L’APEC, Agence pour la Promotion de l’Entrepreneuriat Communautaire, poursuit sa mission de développement économique avec plus de 18 milliards F CFA d’investissements réalisés en deux ans.
Le samedi 25 octobre 2025, une délégation conduite par le directeur général Karim Traoré s’est rendue à Tenkodogo. Cette visite visait à constater l’avancement du chantier de l’usine de transformation de tomates, un projet phare de l’APEC.
Démarrés le 6 mai 2025, les travaux affichent un taux d’exécution de 52 % après cinq mois, pour un coût global de 6,4 milliards F CFA. La fin du chantier est prévue pour février 2026. Ce projet illustre l’ambition de l’APEC d’industrialiser le secteur agroalimentaire à travers l’actionnariat populaire.
APEC : plus de 18 milliards F CFA pour des entreprises communautaires durables
Depuis son lancement officiel en juin 2023, l’APEC a mobilisé près de 19,7 milliards F CFA, dont 6 milliards apportés par l’État.
Les souscripteurs, au nombre de 324 301, ont contribué à hauteur de 13,7 milliards F CFA. Ces fonds ont permis de financer plusieurs entreprises communautaires, dont la Société burkinabè de tomates (SOBTO-SA) à Bobo-Dioulasso et Bielmera Mining SA.
À Tenkodogo, la future usine de transformation de tomates viendra compléter ce réseau de sociétés citoyennes. D’autres projets, tels que SOFATO et Bielmera, participent aussi à la dynamique économique enclenchée.
Selon M. Traoré, la distribution de dividendes reste un objectif, mais elle dépendra de la maturité des entreprises. En général, une usine agroalimentaire atteint son équilibre financier après trois années d’exploitation.
L’APEC prépare de nouveaux investissements structurants, notamment dans la mine industrielle de Guiro (Guiro Mining SA) et les usines de transformation du coton et du piment à Banfora.
L’agence prévoit aussi le lancement d’un livret électronique pour ses membres, afin de faciliter les souscriptions et les paiements, y compris pour la diaspora.
Créée en février 2023, l’APEC s’impose aujourd’hui comme un acteur clé du développement endogène. En mobilisant l’épargne nationale, elle favorise la création d’emplois durables et renforce la souveraineté économique du Burkina Faso.
Ces réalisations confirment que l’APEC n’est pas seulement un outil financier, mais un moteur de transformation sociale et économique.
