Le gouvernement burkinabè a annoncé la révocation de vingt agents publics issus de neuf départements ministériels pour usage de faux diplômes. Cette mesure, rendue publique à l’issue d’un Conseil, illustre une volonté politique claire de restaurer l’intégrité au sein de l’administration publique. Ces sanctions s’accompagnent également du retrait des décorations obtenues par les concernés pour faits de service, jugés désormais non conformes.
Ces révocations découlent directement des contrôles réalisés par la Commission de régulation des dysfonctionnements (CRD) en collaboration avec le Ministère de la Fonction publique. L’enquête, centrée sur l’authenticité des diplômes et titres utilisés pour le recrutement ou la promotion, a mis en lumière des irrégularités graves. Ainsi, plusieurs documents fournis se sont révélés non authentiques, entraînant des mesures disciplinaires exemplaires.
Révocation agents publics pour faux diplômes : une lutte contre l’impunité administrative
L’affaire met en exergue une problématique récurrente au Burkina Faso : l’usage frauduleux de diplômes pour accéder à des postes dans l’ Administration Publique. Dans les années passées, plusieurs scandales similaires avaient déjà secoué l’administration, entraînant des enquêtes internes. Le gouvernement veut désormais envoyer un signal fort pour décourager les pratiques de fraude qui ternissent la crédibilité de l’État.
Ces sanctions visent non seulement à corriger les irrégularités constatées, mais aussi à réaffirmer la nécessité de transparence dans le processus de recrutement. En s’attaquant frontalement à la falsification de documents académiques, les autorités cherchent à préserver l’égalité des chances entre les candidats. Ce rappel à l’ordre s’inscrit également dans la continuité des réformes en cours pour renforcer la discipline dans la gestion des ressources humaines publiques.
Administration Publique : un précédent pour les futures réformes
La décision de retirer décorations et postes à ces agents établit un précédent important dans la gouvernance burkinabè. Les mesures prises pourraient inspirer d’autres administrations africaines confrontées aux mêmes défis de faux diplômes. Dans des pays voisins comme le Niger et le Bénin, des opérations similaires avaient conduit à l’assainissement progressif de la fonction publique.
En renforçant les contrôles, le gouvernement montre sa détermination à bâtir une administration compétente et méritocratique. Cette action pourrait également redonner confiance aux citoyens qui exigent une gestion rigoureuse des deniers publics et des institutions. En érigeant la révocation des agents publics pour faux diplômes en exemple, l’État entend consolider l’éthique et la justice sociale au cœur du service public.
Ainsi, les agents publics dont les noms suivent sont révoqués de la fonction publique :
Au titre du ministère de l’Administration territoriale et de la mobilité :
- Madame Binta IDOGO/DAYAMBA,Mle 326 709 Y, Agent de bureau.
Au titre du ministère de l’Agriculture et des ressources animales et halieutiques :
- Monsieur Ebenser EDASHOLA,Mle 259 050 K, Chauffeur ;
- Monsieur Mahamadi OUEDRAOGO, Mle 118 815 V, Chauffeur ;
- Madame Safiatou KARAMBIRI, Mle 256 997 P, Technicien supérieur d’élevage.
Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
- Monsieur Saïdou Etienne SEBGO, Mle 216 399 F, Agent spécialisé en Gestion des ressources humaines.
Au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme :
- Monsieur Hamidou LY, Mle 76 269 S, Agent de bureau.
Au titre du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions :
- Monsieur Roger GOUBA, Mle 92 540 E, Greffier.
Au titre du ministère de la Santé :
- Monsieur Yacouba FAYAMA, Mle 58 021 Y, Ingénieur en sciences infirmières ;
- Madame Wendkouni Eveline KINDA, Mle 264 750 W, Infirmière brevetée ;
- Madame Aminata SAWADOGO, Mle 250 581 J, Sage-femme ;
- Monsieur Adama KOMI, Mle 290 274 M, Ingénieur des sciences infirmières et obstétricales ;
- Monsieur Tinga Charles OUEDRAOGO, Mle 103 711 K, Comptable ;
- Monsieur Lebiri SAWADOGO, Mle 251 195 Z, Chauffeur ;
- Monsieur Boureima BORO, Mle 103 794 F, Technicien de maintenance.
Au titre du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques :
- Madame Orokiatou TRAORE, Mle 87 532 N, Agent de bureau.
Au titre du ministère de l’Enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique :
- Madame Irène BATIONO, Mle 119 146 B, Adjoint administratif ;
- Monsieur Jean Claude BELEM, Mle 86 156 Y, Professeur certifié des lycées et collèges ;
- Monsieur Youssouf DIALLO, Mle 55 549 U, Professeur certifié des lycées et collèges ;
- Monsieur Moussa CONSIMBO, Mle 216 095 V, Chauffeur.
Au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation :
- Monsieur Alexis KAFANDO, Mle 54 109 S,Technicien supérieur de laboratoire médical.
FIN DE FONCTION
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE
Il est mis fin aux fonctions de Monsieur Siéniban YAKOUE, Mle 211 751 N, Officier de police, Préfet du Département de Solhan.