Blaise Compaoré déchu de son titre de Docteur honoris causa

L’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré (1987-2014) a été déchu de son titre de Docteur honoris causa de l’Université Jean Moulin de Lyon en France.

La proposition de déchoir l’ancien président burkinabé avait été émise le 20 septembre dernier par Éric Carpano, Président de l’Université Jean Moulin Lyon 3 par voie de communiqué au Conseil d’administration, c’est finalement le mardi 11 octobre qu’elle a été entérinée.

La même source précise que Compaoré "avait gravement manqué aux valeurs de la communauté universitaire, notamment aux principes les plus fondamentaux de la démocratie, de l'État de droit, des droits humains et des libertés académiques".

L’Université a également évoqué "la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité de Compaoré pour complicité d'assassinat d'un opposant politique est de nature à porter gravement atteinte à l'honneur, à l'image et à la considération de l’Université Jean Moulin lui ayant conféré le titre de docteur honoris causa", soulignant que le conseil d'administration "a adopté cette proposition à l’unanimité".

Blaise Compaoré est arrivé au pouvoir en 1987 à la suite d’un coup d’Etat contre le capitaine Thomas Sankara alors qu’il était président du Burkina Faso.

Il a présidé le Burkina Faso durant 27 années et a finalement été chassé du pouvoir en 2014.

Agé de 71 ans, Compaoré a été jugé par la justice burkinabè par contumace et condamné le 6 avril dernier, à la prison à vie, dans le procès de l’assassinat de son frère d’armes, le capitaine Thomas Sankara. Il vit depuis 2014 en exil en Côte d’Ivoire.

Son dernier voyage au Burkina Faso remonte au 7 juillet dernier, quand il est venu à Ouagadougou pour prendre part à une rencontre de haut niveau, durant deux jours, avec l’ancien président de la transition le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et les anciens présidents burkinabè.

Rappelons qu’il y a quelques mois, une délégation ivoirienne a transmis une lettre de la part de Blaise Compaoré, au chef de la junte militaire, le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Dans ladite lettre, l’ex-président a demandé pardon pour l’assassinat de Thomas Sankara.

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