Burkina : Des OSC s’insurgent contre les messages sur le pagne du 8-mars

67 organisations membres de la coalition nationale contre le mariage d’enfants au Burkina ont exprimé leur indignation relative à des  messages inscrits sur les pagnes du 8-mars, invitant le gouvernement à prendre ses responsabilités  pour le respect des droits des femmes.
«A l’occasion de la commémoration de la  journée internationale de la femme, les organisations membres  de la coalition nationale contre le mariage d’enfants au Burkina ont constaté la prolifération  des pagnes du 8-mars avec des messages aussi divers que contradictoires»,  indique  une  lettre publiée dans  le quotidien Sidwaya.
 La note précise également que l’exemple le plus illustratif est ce message intitulé « protéger le mariage forcé et précoce »,  de nature à remettre en cause les efforts qui sont fournis  par les autorités mais aussi par les organisations de la société civile  pour un meilleur respect des droits des femmes et des filles.
Pour  la  coalition,  le choix du gouvernement d’adopter le pagne tissé pour  la commémoration avait été soutenu par une analyse pertinente mais il est remis en cause pour son coût jugé élevé par la plupart des Burkinabè.
« Nous exhortons le gouvernement à subventionner le prix du fil pour permettre à nos braves femmes des villes et campagnes de vendre leurs produits de bonne facture à un prix accessible à toutes et à tous », ont-ils souhaité.
« Pour notre part, nous nous investirons à sensibiliser les populations afin qu’elles aient la bonne information et opèrent des choix avisés pour la promotion de notre économie et la valorisation de nos efforts de défense des droits de la femme », ont-ils assuré.
La coalition s’est aussi  réjouie de la décision  en  conseil des ministres du 8 février  du retrait « pur et simple » de ces pagnes dans des marchés de toute l’étendue du territoire.
Cette année, la commémoration de la journée internationale de la femme, 8-mars, est célébrée sous le thème : « La valeur morale de la personne humaine : responsabilité des communautés dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes ».
Agence d’information du Burkina

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