Politique
Élection à la présidence de l’Assemblée Nationale: Cette élection est entachée d’irrégularités très regrettables dans un Etat de droit
Ce vendredi 08 septembre 2017 le nouveau Président de l’Assemblée nationale a été élu avec un score de 81,88% des votants, soit plus de la majorité très confortable des (4/5) quatre cinquième des députés.
Cette élection est certes entachée d’irrégularités très regrettables dans un Etat de droit démocratique, mais je pense qu’elle nous indique au moins que c’est le temps maintenant de repenser profondément notre vivre-ensemble en vue de la consolidation de l’unité nationale.
Pour cela je souhaite que le ton soit donné par Son Excellence Monsieur le Président du Faso par le rétablissement de la légalité constitutionnelle, en nommant un nouveau Premier Ministre au sein de la nouvelle majorité à l’Assemblée nationale conformément à l’article 46 de la Constitution.
Ne m’en voulez pas « raa ning’m talé yé »
Ouagadougou, le 10 septembre 2017
Harouna DICKO
Succession de Salif Diallo: Voici le discours du nouveau Président de l’Assemblée Nationale
Le nouveau Président de l'Assemblée Nationale du Burkina Faso est désormais connu: il s'agit de Dr Alassane SAKANDE. Il a été élu avec 104 voix Pour, 02 contre, 2 Nuls et 19 abstentions. Son mandat prend immédiatement effet et court jusqu’à la fin de la 7e législative, en 2020. En intégralité, voici le discours qu'il a tenu devant les parlementaires.
"Il est des successions dont on aurait voulu se passer. Et la nouvelle responsabilité qui m’échoit en ce jour de vendredi 8 septembre 2017 en est l’éloquente illustration. Il est des hommes politiques dont on admire l’action mais dont on redoute de porter le legs. Est de ceux-là, celui dont nous continuons de pleurer la brutale disparition, Son Excellence Monsieur Salifou DIALLO.
Ensemble, observons une minute de silence en la mémoire de l’illustre disparu.
Honorables députés
Mesdames et Messieurs ;
Nous voilà au terme d’une session extraordinaire qui s’achève consécutivement au deuil qui nous afflige depuis la douloureuse date du 19 août 2017, jour du décès du Président de l’Assemblée nationale, son Excellence Monsieur Salifou DIALLO.
L’homme politique que la nation entière continue de pleurer, la figure tutélaire de la Représentation nationale qui s’en est allée, homologue qui nous a quitté, fut par dessus tout, une volonté.
Une volonté de servir l’Etat, toujours avec l’ardeur qu’on lui connaissait, parfois au péril de sa santé et finalement au péril de sa vie.
Je voudrais alors saluer la mémoire de l’homme d’Etat mais aussi rendre hommage à celui qui a passé près de deux années au parlement mais dont l’action à la tête de notre institution aura inexorablement valeur de référence dans l’histoire parlementaire de notre pays.
Cette institution qu’il a tant aimée, il l’a voulue grande, noble et ouverte. Il l’a voulue consensuelle et au-dessus des partis, des forces politiques, des clans et des intérêts partisans. Enfin il a voulue comme un instrument de justice sociale et de protection des plus faibles.
Le Président Salifou DIALLO a donné un cap, dessiné un horizon, préfacé une vision, impulsé une dynamique. De lui, il restera le souvenir d’un modèle d’engagement qui doit continuer à guider notre mission commune.
Qui pourrait bien remplacer une telle personnalité ? Maintenant que Salifou DIALLo est entré dans le cénacle des héros nationaux, la meilleure façon de déclamer son geste, de lui rendre hommage, de perpétuer sa mémoire, c’est de méditer le message qu’il nous a laissé.
Honorables députés
Pour ma part, je fais le serment devant vous, mes collègues, de marcher avec vous dans les sillons tracés par notre illustre Président Salifou DIALLO.
Oui, je prends engagement, devant vous, chers collègues de rattacher mon action à la vision politique de mon devancier.
La charge qui est désormais la mienne est certes noble mais ô combien périlleuse. Comme un enfant qui apprend à marcher, je trébucherai, je tituberai, je tomberai même peut-être, mais jamais, oui jamais, je ne m’écarterai de la voie ouverte par celui dont le souvenir fondera mon action. Je mesure l’énormité de ce pari. Mais je le prends en toute confiance, sachant qu’il est aussi le vôtre.
Alors, je tends la main à l’ensemble des députés, sans distinction d’appartenance politique ou idéologique afin de relever le pari d’une législature qui saura apporter des réponses aux attentes des populations.
Cet impératif passe par l’esprit d’inclusion et de cohésion, la culture du résultat, et la quête permanente de l’intérêt général. Salifou DIALLO en avait faits les principes cardinaux de sa gestion.Je me les approprie.
Je ne terminerai pas mon propos sans remercier les membres du bureau de l’Assemblée nationale avec à sa tête le Premier vice-président Bénéwendé Stanislas SANKARA pour tous les efforts consentis tout au long de cette période difficile.C’est sur cette note d’appel au rassemblement que je déclare close la présente session extraordinaire Je vous remercie.
