Burkina: 13 motos et 17 ruminants saisis par la police auprès de délinquants

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Le Service régional de la police judiciaire (SRPJ) des Hauts-Bassins (Ouest), a saisi 13 motos et 17 ruminants auprès de trois groupes de délinquants, rapporte mardi le quotidien Sidwaya. Le Service régional de la police judiciaire (SRPJ) des Hauts-Bassins (Ouest) a présenté le lundi 11 septembre 2017 à Bobo-Dioulasso (Deuxième ville du Burkina Faso) à la presse, trois réseaux de bandits et leurs butins. Ce sont treize motos, douze bœufs et cinq moutons, précise le quotidien public Sidwaya. Les délinquants sont pour la plupart des repris de justice et figure parmi eux, un radié de l’armée burkinabè. Le premier groupe de cinq personnes qui opérait à Bobo-Dioulasso et à Orodara, volaient des motos isolées, modifiaient leurs numéros de châssis, les dédouanaient et les immatriculaient, avant de les vendre à Ouagadougou dans la capitale burkinabè. Le deuxième groupe de trois personnes dont deux en prison et l’autre en cavale, a volé lors d’un jour de marché, une moto à Hamelé dans le Ioba au Sud-Ouest du Burkina. Le troisième réseau, spécialisé dans le vol des petits et gros ruminants à Orodara, se rend généralement dans les pâturages, et profite de l’inattention des bergers, pour soustraire les animaux qu’ils écoulent à Banfora dans les Cascades pendant les jours de marché. Le chef du SRPJ, Sayibou Galbané a rassuré que les investigations se poursuivent en vue d’arrêter les receleurs en fuite et de saisir les engins qu’ils détiennent. Il a invité les populations à plus de vigilance sur la sécurité de leurs biens, et à plus de collaboration en dénonçant les individus suspects. PS: Photo d’illustration

Conseil Supérieur de la magistrature : Les conclusions de la deuxième session extraordinaire de l’année 2017

Tentative coup d’Etat

Le Conseil supérieur de la magistrature a tenu à Ouagadougou sa deuxième session extraordinaire de l’année 2017, les 07 et 08 septembre. A l’occasion, plusieurs points ont été examinés portant notamment sur :

-  les nominations de trois (03) Présidents de chambre et de six (06) Conseillers à la Cour des comptes ;
-  les nominations de deux (02) Conseillers à la Cour de cassation ;
-  les nominations de présidents des tribunaux de grande instance de Gaoua et de Orodara ;
-  la nomination d’un Procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Bogandé ;
-  la mise en place d’un comité d’organisation de la rencontre entre le Président du Faso et les membres du Conseil supérieur de la magistrature ;
-  des points de divers.

I- Au titre de la Cour des comptes, le Conseil a procédé à la nomination de :

-  monsieur DAO Moumounou, Inspecteur du Trésor, matricule 28458 Z, Président de chambre ;
-  monsieur NIKIEMA Paoua N’Songo Paul, Inspecteur des impôts, matricule 41589 C, Président de chambre ;
-  monsieur NIKIEMA Justin, Administrateur des services financiers, matricule 47686 S, Président de chambre ;
-  monsieur TRAORE Mahamadou, Inspecteur des impôts, matricule 29732 U, Conseiller ;
-  monsieur KABORE Saïba, Inspecteur des impôts, matricule 44074 M, Conseiller ;
-  monsieur VAIMBAMBA Emmanuel, Inspecteur des impôts, matricule 41583 F, Conseiller ;
-  monsieur NARE Alphonse, Administrateur des services financiers, matricule 58425 L, Conseiller ;
-  monsieur KY Abdoulaye, Administrateur des services financiers, matricule 34820 X, Conseiller ;
-  monsieur TRAORE Yssouf, Inspecteur du Trésor, matricule 56707 B, Conseiller.

