Attaques au Nord: La NAFA recommande une prise de conscience réelle du gouvernement

Ceci est une déclaration de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA)

C’est avec une profonde consternation et une inquiétude grandissante que la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) suit depuis peu, les attaques terroristes orchestrées dans la province Soum. La dernière en date qui a eu lieu le vendredi 3 mars 2017 à Kourfayel avec pour bilan, 2 morts dont le directeur de l’école de ladite localité, tué dans l’exercice de ses fonctions régaliennes n’a une fois de plus pas laissé le parti indifférent.

Cette fois, les terroristes s’en sont pris à un symbole très important de la nation, l’éducation de nos enfants. Le message est clair et sans équivoque.

Tout en présentant ses condoléances et sa solidarité aux familles éplorées et aux acteurs du système éducatif et exigeant que justice leur soit rendue, la Nouvelle Alliance du Faso condamne fermement ces attaques terroristes successives perpétrées dans la province du Soum.

Ces attaques affectent la région du Sahel en particulier et le Burkina en général. Elles remettent en cause les fondements de notre souveraineté (administratif, social, économique, culturel) et la laïcité de notre pays.

La NAFA tient à encourager et exprimer toute sa sympathie aux agents de l’Etat de la localité qui s’échinent nuit et jour à maintenir le symbole de notre patrie en ces lieux.

La NAFA par ce communiqué attire l’attention du gouvernement sur les conséquences administratives et socio-économiques de telles attaques qui au-delà de la province du Soum affectent la région du Sahel et le Burkina en général.

En effet, sur le plan économique, la région du Sahel abrite les plus grands marchés de bétail du Burkina, notamment celui de Djibo. En plus de cela, elle héberge les plus grandes mines d’or du Burkina dont IAM-Gold Essakane et INATA. D’autres minerais (manganèse, calcaire, etc) sont en projet d’être exploités incessamment. Cette région à elle seule représente plus de 20% du PIB du Burkina.

C’est ce qui avait justifié l’idée de la création du deuxième Pôle de croissance économique au Sahel depuis 2014. Un projet malheureusement mis en veilleuse et ne fait même pas partie du PNDES (Plan national de développement économique et social, ndlr).

Les effets collatéraux des attaques terroristes au Soum sont déjà perceptibles sur le plan économique avec la baisse de fréquentation du marché à bétail de Djibo, la réduction du tourisme, et l’inhibition de son économie.

Sur le plan social, ces attaques terroristes sont en train d’entrainer progressivement, la déstabilisation de l’administration publique à travers la fuite des fonctionnaires (instituteurs, infirmiers, etc.) qui voient que l’Etat n’est plus à mesure d’assurer leur sécurité. De même les populations se sentent terrorisées par l’incapacité des forces de défense et de sécurité (FDS) qui n’arrivent même pas à assurer leur propre sécurité à fortiori celle d’autrui.

Cette incapacité du gouvernement à assurer la sécurité de sa population dénote le populisme des dirigeants actuels qui sont plus aptes aux grandes déclarations que de trouver les moyens pour garantir la sécurité dans cette région qui s’envenime tous les jours.

 

Tout en encourageant les forces de défense et de sécurité à continuer à se battre pour assurer la sécurité des populations et garantir l’intégrité du territoire burkinabè et du Sahel en particulier, la NAFA formule les recommandations suivantes :

 

-  L’octroi des moyens logistiques et militaires aux FDS adaptés à la situation du Sahel ;

-  La mise en œuvre d’une stratégie d’anticipation et de réaction spontanée des FDS sur la lutte contre le terrorisme ;

-  L’assurance de la sécurité dans les écoles, les structures de santé et dans l’administration publique ;

-  Le développement des nouvelles stratégies de renseignement adaptées au contexte Sahélien ;

-  La culture réelle de l’esprit du patriotisme au sein des FDS et de la population ;

-  La prise de conscience réelle du gouvernement sur la situation d’insécurité et ses conséquences socio-politiques.

Le secrétariat à l’information et à la communication

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