Député Bala Alassane SAKANDE"
Politique: Allassane Sakandé nouveau président de l’assemblée Nationale
Le député Bala Alassane Sakandé a été élu vendredi, président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, en remplacement du Dr Salifou Diallo, décédé le 19 août 2017 en plein mandat.
Bala Alassane Sakandé (48ans) était l’unique candidat à la présidence de l’Assemblée nationale du Burkina Faso.
104 députés ont voté pour, 19 se sont abstenus et deux ont voté contre. Deux bulletins nuls ont été enregistrés.
Le député Sakandé occupait depuis le début de la législature en décembre 2015, le poste de président du groupe parlementaire MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, au pouvoir, 55 députés).
M. Sakandé est considéré comme un fidèle lieutenant du président Roch Kaboré depuis l’époque (dans les années 1995) où ils travaillaient à l’ex Banque internationale du Burkina (BIB).
Bala Alassane Sakandé remplace Dr Salifou Diallo, décédé le 19 août 2017 à Paris en France.
Politique: des taupes de Salif au sein de l’UPC démasqués
Nos confrères du Soir dévoile sur sa page Facebook une note secrète de l'UPC qui révèle des députés taupes au sein du partit. Ces taupes étaient acquises à la Cause de l'ex président de l'assemblée nationale Salifou Diallo. Cette lettre que nous vous proposons in ex tenso dévoile également la réaction du député Jacques Palenfo lors du vote de la loi PPP.
" La disparition de salif Diallo a des conséquences au-delà du MPP et du parlement. Un des partis où cet événement aura un impact certain, c’est l’UPC
Ce n’est un secret pour personne que Salif avait déclaré la guerre à Zeph et montait un plan machiavélique pour détruire l’UPC ( cf Courrier confidentiel) avant la présidentielle de 2020/Salif avait commencé à organiser un réseau de taupes au sein du parti ; notamment au sein du groupe parlementaire. L’épisode du vote de la loi sur les PPP avait permis de voir l’action de ce réseau à travers le comportement des députés Elysée Kiemdé et Jacques Palenfo.
Le premier, bien que exclu du parti, a continué d’agir pour le compte de Salif en contactant des députés pour leur demander de se joindre à lui et lancer une opération contre le parti au moment de la rentrée parlementaire de Septembre.
Les députés « salifistes » devaient rester au sein du parti sans démissionner pour ne pas perdre leur smandats. Pendant ce temps, Salif travaillerait sur son fameux parti de gauche qui devait réunir une partie des Sankaristes, des CDPistes, des exclus de l’UPC comme Armand Ouali, des anciens PCRVistes qui ne croient plus en leur parti, et des gens cooptés individuellement. Les députés UPC et CDP qui ont signé lé pacte devaient démissionner 6 mois avant la fin du mandat pour rejoindre le nouveau parti et se présenter aux législatives de 2020 sous la nouvelle bannière. Même la question de la présidentielle de 200 était en débat car il n’est pas sur que le nouveau parti allait soutenir le candidat officiel du MPP.
Depuis le début de l’opération, des taupes de l’aile Roch, infiltrées dans le camp Salif, informaient régulièrement Zeph des agissements de ces députés dans les moindres détails. Certains députés ont immédiatement rendu compte à la direction du parti dés qu’ils ont été contactés.. D’autres ont gardé le secret. Et un petit nombre avait donné son accord formel. Avec la mort de Salif Diallo, l’opération tombe à l’eau et certains députés qui étaient prêts à s’embarquer dans l’aventure sont aujourd’hui déboussolés.
Depuis la mort de Salif, les langues commencent à se délier et on en sait un peu plus sur la personnalité de ceux qui étaient prêts à trahir leur parti. Outre le député Jacques Palenfo qui travaillait en étroite liaison avec Elysé Kiemdé, d’autres députés sont mis en cause :
- (...........)
La perspective s’éloigne définitivement car il est à parier que le nouveau PAN quel qu’il soit, ne prendra pas le risque de se lancer dans les opérations de déstabilisation des partis d’opposition . Il n’en aura même pas les moyens. Et le MPP est dans un tel désarroi que pour l’instant, la priorité pour le PF et le Président intérimaire du parti sera d’abord de reprendre les choses en main au niveau parti.
Que va faire l’UPC des « taupes » de Salif ? Une enquête serait en cours afin de dresser la liste complète des « traitres ». Une source interne estime que certains de ces « taupes » étaient tellement discréditées au niveau de leurs provinces qu’il n’est même pas sur que le parti aurait gagné à les positionner comme tête de liste. La direction n’entend pas laisser passer les choses, d’autant plus qu’elle sait que ces taupes n’ont plus aucune alternative."
Source lesoir
Odinga menace de boycotter le nouveau scrutin
Le leader de l’opposition kenyane a menacé de boycotter la présidentielle prévue le 17 octobre après l’annulation par la Cour Suprême de celle du 8 août. Raila Odinga exige des « garanties légales et constitutionnelles » pour prendre part au scrutin. Il n’a pas détaillé ses exigences. La semaine dernière, la Cour suprême a annulé les résultats du … Lire la suite