Les auditions au tribunal militaire se sont poursuivit ce Mardi au tribunal militaire avec l’audition du Caporal Madi Ouedraogo . Le moins qu’on puisse dire c’est que ce dernier n’as pas été avare en revelation.
Selon lui il être victime d’un complot suite à son refus d’exécuter un plan de l’ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida. Un plan qui aurait consisté à éliminer certaines personnalités, dont les généraux Djibrill Bassolé, Gilbert Diendéré et l’actuel président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo.
«Le 18 juin 2015, l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida a rencontré un groupe de jeunes militaires dont moi, pour nous dire qu’il voulait faire une révolution au Burkina Faso. Et pour y arriver, il fallait qu’il fasse un coup d’Etat à la Transition, liquide un certain nombre de personnes dont Salifou Diallo, les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé. Pour la participation à ce coup d’éclat, le général Zida a dit que si nous acceptons la mission, il nous promet chacun 60 millions de F CFA et une villa. Certains ont accepté le marché mais moi j’ai refusé l’affaire catégoriquement», a-t-il confié.
Et de poursuivre que le lendemain, alors qu’il était à son poste, le caporal Madi Pafadnam est venu le voir de la part de Yacouba Isaac Zida pour lui donner un autre rendez-vous.
«Le soir, je suis allé rencontrer Zida accompagné du caporal Pafadnam. L’ancien Premier ministre a voulu me convaincre en me disant que dans le domaine des affaires, il n’y a pas de sentiment et que c’est lui qui a fait rouvrir le dossier Thomas Sankara mais l’affaire n’ira nulle part. Mais j’ai refusé ce qu’il voulait», a-t-il déclaré.
Selon le caporal Ouédraogo, c'est son refus de participer à ces actions qui ont entraîné ce complot contre lui. Le procès se poursuit aujourd’hui avec la présentation des preuves et l'interrogation des différents témoins.