Burkina : Juliette Bonkoungou  »croit fermement » que le CDP reviendra au pouvoir

Juliette Bonkoungou, imposante cadre du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ''croit fermement",  que son parti  évincé du pouvoir en 2014 après 27ans de gestion,  peut revenir au pouvoir avec l’appui de ses «sincères militants».

''Pensez-vous que le CDP, un jour, peut revenir au pouvoir ?'', a lancé le fondateur de Aujourd’hui au Faso, Dieudonné Zowenmanogo  ZOUNGRANA, à Juliette Bonkoungou, dans une interview publiée il y a  quelques jours par son quotidien et reprise ce jeudi par le site d’information lefaso.net

''J’y crois fermement. Vous savez le drame pour un parti ou pour un homme politique, ce n’est pas de perdre le pouvoir. C’est de ne pas se relever ! C’est pourquoi avec les militants sincères que nous sommes restés, nous travaillons activement à nous relever. Dieu fera le reste. Il est l’Alpha et l’Oméga'', a répondu la femme la plus influente depuis belle lurette, du parti de l’ex président Blaise Compaoré.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a perdu le pouvoir en octobre 2014, suite à une insurrection populaire contre le président Blaise Compaoré qui voulait  modifier la Constitution pour gouverner au-delà de 28 ans.

Suite aux élections couplées législatives et présidentielle de novembre 2015, le pouvoir est revenu aux mains de Roch Kaboré (Président du Faso), de Salifou Diallo (Président du Parlement) et de Simon Compaoré (Ministre d’Etat à la Sécurité), des proches collaborateurs de M. Compaoré qui ont fait défection en janvier 2014, pour créer le Mouvement du peuple pour le progrès  (MPP, au pouvoir).

''Otez le doute de l’esprit des Burkinabè : au commencement, vous étiez avec les fondateurs du MPP en janvier 2014, puis après, vous n’avez pas voulu franchir le Rubicon, pourquoi ?'', a lancé à nouveau M. Zoungrana à l’interviewée.

Réponse de Juliette Bonkoungou : ''Effectivement, après le 4e congrès ordinaire (le 4 mars 2012, décidant notamment de la mise à l’écart de Mme Boukoungou, de Roch Kaboré, de Salifou Diallo et de Simon Compaoré, ndlr) de ce qui était encore, notre parti à tous, le CDP, j’ai eu avec Salif, Simon et Roch des échanges approfondis sur la situation qui prévalait dans notre pays et nous avons voulu dégager quelques pistes, en termes de perspectives.

Mais, si nous étions d’accord sur le diagnostic de la situation qui prévalait, nous avons divergé, quant aux actions à entreprendre.

Personnellement, j’étais favorable à un référendum sur l’article 37 (limitant le mandat présidentiel), même organisé sous l’égide de l’ONU. Je voulais absolument rester dans une logique démocratique et républicaine, gage de notre maturité politique et j’étais aussi soucieuse de préserver le pays des affres des incertitudes des lendemains.

Cependant, nous avons respecté les points de vue de chacun et nous avons continué à entretenir nos rapports personnels d’amitié''.

En rappel, sous le régime du président Blaise Compaoré, Juliette Bonkoungou a occupé fois de hautes fonctions et a représenté le Burkina Faso au Canada pendant une décennie (2003-2012). Elle est présentement la 3e vice-président de l’Assemblée nationale.

Agence d’Information du Burkina

 

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