II- Au titre de la Cour de cassation, le Conseil a procédé à la nomination de :

-  monsieur BAMOUNI Pascal, magistrat, matricule 130 166 L, Conseiller ;
-  monsieur BANCE Harouna, magistrat, matricule 130 209 T, Conseiller.

III- Au titre du Tribunal de grande instance de Gaoua

Monsieur COULIBALY Yacouba, magistrat, matricule 130 451 Y, Président du Tribunal, cumulativement Président du Tribunal administratif de Gaoua.

IV- Au titre du Tribunal de grande instance de Orodara

Monsieur OUATTARA Drissa, magistrat, matricule 130 504 L, Président du Tribunal, cumulativement Président du Tribunal administratif de Gaoua.

V- Au titre du Tribunal de grande instance de Bogandé

Monsieur SIBALO Moumouni, magistrat, matricule 130 495 J, Procureur du Faso cumulativement Commissaire du gouvernement près le tribunal administratif de Bogandé ;

VI- Sur le point relatif à la mise en place du comité d’organisation

Le conseil a procédé à la désignation des membres du comité et au choix du thème variable. Le comité est composé de sept (07) membres dont cinq du CSM et deux du SP-CSM.

VII- En divers,

Le Conseil a évoqué des points en relation avec la situation actuelle des auditeurs de justice, la disponibilité des décrets de nomination, l’autorité de mise en œuvre du Pacte national pour le renouveau de la justice, etc.

Ouagadougou, le 08 septembre 2017

La secrétaire permanente du Conseil supérieur de la magistrature

Madame Victoria OUEDRAOGO/KIBORA
Chevalier de l’Ordre national

La SONABEL explique les perturbations d’électricités

La SONABEL informe ses abonnés et tous les usagers de l’électricité que les perturbations constatées ces derniers temps dans la fourniture de l’électricité sont dues principalement à des travaux de restructuration entrepris sur le réseau de distribution.

Ces travaux sont réalisés dans le but de renforcer certains équipements en prévision de l’arrivée future de l’interconnexion avec le Ghana, (Bolgatanga – Ouagadougou) et de mieux préparer la prochaine période de pointe de 2018. Certaines des coupures actuelles sont également dues aux intempéries liées à la saison pluvieuse.

Dans le but de minimiser les effets de ces perturbations, la SONABEL prie son aimable clientèle de bien vouloir signaler toutes coupures d’électricité au service dépannage au numéro vert 80 00 11 30.

 

Conflit SOPATEL Silmandé: l’Union d’Action Syndical écrit au Ministre de la fonction Publique

Monsieur le Ministre,

Dans le sens du dialogue social et du respect des normes du travail, l’Unité d’Action Syndicale (UAS) est intervenue dans la crise née à l’Hôtel SOPATEL SILMANDE et vous en avez été saisi.
Malheureusement, c’est avec regret qu’elle est amenée à vous signifier par la présente sa forte déception au vu de la tournure des évènements. En effet :

1. Le 1er juin 2017, l’UAS a écrit au Président du Faso sur la Crise et vous en a fait ampliation ;

2. Le 11 juin 2017 à Genève, nous avons eu une rencontre sur ce dossier et vous avez pris l’engagement au nom du gouvernement que dès votre retour, ledit dossier sera réglé ;

3. Le 17 juin 2017, les autorités ont été interpellées à travers une conférence de presse ;

4. Le 24 juin 2017, nous vous avons touchés par une correspondance pour solliciter la convocation d’une rencontre tripartite sur cette question ;

5. Le 26 juin 2017 cette rencontre a eu lieu. Côté gouvernement, vous étiez avec Monsieur le Ministre de la Culture et du Tourisme et vos collaborateurs ; Côté patronat, la délégation de l’Hôtel SOPATEL SILMANDE, de même que celle de l’Association des Hôteliers du Burkina étaient là ; côté syndical, c’était l’UAS. Les deux Ministres après une brève suspension sont revenus nous indiquer des conclusions qui étaient les suivantes : réintégrer tous les travailleurs ; suivre la voie règlementaire pour la gestion des cas ; mettre fin aux revendications dans cette période ;

