La prise en charge du cancer du sein et du col de l’utérus connaît une avancée importante au Burkina Faso avec un atelier national organisé à Koudougou. En effet, du 16 au 20 décembre, le ministère de la Santé, à travers le Programme national de lutte contre le cancer, réunit des experts pour renforcer le cadre thérapeutique. Cette initiative vise à améliorer la qualité des soins offerts aux femmes concernées par ces pathologies. Ainsi, les autorités sanitaires entendent répondre à un enjeu majeur de santé publique.
Présidé par la représentante du Directeur général de la santé publique, Dr Valérie Zombré, l’atelier rassemble des spécialistes de l’oncologie, de la gynécologie-obstétrique et de la santé publique. Concrètement, les travaux portent sur l’amendement du draft des protocoles nationaux existants. Par ailleurs, la prise en charge du cancer du sein et du col de l’utérus doit désormais s’appuyer sur des règles communes adaptées aux réalités nationales. Selon Dr Valérie Marcella Zombré Sanon, ces échanges permettront d’aboutir à des protocoles consensuels et réalistes, répondant aux besoins spécifiques des patientes burkinabè.
Prise en charge du cancer du sein et du col de l’utérus : un enjeu de santé publique
Cependant, l’importance de cette démarche se justifie par le poids de ces maladies dans le paysage sanitaire national. Selon les données GLOBOCAN 2022, le cancer du sein représente environ 21 % de l’ensemble des cancers au Burkina Faso. De plus, le cancer du col de l’utérus demeure l’une des premières causes de mortalité chez les femmes. Ainsi, la prise en charge du cancer du sein et du col de l’utérus constitue une priorité pour réduire les décès évitables. Comme observé dans d’autres pays africains, l’harmonisation des pratiques améliore sensiblement la qualité des soins.
Pour le coordonnateur du Programme national de lutte contre le cancer, Pr Nayi Zongo, cette initiative traduit une volonté politique forte. En effet, la prise en charge du cancer du sein et du col de l’utérus doit garantir à chaque Burkinabè un traitement de qualité, accessible sur tout le territoire. Par ailleurs, l’adoption de protocoles nationaux harmonisés permettra d’uniformiser les pratiques médicales et d’améliorer la coordination des soins. Ces documents serviront également de référence pour la commande publique des médicaments et intrants. À terme, la prise en charge du cancer du sein et du col de l’utérus devrait contribuer à réduire durablement la mortalité liée à ces cancers féminins majeurs.
