Burkina Faso: Les parents des victimes du coup d’état dénoncent des «balbutiements» de la justice

Les parents des victimes du coup d’état manqué de septembre 2015 ont dénoncé lundi au cours d’une conférence de presse les ‘’balbutiements’’ de la justice.

‘’Au vu des libérations provisoires, des non-lieux, des annulations de mandats pour raison d’Etat, bref des balbutiements de notre justice, les familles des victimes, les blessés et le peuple burkinabè sont en colère’’, s’est insurgé le secrétaire général de l’Association des parents des victimes du coup d’état manqué (APVCE) Patrice Bazié.

Il a interpellé les acteurs de la justice, notamment le procureur général, le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou, le président du Tribunal militaire et le commissaire du gouvernement pour que la justice soit rendue aux victimes.

‘’L’insurrection du peuple burkinabè des 30 et 31 octobre et le coup d’état manqué du 16 septembre 2015 marqueront à jamais l’histoire politique et sociale du Burkina Faso. Lors de ces évènements, des hommes, des femmes et des enfants ont payé de leur sang pour la justice et la vraie démocratie. Mais les parents des victimes sont toujours meurtris’’, a-t-il indiqué.

En attendant le début du procès, l’APVCE a souhaité que ‘’ceux qui ont été libérés pour des raisons de santé réintègrent les cachots en attendant leur jugement’’.

Selon le président de l’Union des familles des martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 (UFMIP), Victor Pouahoulabou, il s’agit pour eux d’attirer l’attention de la justice pour un traitement diligent des dossiers car si la justice a pu juger des dossiers en l’espace de quelques mois, c’est qu’elle doit pouvoir se pencher dans des meilleurs délais sur ces deux dossiers qui ont une envergure nationale.

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