Accusé par les autorités de transition burkinabè d'être impliqué dans la tentative de putsch, mi-septembre, à Ouagadougou, Guillaume Soro a promis qu'il répliquerait une fois la page de l'élection présidentielle tournée en Côte d'Ivoire.
Il avait jusque-là gardé le silence sur cette affaire. Actuellement en campagne pour la réélection du président Alassane Ouattara, Guillaume Soro s’est exprimé pour la première fois, mercredi, lors d’un meeting dans son fief de Ferkessédougou (Nord), sur son rôle présumé dans la tentative de coup d’État du général Gilbert Diendéré et de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), mi-septembre, à Ouagadougou.
Accusé par les autorités de transition burkinabè d’avoir proposé son aide aux putschistes – une enquête sur laquelle Jeune Afrique revient longuement dans son édition n°2858 -, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a affirmé qu’il était « désolé et malheureux de ces accusations fallacieuses et infondées » et qu’il se gardait pour l’instant de faire des commentaires en raison de son implication dans la campagne présidentielle.
« Une chose à la fois »
« Je n’ai pas voulu intervenir sur ce sujet pour des raisons très simples. Je ne veux pas que quelques propos de moi puissent servir les ennemis et les adversaires pour perturber la sérénité du processus électoral », a expliqué Soro à la presse à l’issue de son meeting, selon des propos retranscris sur son site officiel.
Ajoutant qu’en temps normal, il « n’aurait pas tenu sa langue », il a souligné qu’il aurait l’opportunité de répondre à ces accusations après les élections. « Une chose à la fois, faisons l’élection et après on parlera de politique internationale », a-t-il déclaré avant de se retirer.
JEUNE AFRIQUE