6. Une marche-meeting d’interpellation des autorités a été organisée par l’UAS le 29 juillet 2017 ;

7. La réception d’une réponse de la direction de l’Hôtel SOPATEL SILMANDE le 6 septembre à 15h, soit près de deux mois dix jours après l’engagement pris le 26 juin de nous envoyer cette réponse le 27 juin. Plus grave, en parcourant cette réponse, l’UAS constate que le contenu est loin de ce qui a été arrêté le 26 juin 2017. A certains égards, ce contenu est même injurieux à l’égard de l’UAS !

Monsieur le Ministre,

L’UAS vous invite à convoquer, dans les plus brefs délais, une rencontre des parties prenantes pour se pencher sur cette question en vue de la vider définitivement.
En attendant cette rencontre et son aboutissement, l’UAS se dégage de toute responsabilité quant à la détérioration du climat social en lien avec ce dossier, au vu de notre patience et respect mis à rude épreuve. En effet, il nous a fallu faire preuve de responsabilité pour obtenir la suspension d’un sit-in prévu ce 7 septembre 2017 dans les locaux de l’Hôtel SOPATEL SILMANDE ; ce sit-in étant organisé conjointement par les travailleurs et les Comités de Défense des Acquis de l’Insurrection Populaire.

Veuillez croire, Monsieur le Ministre, en notre ferme détermination à faire aboutir les revendications légitimes des travailleurs et à faire respecter les normes du travail !

Ont signé :

Pour les Centrales syndicales :
Le Président de mois

Bassolma BAZIE
Secrétaire Général Confédéral/ CGT-B

Pour les Syndicats Autonomes :
Le Président de Mois

Juste Koumara LOGOBANA
Secrétaire Général / SYNTAS

Burkina Faso: 6 000 personnes déplacées du fait des violences

A la suite des violences qui ont affecté la province du Soum ces derniers mois, près de 6 000 personnes ont dû quitter leur domicile. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Croix-Rouge Burkinabé (CRBF) viennent de leur apporter de l’assistance.

Les violences depuis le début de l’année dans le Soum ont engendré des problèmes humanitaires importants, tels que des besoins en articles essentiels pour les personnes déplacées et en soins de santé. «Si la situation est inquiétante à Djibo, on craint qu’elle ne soit encore pire en zone rurale, où l’insécurité rend plus difficile l’accès aux centres de santé. Ce qui a incité du personnel médical à partir», explique Christian Munezero, Chef de mission du CICR au Burkina Faso.

Pour soutenir plus de 700 familles qui ont fui les violences, le CICR et la CRBF ont distribué hier à Djibo et dans des localités avoisinantes des coupons permettant d’obtenir auprès des commerçants une ration alimentaire pour un mois, ainsi que des kits de biens essentiels pour le ménage comprenant moustiquaires, bâches, nattes, kits de cuisine etc.  « Nous sommes conscients qu’il y a davantage de personnes affectées par les violences qui sont restées dans leurs villages. Il ne s’agit que d’un premier pas pour répondre aux besoins les plus urgents», précise Christian Munezero.

En amont de cette distribution, la Croix-Rouge a  rencontré au mois d’août les communautés pour comprendre leurs besoins et identifier les personnes affectées. L’un des constats particulièrement préoccupant  est la dégradation de l’accès aux soins de santé dans la zone».

« Dans le district de Djibo, 450’000 habitants, il n’y a que deux structures médicales pour les soins primaires – le Centre médical urbain (CMU) et le Centre de santé de la Croix-Rouge – et un hôpital de référence, le Centre médical à antenne chirurgicale (CMA). Or, face à l’afflux de patients, notamment lié aux mouvements de population vers cette ville en provenance des zones rurales, les centres pour les soins primaires sont débordés.

