La Campagne de vaccination animale a connu une étape importante le lundi 8 décembre 2025 sur le barrage de Samandeni, dans la région des Hauts-Bassins. En effet, le ministre délégué chargé des Ressources animales, Dr Amadou Dicko, a personnellement supervisé les opérations de vaccination des poissons. Cette présence ministérielle traduit l’importance stratégique accordée au développement de la pisciculture nationale. Ainsi, les autorités entendent renforcer durablement la sécurité alimentaire et soutenir les producteurs locaux.
Placée sous la coordination technique du Dr Abass Ouédraogo, l’opération vise à protéger les poissons contre les streptococcoses. Cette maladie cutanée affecte principalement les nageoires et les yeux, provoquant d’importantes pertes chez les pisciculteurs. Concrètement, la vaccination se fait par immersion de poissons pesant entre deux et quinze grammes dans une solution vaccinale adaptée. Grâce à cette méthode, la Campagne de vaccination animale permet une protection collective rapide et efficace des alevins. Selon les responsables, cette technique a déjà fait ses preuves lors d’opérations similaires menées les années précédentes.
Campagne de vaccination animale et sécurité sanitaire des consommateurs
Cependant, certaines inquiétudes subsistent souvent autour de la consommation de poissons vaccinés. À ce sujet, le Dr Abass Ouédraogo a tenu à rassurer les populations, car ces poissons ne présentent aucun risque pour la santé humaine. Au contraire, la Campagne de vaccination animale contribue directement à renforcer la sécurité sanitaire des aliments consommés. L’opération cible deux millions de poissons sur l’ensemble du territoire national et reste entièrement gratuite. À la date du 8 décembre, plus de 1 330 000 poissons avaient déjà été vaccinés, soit un taux de couverture de 66,2 %, un résultat jugé satisfaisant.
Par ailleurs, le ministre Amadou Dicko s’est félicité du bon déroulement de l’opération sur le site de Samandeni. Selon lui, la Campagne de vaccination animale vise aussi à renforcer la production piscicole nationale afin de réduire la dépendance aux importations d’alevins. En complément, le gouvernement prévoit l’implantation prochaine d’une unité de production d’aliments pour poissons dans la région du Guiriko. Ainsi, la baisse des coûts de production devrait entraîner une diminution des prix pour les consommateurs. À terme, la Campagne de vaccination animale s’inscrit dans une politique globale déjà observée dans le secteur de l’élevage, où la prévention sanitaire a permis d’améliorer durablement les rendements.
