Les élections régionales au Cameroun se sont ouvertes dimanche 30 novembre dans un climat politique chargé, car la tension visible depuis plusieurs semaines . Rappelle d’autres périodes électorales mouvementées dans le pays. Bien que le vote se déroule de manière indirecte, avec environ 10.000 grands électeurs mobilisés, l’attente générale repose sur un résultat sans surprise . Puisque la domination du RDPC semble assurée dans un contexte où les rapports de force apparaissent figés depuis plusieurs années. Dès les premières heures, les opérations de vote ont débuté dans un calme relatif . Même si les débats publics autour du scrutin restent marqués par une profonde crispation politique . Ce qui renforce l’impression d’un scrutin joué d’avance.
Cependant, malgré cette apparente normalité, l’absence du principal adversaire politique provoque un déséquilibre qui alimente les critiques . Car le Front pour le salut national du Cameroun a choisi un affrontement frontal contre le processus électoral. Ce boycott pèse lourdement sur la crédibilité du scrutin, notamment parce que la formation d’Issa Tchiroma revendique toujours la victoire à la présidentielle d’octobre . Ce qui alimente une contestation persistante.
Élections régionales au Cameroun et morcellement politique
Le boycott annoncé du FSNC résonne comme un signal politique fort . Surtout parce que son leader dénonce une “normalisation institutionnelle” en pleine crise post-électorale . Ce qui rappelle des phases de tension déjà observées après de précédentes échéances nationales. En évoquant un “deuil national” et une “contestation morale profonde”, Issa Tchiroma renforce la lecture d’un pays en désaccord avec lui-même . D’autant plus que les manifestations récentes dans plusieurs grandes villes ont été violemment dispersées, éclairant la fragilité du climat public actuel.
En parallèle, le paysage politique engagé dans ces élections régionales au Cameroun se montre particulièrement fragmenté . Car neuf partis ont présenté un total de 75 listes, même si seuls quelques-uns disposent d’un véritable ancrage régional. La forte implantation du RDPC demeure un élément central, puisque plus de 9.000 grands électeurs proviennent directement de la majorité présidentielle . Ce qui met mécaniquement les autres partis dans une posture défensive . Comme cela avait déjà été observé lors du scrutin de 2020 où le RDPC avait remporté neuf régions sur dix.
Enjeux institutionnels et portée réelle du scrutin
Les conseils régionaux disposent de compétences principalement consultatives . Mais leur rôle reste stratégique dans le développement local . Car ils interviennent dans des domaines comme l’aménagement ou la coopération intercommunale, deux secteurs essentiels pour la stabilité territoriale. Même si ces prérogatives limitées réduisent l’impact politique immédiat du scrutin . Ces institutions participent malgré tout à une dynamique de gouvernance locale qui demeure cruciale . Surtout dans un pays confronté depuis plusieurs années à des défis sécuritaires et sociaux récurrents.
À l’issue de ces élections régionales au Cameroun, les résultats attendus dans les prochains jours ne devraient pas modifier l’équilibre politique national . Car la domination du RDPC semble déjà actée avant même la proclamation officielle. Ce manque de suspense rappelle d’autres scrutins fortement encadrés, renforçant les interrogations sur la participation citoyenne et sur l’évolution future du pluralisme politique dans le pays. Toutefois, ce scrutin pourrait servir de baromètre . Pour mesurer l’impact réel du boycott et la capacité de l’opposition à influencer l’agenda politique malgré son retrait.





