Entre 2016 et 2017, le nombre de consultations mensuelles au CMU qui fait office de dispensaire et de maternité, ont augmenté de 60% en moyenne. «Avec l’appui du CICR, nous espérons pouvoir renforcer rapidement les capacités du Centre de Santé de la Croix-Rouge de Djibo pour qu’il puisse offrir également dans les prochains mois le minimum de soins exigé par la politique nationale de santé, tel qu’un service de vaccination et de maternité», explique Lazare Zoungrana, Secrétaire général de la CRBF.

Pour éviter que la situation s’aggrave, il est essentiel que le personnel médical soit respecté par tous, et que toute personne qui a besoin de soins de santé puisse y accéder en toute sécurité.

Commune de Kouka : Des ressortissants volent au secours des victimes de la crise post-électorale avec le soutien du CONASUR

L’élection du Maire de la Commune de Kouka, dans la Province des Banwa, en juillet 2016 avait donné lieu à des échauffourées. Celles-ci ont causé une trentaine de victimes, tous des cultivateurs, qui n’ont pratiquement pas pu produire durant la saison agricole passée.
Plaidant la détresse des ménages affectés par la situation auprès du Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR), des ressortissants ont obtenu de cette structure des vivres. La remise du don aux bénéficiaires est intervenue ce vendredi 25 août 2017 à Kouka. Trois tonnes de maïs, une tonne de riz et une tonne de sorgho, c’est la composition des vivres mis par le CONASUR à la disposition des ressortissants de Kouka au profit des victimes de la crise post-électorale.
Le geste vise à apporter un soutien alimentaire, en cette période difficile, aux ménages de deux(02) blessés graves et de vingt-huit (28) personnes détenues préventivement pendant huit mois à la Maison d’arrêt et de correction de Dédougou suite aux troubles relatives à l’élection du Maire.
Cette situation a empêché la trentaine de producteurs, de mener toute activité de saison ni de contre-saison plongeant ainsi leurs proches dans une insécurité alimentaire malgré la solidarité locale. C’est dans le but de soutenir les efforts déjà existants, mais largement insuffisants au profit de ces personnes et de leurs familles en détresse que les ressortissants, qui se sont mobilisés depuis les premiers instants de la crise, ont décidé de frapper à la porte du CONASUR.

Le représentant des ressortissants qui a pris la parole au cours de la cérémonie de remise, a saisi l’occasion pour faire une synthèse des actions menées à Dédougou, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso en faveur des frères affectés par les événements. Remerciant les personnes qui se sont investies pour un retour progressif à la normale, Amadou Oury Sanou, a souhaité que la sérénité relative observée actuellement à Kouka puise se transformer en un climat de paix permanente de sorte que la Commune ne soit plus désignée pour ses crises mais plutôt pour ses succès.
La même trompette a été embouchée par le Vice-Président du Comité communal de réconciliation qui, tout en remerciant les initiateurs pour le geste, a salué l’engagement personnel de son président l’Abbé Joseph Désiré Koeta, le Curé de la paroisse de Kouka en fin de mission, dans le dénouement de la crise.
Le représentant de la préfecture a, pour sa part, souligné l’attachement et le soutien de l’administration à toute initiative de paix. C’est pourquoi il a encouragé les ressortissants vivant en dehors de la Commune à se mobiliser davantage.
Le représentant des bénéficiaires a, quant à lui, traduit la reconnaissance du groupe au donateur mais aussi aux ressortissants pour les efforts déployés à leur profit depuis des mois, avant de formuler le vœu pour une union plus importante des filles et des fils de Kouka.
Les vivres composés plus précisément de 30 sacs de 100kg de maïs, 33 sacs de50 kg de riz et 10 sacs de 100kg de sorgho ont été répartis sur place entre les bénéficiaires, au magasin prêté par la paroisse pour le stockage, après la remise symbolique.
Mentionnons que la cérémonie y relative a connu la présence en outre des personnes citées, du Président du Conseil Villageois de Développement, des représentants des communautés religieuses, du Commandant de brigade et des représentants Commissariat de police de Kouka.

