Caroline du Sud (USA) : malgré des appels à la clémence, un homme exécuté pour meurtre

Le vendredi 1er novembre, Richard Moore, âgé de 59 ans, a été exécuté par injection létale en Caroline du Sud. Les autorités ont reconnu Moore coupable du meurtre de James Mahoney en 1999, faisant de lui le deuxième prisonnier exécuté dans cet État depuis la reprise des exécutions après une pause de 13 ans. Sa condamnation et son exécution ont ravivé le débat sur la justice pénale et la légitimité de la peine capitale.

Moore, 59 ans, a tué Mahoney dans une altercation. Il est entré dans le magasin sans arme et a pris celle de Mahoney lorsqu'elle la lui a pointée. Les deux hommes ont échangé des coups de feu. Moore a abattu Mahoney d’une balle dans la poitrine.

Appels à la clémence

Les avocats de Moore ont demandé au gouverneur Henry McMaster de réduire la peine. Ils ont souligné son casier judiciaire vierge et sa réhabilitation en prison. Ils jugeaient injuste de le condamner à mort, car le crime pouvait être considéré comme de la légitime défense.

Des personnes ont également envoyé des lettres de soutien. Trois jurés du procès de Moore et plusieurs pasteurs ont plaidé pour la clémence. Ils ont décrit Moore comme un homme transformé, qui encadrait d’autres détenus et aidait à maintenir la paix en prison.

McMaster a rejeté la demande de clémence. Il a examiné les documents soumis par les avocats, mais n’a pas donné de raison spécifique à son refus. Il a cependant consulté la famille de la victime avant de rendre sa décision.

Aucun gouverneur en Caroline du Sud n’a jamais commué une condamnation à mort. Cet État a exécuté 45 personnes depuis la reprise des exécutions, il y a près de 50 ans.

Une procédure médiatisée

Contrairement aux exécutions précédentes, les témoins des médias ont été présents dès le début. Lindsey Vann, l’avocate de Moore, a lu ses derniers mots. Moore a exprimé ses excuses à la famille de Mahoney et a déclaré son amour pour ses proches.

Son exécution marque la seconde depuis que l’État a repris l’application de la peine de mort. Quatre autres détenus sont en attente d’exécution dans les prochains mois.


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