Ceci est le récit d'un père qui met en cause l'hôpital Blaise Compaoré dans la mort de son bébé après 15 min de réanimation selon l’hôpital, deux semaines de coma, 3 arrêts cardiaques , 3 longs mois d’hospitalisations dont 2 au Burkina Faso et 01 en Tunisie
Après 15 min de réanimation selon l’hôpital, deux semaines de coma, 3 arrêts cardiaques , 3 longs mois d’hospitalisations dont 2 au Burkina Faso et 01 en Tunisie, une année,01 mois et 25 jours de lutte acharnée contre la maladie, ma petite fille Ketsia s’en est allée. Elle a poussé son dernier soupir ce Dimanche 18 Décembre aux environs de 3h30 du matin.
Tout simplement parce que tout un hôpital et des sages-femmes n’ont pas fait leur boulot.
Je n’oublierai jamais ce jour du Jeudi 22 Octobre 2015 ou j’ai amené ma femme à l’HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE pour son accouchement.
Ce jeudi nous sommes arrivés à la maternité de l’Hôpital blaise Compaoré aux environs de 07h30. La sage-femme qui nous a reçus a failli nous faire repartir parce que pour elle ce n’était pas le début du travail, mais finalement décide de faire un test.
Après le test, les contractions continuaient, C’est ainsi que nous avons été gardés.
Le gynécologue du jour a examiné ma femme et lui a signifié qu’elle était à un doigt. Une sage-femme est passés aussi l’examiner et lui a dit qu’elle était à un doigt large. Après un examen qui s’appelle ERCF, les sages-femmes sont sorties. Après cet ERCF, aux environs de 08h30, jusqu’à son accouchement aux environs de 15h 45, ma femme n’a plus été examinée.
Les sages-femmes ont été appelées à plusieurs reprises par ma belle-mère, elles ont tout simplement répondu qu’elles arrivaient et qu’on ne touche pas comme ça.
A un certain moment ma femme a commencé à saigner, après insistance, une sage-femme est venue et est ressortie en courant pour aller chercher un fauteuil roulant.
C’est ainsi que ma petite fille est née toute cyanosée, parce qu’elle a fait une souffrance fœtale aiguë. Elle avait beaucoup ingérer le liquide amniotique.
Nous savons qu’une souffrance fœtale peut arriver à tout moment mais c’est la surveillance du travail d’accouchement qui permet d’indiquer une césarienne et ainsi l’éviter. Chose que ces sages-femmes n’ont pas faite.
Il s’ensuit la phase critique de la réanimation de ma petite. Dans un premier temps ma fille avait été laissée pour morte parce que les sages-femmes avaient essayé de la réanimer en vain. C’est par la suite qu’une sage-femme est revenue sur ses pas en disant à une de ses collègues qu’elle percevait un pouls. Elles reprennent la réanimation mais en vain et ma fille fut transférée en néonatologie aux environs de 16h 30.
Là-bas ils réussissent à la réanimer et ma fille plongea dans un coma profond qui durera deux semaines.
Dans tout l’hôpital Blaise COMPAORE qui se dit être un hôpital de référence, un jour ouvrable à une heure de service, il n’y avait ni gynécologue ni pédiatre. Le gynécologue qui était de jour après sa visite du matin a disparu, il n’est revenu que vers 19h pour sa visite du soir.
Par la suite lors de l’hospitalisation de ma fille en néonatologie, la sonde naso-gastrique pour son alimentation s’est retrouvée dans ses poumons et les infirmières ont continué à lui injecter le lait directement dans ses poumons.
Il s’en est suivi une infection respiratoire sévère. Malgré le traitement, l’infection s’aggravait et une anémie s’est associée. Elle bénéficia d’environ 04 transfusions de sang total et 03 de concentré plaquettaire ; mais l’anémie persistait. C’est ce qui a motivé notre départ pour la Tunisie.
Bref ceci n’est qu’une infirme partie du calvaire nous avons vécu dans cet hôpital.
Avant notre départ de l’hôpital, la direction de la maternité s’est contentée de nous présenter des excuses laconiques ; personne ne nous a appelés après pour avoir des nouvelles de l’enfant.
A ces sages-femmes qui étaient là ce 22 Octobre 2015, sachez que vous m’avez fait vivre les pires moments de ma vie. Les pleurs incessants de ma femme en voyant les souffrances de son enfant.
Notre enfant, avant de mourir, a souffert de troubles neurologiques sévères compliqués, d’épilepsie et faisait des infections à répétitions. Elle n’a jamais pu téter les seins de sa mère. Vous n’avez pas idée du nombre de fois que j’ai pleuré tout seul dans ma voiture en voyant ma fille souffrir. Aucun enfant ne mérite les souffrances que vous avez infligées à ma fille par votre négligence. Il aurait suffi que l’une d’entre vous se lève de son siège pour ausculter ma femme et ainsi se rendre compte que ma fille souffrait à l’intérieur. Mais vous n’avez jamais eu le temps pour cela et voilà les conséquences.
A présent je peux vous dire que ma fille est soulagée. Elle est un ange auprès du Seigneur.
A tous les dirigeants de l’hôpital Blaise Compaoré, la seule issue honorable pour vous c’est la démission pour avoir failli à votre mission.
A tous ceux qui ont été des victimes dans nos hôpitaux, dénoncez systématiquement ces actes ignobles, si possibles engagez des poursuites judiciaires. C’est la seule façon de changer les choses.
Aux futurs parents ne faites jamais confiance aveuglément. Avant d’amener ma femme pour son accouchement, j’ai contacté un gynécologue qui travaille à l’hôpital Blaise Compaoré et qui a exigé que ma femme fasse sa dernière consultation prénatale avec lui. Le matin de l’accouchement, je l’ai appelé il m’a confirmé qu’il arrivait. Il n’a jamais mis pied là-bas le jour. C’est par la suite que j’ai appris que c’est un affairiste.
Au ministre de la santé, il est temps de mettre de l’ordre dans nos hôpitaux.
Je ne suis ni contre les médecins ni contre les sages-femmes et encore moins contre la santé mais certaines personnes ne méritent pas de faire partie de la santé.
Et il est temps que nous éliminons cette gangrène qui gangrène nos hôpitaux.
A tous les lecteurs du Faso.net, je vous partage cela pour que vous sachez le cauchemar que ma femme et moi avons vécu à l’HOPITAL NATIONAL BLAISE COMPAORE et que plus jamais cela n’arrive à une famille au BURKINA FASO.
Je vous remercie.
Eli KIENDREBEOGO
Pharmacien
TEL : 70393860/78438600
PS: seule le titre est de la redaction