Un huissier de justice burkinabè est au cœur d’un scandale d’abus de confiance et blanchiment de capitaux. Il s’agit de Maître Hamidou Conombo, officiellement mis sous mandat de dépôt le 19 juin 2025. Selon un communiqué du Procureur du Faso, il sera jugé le 27 juin par le Tribunal de Grande Instance de Ouaga 1.
Maître Conombo est accusé de ne pas avoir reversé des sommes perçues pour le compte de ses clients. Les montants détournés dépassent les 100 millions de francs CFA. Le parquet a ouvert une enquête suite à plusieurs plaintes, et les faits ont été jugés suffisamment graves pour engager des poursuites.
Ce dossier illustre la volonté des autorités judiciaires de mettre fin aux pratiques douteuses dans certaines professions libérales, notamment celles liées à la gestion de fonds.
Abus de confiance et blanchiment de capitaux : six plaintes en trois mois
Tout débute le 11 mars 2025, lorsqu’un ancien salarié licencié accuse Maître Conombo de n’avoir jamais reversé la somme de 2.225.000 FCFA perçue en son nom. Malgré plusieurs relances, aucune restitution volontaire n’a été faite. Après une tentative de médiation échouée, le parquet a saisi la police. Ce n’est qu’au cours de la procédure que l’huissier a finalement remboursé le plaignant.
Mais le parquet ne s’est pas arrêté là. Dans les trois mois suivants, six autres plaintes ont été déposées pour des faits similaires. Les montants détournés varient de 2,4 à 80 millions de francs CFA. À chaque fois, les tentatives de règlement à l’amiable ont échoué. Ces éléments ont renforcé la suspicion d’abus de confiance et blanchiment de capitaux.
Abus de confiance et blanchiment de capitaux : un message fort de la justice burkinabè
Le Procureur Bakouli Blaise Bazié a lancé un appel aux éventuelles autres victimes de Maître Conombo. Il les invite à se manifester auprès du parquet afin que d’éventuelles poursuites soient engagées.
Cette affaire de abus de confiance et blanchiment de capitaux rappelle l’importance de la rigueur dans l’exercice des professions juridiques. La justice burkinabè entend ainsi renforcer la confiance des citoyens et rappeler que nul n’est au-dessus des lois.