Le Ministère de l’économie, des finances et du développement en partenariat avec d’autres ministères sectoriels, l’observatoire de la Justice et de la Démocratie(OJD), des acteurs de la société civile et de la presse ont pris part ce mardi 5 juin 2018, à un atelier de lancement du processus d’élaboration du projet de loi portant création et protection des lanceurs d’alerte au Burkina Faso.
Outre des acteurs gouvernementaux, l’atelier a réuni des acteurs de la société civile, de la presse et des citoyens .Il visait à discuter de la nécessité de se doter d’une loi de création et de protection des lanceurs d’alerte et à dégager une compréhension commune du lanceur d’alerte, du processus de préparation d’une loi de création et de protection des lanceurs d’alerte. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme Edith Clémence YAKA, ministre délégué chargé du Budget, représentant Mme Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI.
Le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays d’Afrique comme le Ghana, le Nigéria, l’Afrique du Sud, a jugé nécessaire d’élaborer une loi qui protège les lanceurs d’alertes. Selon Edith clémence YAKA, ministre délégué chargé du Budget, cette loi devrait permettre au Burkina Faso de lutter efficacement contre un certain nombre de dérives dans notre pays.
Elle a indiqué que, très souvent, les lanceurs d’alerte disposent souvent d’informations compromettantes sur différents faits et leurs alertes ou avertissement permettent de réguler le problème.
Sur cette base, Edith Clémence YAKA affirme que cette loi est très importante pour la bonne gouvernance en ce sens qu’elle permettra de lutter contre certaines tares de la société (corruption, mauvaise qualité des services publics, mauvaises exécutions des infrastructures, détournement de deniers publics) à travers les dénonciations.
Elle a de cet fait, invité les participants à des échanges fructueux afin de réunir des bases solides pour la réussite du processus. « Les ministères, les institutions Etatiques et les organisations de la société civile sont appelés à unir leur compétence avec celles de l’Observatoire de la justice et de la démocratie, pour gagner ce pari. » a-t-elle précisé.
Avant de clore son propos, la ministre délégué chargé du budget a exprimé sa gratitude aux partenaires techniques et financiers qui ont bien voulu accompagné le processus.
Pour rappel, le lanceur d’alerte peut être un agent public, un salarié du secteur privé, ou tout citoyen, signalant ou révélant une grave atteinte à l’intérêt général.
La présente cérémonie de lancement répond au besoin de concertation et d’échange en vue d’harmoniser la compréhension des uns et des autres sur la nécessité, l’intérêt et les avantages de se doter d’une loi de création et de protection des lanceurs d’alerte au Burkina Faso.