Le général Mamadi Doumbouya domine largement l’élection en Guinée, selon les premiers résultats partiels publiés lundi soir par la Commission électorale. Ainsi, la directrice générale Djenabou Touré a annoncé des scores dépassant fréquemment 80% dans plusieurs communes de Conakry comme Kaloum, Matam, Sonfonia et Ratoma. Par conséquent, le chef du régime militaire semble bien parti pour l’emporter dès le premier tour face à huit rivaux peu connus.
Cette avance se confirme également en province avec des résultats similaires à Coyah, Boffa, Fria, Gaoual, Koundara, Labé et Nzérékoré. De plus, les autorités annoncent un taux de participation record de 85% parmi 6,8 millions d’électeurs. Cependant, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) conteste ce chiffre et dénonce un boycott massif des citoyens. Cette élection Guinée Doumbouya intervient plus de quatre ans après le coup d’État de 2021 contre Alpha Condé.
Élection Guinée Doumbouya : accusations de fraudes massives
Plusieurs candidats contestent vigoureusement les résultats de l’élection en Guinée en évoquant de graves irrégularités. Ainsi, Abdoulaye Yéro Baldé dénonce un accès refusé à ses représentants dans les commissions de centralisation et des cas de bourrage d’urnes. Par ailleurs, Faya Millimono parle de « brigandage électoral » avec des influences sur les électeurs dans certaines zones.
L’opposition, privée de ses figures majeures, avait appelé au boycott de ce scrutin organisé après l’approbation d’une nouvelle Constitution par référendum. Ensuite, ce texte autorise les militaires au pouvoir à se présenter et allonge le mandat présidentiel à sept ans renouvelable une fois. De cette manière, l’élection en Guinée prolonge la transition militaire entamée en 2021 malgré les pressions internationales pour un retour rapide des civils.
Élection du général Mamadi Doumbouya : sécurité renforcée à Conakry
Les forces de sécurité maintiennent un dispositif renforcé à Conakry après l’élection pour prévenir tout débordement. Ainsi, le général Balla Samoura, chef de la gendarmerie, assure qu’aucun incident majeur n’a été signalé le jour du vote. Par conséquent, des véhicules blindés patrouillent toujours les carrefours principaux de la capitale guinéenne.
Malgré ces mesures, la vie quotidienne a repris normalement avec la réouverture des marchés et services publics. Enfin, les autorités électorales poursuivront la centralisation des résultats tandis que l’opposition prépare ses recours. Cette élection pourrait redéfinir la trajectoire politique de la Guinée pour les sept prochaines années.
