Depuis le début de l’année 2025, le Togo a connu une série d’attaques attribuées à un groupe affilié à Al-Qaïda. Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a confirmé la mort de 54 civils et de huit soldats. Il a précisé que ces violences étaient le fait du Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM), actif dans la région du Sahel.
Au total, 15 attaques d’Al-Qaïda au Togo ont été enregistrées dans le nord du pays depuis janvier. Cette déclaration est l’une des rares reconnaissances officielles de l’ampleur des pertes humaines. Cela illustre également la gravité de la menace sécuritaire qui pèse sur cette partie de l’Afrique de l’Ouest. Pour de nombreux observateurs, cette transparence du gouvernement togolais reflète une volonté de mobiliser davantage de soutien régional et international.
Attaques d’Al-Qaïda au Togo : un contexte régional très tendu
Les attaques d’Al-Qaïda au Togo s’inscrivent dans un climat sécuritaire déjà très fragile dans la sous-région. En mai et juin 2025, les violences djihadistes ont atteint un pic inquiétant, marquant l’une des périodes les plus sanglantes depuis plusieurs années au Sahel. Cette recrudescence fait écho aux débuts de la crise en 2012, lorsque des groupes armés avaient détourné une rébellion touareg dans le nord du Mali.
Aujourd’hui, les pays comme le Burkina Faso, le Niger ou encore le Togo doivent faire face à des groupes extrémistes bien organisés. Le retrait progressif des forces militaires occidentales a laissé un vide que ces groupes exploitent habilement. Les attaques d’Al-Qaïda au Togo révèlent ainsi une extension inquiétante de l’instabilité vers les pays côtiers.
Les attaques d’Al-Qaïda au Togo ne concernent pas uniquement ce pays. Elles constituent un avertissement pour toute la région ouest-africaine. En reconnaissant publiquement les pertes humaines, le Togo appelle implicitement à une réponse concertée entre États voisins. L’objectif est clair : renforcer la coopération militaire et sécuritaire pour contenir l’expansion djihadiste vers le sud.
