Burkina : Les travailleurs sociaux suspendent les grèves par compassion pour les victimes du terrorisme

Le Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) et le Comité de la Confédération générale du travail au Burkina (Comité CGT-B) ont suspendu lundi, leurs sit-in et grève initialement prévus en fin août et en début septembre, en raison des attaques terroristes qui ont tué en mi-août, 22 personnes au Burkina Faso.

«Dans  ce contexte douloureux pour les familles et le peuple, le SYNTAS et le Comité CGT-B suspendent les sit-in et le mot d’ordre de grève, le temps de faire le deuil avec le peuple éploré et de se solidariser avec les blessés», a déclaré  le secrétaire général du SYNTAS, Juste Koumara Logobana. Logobana qui s’exprimait au cours conférence de presse, a  indiqué  que  le travailleur social se sent interpelé, car l’une des caractéristiques  de son travail, «c’est défendre les victimes de la violence humaine ».

Le 13 aout dernier, le peuple burkinabè a été endeuillé par une attaque terroriste  contre le restaurant Aziz Istanbul  en plein cœur de la capitale, qui a fait 19 morts de différentes nationalités et une vingtaine de blessés.

Le 17 août , un véhicule militaire en mission de patrouille à Tongomayel dans le Soum (Sahel)  a sauté sur une mine causant la mort de trois soldats et provoquant deux blessés.

«Le SYNTAS et le Comité CGT-B condamnent avec la dernière énergie ces actes odieux et inhumains, exhortent la Justice à rechercher et punir les commanditaires et leurs complices à la hauteur de leurs forfaits», a indiqué le SG.

Les deux organisations syndicales ont invité l’ensemble des travailleurs à s’organiser  davantage et de maintenir la mobilisation en vue de  répondre «promptement» à ces mots d’ordre «qui ne sont que suspendus».

Le syndicat des agents du ministère en charge de l’Action sociale avait annoncé un sit-in les 29 et 30 août et une grève du 5 au 8 septembre 2017 pour protester contre certaines décisions et exiger de meilleures conditions de vie et de travail.

Ils revendiquent, entre autres, l’annulation «des nominations de complaisance», l’application des conclusions du comité interministériel sur la reconstitution de carrière du personnel des ex-garderies populaires, la dotation des services du ministère en équipements et moyens logistiques suffisants, l’adoption d’un statut particulier au profit du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille (MFSNF).

A en croire M. Logobana, «les éléments de réponses» suite à la précédente  grève de juillet 2017,   sont non satisfaisants.

« Il n’y  a eu aucune avancée, c’est vrai, on a  reçu  les réponses, on a  fait nos appreciations, on a renvoyé à l’autorité et nous attendons la réaction», a-t-il souligné.

A l’étape actuelle,  ajoute-t-il, «nous ne pouvons pas parler de points  consensuels ou de non accords»

Agence d’Information du Burkina



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