efficacité. Les nouvelles directives permettront d’harmoniser les pratiques médicales sur tout le territoire.

Elles garantiront également la disponibilité des vaccins et des sérums anti-rabiques. Elles contribueront aussi à leur utilisation rationnelle, un point essentiel pour réduire les risques. L’OMS réaffirme son soutien pour atteindre l’objectif mondial de zéro décès humain dû à la rage d’ici 2030. Cette ambition renforce la lutte contre la rage au niveau national et international.

La validation de ces directives marque une étape déterminante pour le pays. Elle permettra d’harmoniser les pratiques, de renforcer la surveillance et d’améliorer la prise en charge. Grâce à ces avancées, la lutte contre la rage devient plus efficace et plus coordonnée. Le Burkina Faso réaffirme ainsi sa volonté d’éliminer les décès liés à la rage d’ici 2030.