La haute juridiction du Benin vient de déclarer conforme à la constitution, le retrait du droit de grève aux agents de la santé, de la justice et de sécurité.
Pour le juge constitutionnel, il faut sauvegarder l’intérêt général souvent mis en péril par les grèves dans le secteur de la santé, de la justice et de sécurité. La loi votée par les députés du Bloc de la Majorité Parlementaire peut donc désormais être promulguée par le président de la République.
Ce revirement met fin à un bras de fer de plusieurs mois entre l'exécutif et la juridiction suprême béninoise, qui avait jugé cette loi votée par le Parlement non conforme à la Constitution en janvier dernier.
"Les fonctionnaires, les forces de sécurité publique et assimilés sont tenus d'assurer leur mission en toutes circonstances et ne peuvent exercer le droit de grève", précise la Cour dans un compte-rendu écrit de sa décision.
"Les fonctions de défense, de sécurité, de justice et de santé des personnes dévolues à l'Etat ne sauraient souffrir dans leur exercice d'aucune interruption", a indiqué la juridiction dans sa décision, au nom de "l'intérêt général" et de la "protection des citoyens".
"C'est un coup de massue", a confié à l'AFP vendredi matin un responsable confédéral syndical, encore sous "le choc avec cette décision de la Cour de Djogbénou".