De retour du Sommet de la CEDEAO, tenu à Abuja au Nigéria, le Président du Mali, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA a fait un détour à Ouagadougou, ce samedi 17 décembre 2016, pour présenter ses condoléances à son homologue burkinabè, suite à l’attaque terroriste intervenu hier à Nassoumbou, faisant 12 morts.
Rappelant le lourd bilan humain et matériel de cette attaque, le Président du Mali affirme que « cela ne peut nous laisser indifférents. Il était donc normal et indiqué que nous venions ici aujourd’hui témoigner au Président Roch Marc Christian KABORE et au peuple du Burkina notre solidarité et dire que ce qui vient de frapper le Burkina nous atteint pleinement ».
La question de sécurité ne peut être prise en charge par les pays de la sous-région de manière isolée et le Président malien rassure que le Burkina, le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie réunis au sein du G5 Sahel vont mutualiser leurs moyens de défense, leurs moyens de renseignements et également leurs préoccupations en matière de développement.
Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA a indiqué que les pays membres de la CEDEAO ont au cours du Sommet d’Abuja exprimé leur solidarité en l’endroit du Burkina Faso et salué les efforts qui sont faits pour le développement du pays. Le Président KEÏTA a salué la tenue de la Conférence des partenaires du Burkina pour le financement du PNDES les 7 et 8 décembre 2016 à Paris qui a permis « cette mobilisation fabuleuse de ressources pour le développement du Burkina en un temps aussi court. C’est dire que ce pays reprend sa place dans le concert des Nations. Que ce pays inspire confiance ».
Si cette encourageante situation économique burkinabè dérange certains, le Président Malien prévient qu’ils ne réussiront pas à casser cet élan car ils auront « en face d’eux ce peuple burkinabè déterminé et les nôtres également à ses côtés, ensemble, en mutualisant nos forces, nos moyens, nous réussirons à bouter le terrorisme hors du sahel ».
Dans les jours à venir, plusieurs pistes de lutte commune seront examinées en détails et les patrouilles mixtes le long de la frontière ne sont pas à exclure.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso