Burkina: Salif Diallo « Nous avons dîné avec le diable, mais nous ne sommes pas le diable »

La conférence de presse avait été annoncée le 16 septembre dernier, jour du coup d’Etat du Conseil national pour la démocratie. Avortée, c’est ce lundi 2 novembre 2015 que le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a tenu sa conférence de presse. Celle-ci animée par Salif Diallo a donné l’occasion au parti de brosser les grandes lignes du projet de société du candidat Roch Kaboré pour la présidentielle du 29 novembre.

L’occasion a également été saisie par les journalistes pour revenir sur l’actualité nationale et la sortie du Dr Valère Somé qui, dans son livre « Les nuits froides de décembre, l’exil ou la mort » a nommément cité Salif Diallo, actuel 1er vice-président du MPP d’être impliqué dans des actes de torture sur sa personne et sur Saran Sérémé.

Sur la question, Salif Diallo a qualifié les écrits du Dr Valère Somé d’« allégations mensongères ». Ainsi dit-il, « tout ce que M. Valère Somé a écrit est faux. Ce sont des allégations mensongères et il devrait fournir bientôt les preuves s’il en a ».

Salif Diallo estime que « la question qu’on peut se poser, c’est combien M. Valère Somé a reçu pour écrire de telles insanités. Il ne faudrait pas prêter attention aux propos d’un monsieur qui aurait mérité le prix Nobel du mensonge », a ajouté le 1er vice-président du MPP. Pour lui, les affirmations du Dr Valère Somé doivent être traitées devant un juge.

Le MPP trainerait des casseroles…

Qui, durant les 27 ans passés n’a pas travaillé avec le régime de Blaise Compaoré ? A répondu le Pr Etienne Traoré de Burkina Yiriwa (en plus de 16 autres), parti qui a jeté son dévolu, sur Roch kaboré pour la présidentielle à la question de savoir si le MPP ne trainerait pas de casseroles pour avoir côtoyé l’ex président Blaise Compaoré.

Et à Salif Diallo de continuer : «  nous assumons le passif comme l’actif du régime de Blaise Compaoré (…) Nous avons diné avec le diable, mais nous ne sommes pas le diable. Nous avions des fourchettes très longues ».

Le MPP a aussi émis des inquiétudes sur la sécurité du pays. A ce propos, Salif Diallo a averti les « Burkinabè» qui croient que la « lutte contre le régime de Blaise Compaoré, contre la monarchisation et contre les putschistes est terminée. Parce que, affirme-t-il, des gens ourdissent des plans contre notre peuple ».

« Même si les djihadistes vont attaquer… »

Mais pour le 1er vice-président du MPP, personne ne doit empêcher la tenue des élections le 29 novembre, pas même les djihadistes. « Même si les djihadistes vont attaquer, nous (irons) aux élections et donner la réplique ». Pour Salif Diallo, c’est avec l’expression de la souveraineté du peuple, que le Burkina pourra enterrer définitivement les « forces rétrogrades » qui aspirent à troubler le pays.

En ce qui concerne l’affaire des fausses cartes d’électeurs, le MPP a appelé les partis politiques à la retenue, à faire confiance aux institutions et à ne pas se substituer à elles.

BURKINA24

Tu as aimé cet article ?

Alors rejoins nous sur nos différents canaux de diffusion
pour ne rien rater de nos dernières actus !