Dans une interviews accordée au journal le Pays le Président de l'assemblée Nationale n'est pas aller du dos de la cuillère pour décocher des flèches à l'endroit de l'ex chef d'Etat Blaise Compaoré et de son clan les accusant d'être à la base des attaques que connait le Burkina. Extrait
Le Pays: A chaque fois que le Burkina Faso subit une attaque terroriste ou autre, vous semblez accuser les anciens dignitaires du régime Compaoré. Si vous confirmez, avez-vous les preuves de leur implication ?
PAN : Je dis et je le répète que les manœuvres de déstabilisation viennent en partie de Blaise Compaoré et de son clan. Les anciennes connexions entre Blaise Compaoré et les milieux terroristes existent toujours. Ne soyons pas dupes !
Certains activistes de la société civile comme Safiatou Lopez ou Hervé Ouattara, ont une dent dure contre vous. Que répondez-vous à leurs critiques ?
Je refuse de descendre dans des débats de caniveaux du mensonge et de la diffamation. Notre peuple n’est pas dupe et sait distinguer l’ivraie du bon grain.
Après l’attaque terroriste de Nassoumbou, d’aucuns ont estimé qu’il était temps de toiletter notre système sécuritaire. Récemment, l’état-major des Armées vient de connaître un changement à sa tête. Quel commentaire faites-vous par rapport à ce changement ?
Au nom de la Représentation nationale, j’ai présenté, à la clôture de la deuxième session ordinaire parlementaire, nos condoléances les plus émues aux familles éplorées et aux Forces armées nationales. Cela dit, je suis de ceux qui pensent qu’il faut continuer à renforcer notre système sécuritaire en ressources humaines et matérielles. Il faut également améliorer les conditions de travail des forces de sécurité et de défense afin de leur permettre de faire face aux défis sécuritaires. Le 22 décembre dernier à l’hémicycle, j’ai réitéré mon invitation au gouvernement à mettre en place des juridictions spécialisées antiterroristes et des procédures efficaces y afférentes d’une part et d’autre part, à intensifier la coopération sous-régionale ; notamment dans le cadre du G5 Sahel et de la coopération internationale afin que les différents pays puissent favoriser les échanges de renseignements et surtout mutualiser leurs moyens pour une lutte implacable contre le terrorisme. En tout état de cause, il appartient au Président du Faso et au gouvernement, d’apprécier la situation et de prendre les décisions qui s’imposent. Le Président du Faso est en même temps le chef suprême des Armées. Il est également le ministre de la Défense. Donc, c’est normal qu’il puisse procéder à des changements à la tête de l’armée. Je pense que le contexte actuel recommande aussi que nous ayons d’autres hommes pour davantage sécuriser notre pays. Je ne sais pas de quoi ce changement procède mais je trouve que c’est tout à fait dans les prérogatives du Chef de l’Etat.