19 tonnes de drogues composées de cannabis, d’héroïnes et de faux médicaments, ont été incinérées dimanche dans la banlieue nord-ouest de la capitale burkinabè, à l’occasion de la 27e édition de la Journée internationale de lutte contre l'abus et le trafic illicite des drogues, a-t-on constaté.
Selon le ministre burkinabè en charge de la sécurité, Simon Compaoré, le Burkina Faso, de par sa situation géographique, « n’est pas un îlot à l’abri des assauts des narcotrafiquants ».
« Notre pays est devenu une zone de transit des drogues dures, (la cocaïne notamment) et de consommation des drogues dites douces (chanvre indien, amphétamines, etc.) »
Selon les statistiques du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD), communiquées par M. Compaoré, il a été saisi ces trois dernières années au Burkina Faso, 123,332 tonnes de cannabis, 51,048 kg de Cocaïne, 0,826 kg d’héroïne et 36,173 tonnes de médicaments de rue.
Au cours de la même période, a indiqué le ministre de la Sécurité, 791 personnes ont été prises en charge pour abus de drogues, 302 pour la seule année de 2015.
A cela s'ajoutent 1975 enfants et jeunes en difficulté avec la loi pour toxicomanie qui ont été reçus dans les services de l'action sociale, a-t-il précisé.
Cette année, le thème retenu par le Comité National de lutte contre la Drogue pour commémorer la 27eJournée internationale de lutte contre la drogue est : «la problématique de la drogue en milieu scolaire : quelles stratégies de lutte pour une meilleure prévention?».
« Depuis 2015, on a pu constater que les enfants avaient des comportements anormaux. Face à cette situation, nous avons effectué une petite enquête pour comprendre le phénomène.
A l’issue de l’enquête, il ressort que dans beaucoup d’écoles, beaucoup d’enfants prennent la drogue. C’est là que nous avons choisi ce thème pour pouvoir interpeller les parents et assainir l’environnent scolaire », a justifié la secrétaire permanente du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD), Mariam Diallo/Zoromé.
Mme Diallo a indiqué qu’au titre du 1er trimestre 2016, 63 élèves et 13 étudiants ont été interpellés au Burkina Faso pour faits de drogue par les services de détection et de répression.
Agence d’Information du Burkina