Le président Alassane Ouattara investi pour un quatrième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire ce lundi 8 décembre . La cérémonie a eu lieu au palais présidentiel d’Abidjan et a rassemblé onze chefs d’État africains . Aussi des anciens dirigeants et des représentants internationaux . Lors du scrutin du 25 octobre, M. Ouattara a été réélu avec près de 90 % des voix. Toutefois, seulement 50,10 % des électeurs ont participé, marquant un boycott massif de ce processus électoral par une partie de la population.

Le président, âgé de 84 ans, a prêté serment, main droite levée et main gauche posée sur la Constitution . Affirmant solennellement défendre l’unité nationale et remplir consciencieusement les devoirs de sa charge . Ainsi cette investiture souligne la continuité de sa gouvernance et rappelle certains précédents africains . Où des chefs d’État ont exercé plusieurs mandats consécutifs.

Une cérémonie internationale marquée par l’absence des opposants

La cérémonie où Alassane Ouattara investi pour un quatrième mandat a attiré onze chefs d’État africains . Parmi lesquels ceux de l’Angola, du Gabon, du Sénégal et du Ghana . Étaient également présents Mahamadou Issoufou, ancien président du Niger, et la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo . Ainsi, Yaël Braun-Pivet représentait la France et le sous-secrétaire d’État Jacob Helberg représentait les États-Unis.

Les principaux opposants, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, étaient absents . Tous deux avaient été exclus du scrutin pour des raisons judiciaires, renforçant le contexte politique déjà sensible dans le pays. Cette situation rappelle les tensions électorales de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, lorsque la contestation des résultats avait entraîné un conflit post-électoral majeur.

Participation limitée et défis pour le quatrième mandat

Malgré sa victoire écrasante, le fait que Alassane Ouattara investi pour un quatrième mandat intervienne après une participation de seulement 50,10 % souligne les défis politiques auxquels il doit faire face. Le président devra s’attacher à réconcilier la population, renforcer les institutions et consolider la stabilité nationale.

Le quatrième mandat marque un défi majeur pour l’économie et la cohésion sociale. Comme pour d’autres dirigeants africains ayant exercé plusieurs mandats, la population attend des actions concrètes et transparentes pour renforcer la confiance démocratique. Alors la manière dont M. Ouattara gérera ces enjeux définira son héritage politique et influencera la stabilité régionale à long terme.