Le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) a organisé, ce mercredi 26 mars 2025 à Ouagadougou, un atelier de renforcement des capacités des journalistes. L’objectif était de leur fournir des connaissances approfondies sur la tuberculose afin d’améliorer la sensibilisation auprès du grand public.
Un enjeu de santé publique majeur
La tuberculose, causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis (bacille de Koch), touche principalement les poumons mais peut aussi affecter d’autres organes. Selon le Dr Adjima Combary, coordonnateur du PNLT, le Burkina Faso a enregistré 9 600 nouveaux cas en 2020, dont environ 7 000 ont été notifiés.
Il a insisté sur l’importance de reconnaître les symptômes de la maladie, notamment une toux persistante de plus de 14 jours, un amaigrissement inexpliqué, une perte d’appétit, une pâleur, de la fièvre et des sueurs nocturnes.
Transmission et populations vulnérables
La tuberculose se transmet par voie aérienne lorsque les gouttelettes infectieuses sont expulsées par une personne malade en parlant, en toussant ou en crachant. Certaines populations, comme les personnes vivant avec le VIH ou celles en situation de promiscuité, sont plus à risque.
Une maladie curable avec un traitement gratuit
Dr Combary a tenu à rassurer le public : « La tuberculose est curable. Le traitement, efficace et gratuit, est disponible dans tous les centres de santé du Burkina Faso. Un diagnostic précoce et un suivi rigoureux de six mois garantissent une guérison complète. »
Il a d’abord déploré la stigmatisation des patients atteints de tuberculose. Ensuite, il a insisté sur l’importance du soutien familial. De plus, l’accompagnement communautaire joue un rôle essentiel dans l’adhésion au traitement. Ainsi, ces soutiens renforcent la motivation des malades à suivre leur thérapie jusqu’à la guérison.
Prévention : des gestes simples à adopter
Pour réduire la transmission de la tuberculose, il est essentiel d’adopter des mesures d’hygiène. D’abord, il faut porter un masque en cas de toux persistante. Ensuite, il est recommandé de tousser dans le pli du coude. Par ailleurs, aérer régulièrement les locaux permet de limiter la propagation du bacille. De plus, l’utilisation de mouchoirs et l’évitement des crachats au sol sont indispensables. Enfin, la vaccination des enfants avec le BCG reste une mesure préventive essentielle.
Cet atelier s’inscrit ainsi dans les actions du PNLT pour intensifier la lutte contre cette maladie. De surcroît, il fait écho à la Journée mondiale de la tuberculose, célébrée chaque 24 mars.