Justice: 6 chefs d’accusation contre Nathalie Somé dont blanchiment de capitaux ( Parquet)

Dans un communiqué rendu public le mercredi 6 septembre 2017, le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou a requis l’ouverture d’une information judiciaire contre cinq personnes dont Nathalie Somé, présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC).

Suite à la transmission au parquet du rapport de contrôle de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC) relatif à la gestion des fonds alloués au Conseil supérieur de la communication (CSC) pour l’organisation des élections de 2015, madame le Procureur du Faso près le TGI de Ouagadougou a requis l’ouverture d’une information judiciaire contre :

  • SOME Nathalie pour des faits de détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption, surfacturation, blanchiment de capitaux et népotisme,

  • TRAORE Portio Nadine pour complicité de détournement de deniers publics, complicité de faux et usage de faux et de commerce incompatible,

  • SERE Souleymane de détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption, surfacturation, népotisme, blanchiment de capitaux et de prise illégale d’intérêt,

  • KOULA Salifou de détournement de deniers publics, complicité de faux et usage de faux, complicité de surfacturation et de blanchiment de capitaux,

  • YODA/SERE Salamata de complicité de détournement de deniers publics, de complicité de faux et usage de faux.

Le juge d’instruction a ouvert une information judiciaire en procédant à l’inculpation de toutes les personnes poursuivies et a jugé nécessaire de placer SOME Nathalie et SERE Souleymane en détention préventive conformément aux dispositions de l’article 136 et suivant du code de procédure pénale.

« La limitation des naissances prônée par la CEDEAO vise à accélérer le vieillissement de l’Afrique » (chercheur burkinabè)

La limitation des naissances en Afrique telle que prônée par la CEDEAO ou par le président français Emmanuel Macron, vise  «à  conduire les peuples africains vers un vieillissement précoce» au profit «d’intérêts impérialistes», s’indigne l’enseignant-chercheur Claude Wetta. La transition démographique est le passage d’une population caractérisée par une forte natalité et une forte mortalité à une population caractérisée par une faible natalité et une faible mortalité, selon le dictionnaire en ligne Larousse. Pour de nombreux théoriciens, la maitrise de la population peut contribuer grandement au développement des pays pauvres, particulièrement ceux  dont la population augmente vite. Mais pour l’enseignant-chercheur burkinabè Dr Claude Wetta, l’Afrique et particulièrement le Burkina Faso sont déjà en pleine transition démographique et n’ont plus besoin qu’on leur impose des politiques anti-natalistes. Dans une tribune transmise mardi à l’AIB, il soutient que le déclenchement (naturel, ndlr)  du recul de la fécondité repose primo sur l’antériorité de la baisse de la mortalité et secundo sur le rôle moteur de la croissance économique et des transformations sociales. Le sociologue a présenté plusieurs statistiques, assorties d’analyses, pour étayer ces propos. D’après lui, «la transition démographique est nettement plus avancée en milieu urbain au Burkina Faso  (3,9 enfants par femme en ville en 2016 contre 5,7 enfants par femme en zone rural en 2016)». En 1985, ces chiffres étaient respectivement de 6,5 et de 7,3. De son avis, le taux de croissance naturel faible au départ (1,87%, en 1960) s’accroît, non pas en raison de l’accroissement du taux brut de natalité (47%° en 1960 et même taux en 1990) mais à cause de la baisse rapide du taux brut de mortalité (28,5%° en 1960 et 9%° en 2016). A en croire M. Wetta, l’enseignement majeur à tirer de cette dynamique est que le Burkina Faso se situe dans la seconde phase de la transition démographique.  «Pourquoi la CEDEAO qui connait tous ces chiffres et qui en détient de meilleurs peut-elle se mettre à la remorque des Macron et consorts ? Pourquoi veulent-ils conduire les peuples africains vers un vieillissement précoce ?», s’interroge le chercheur au Centre d’Etudes de Documentation et de Recherches Economique et Sociales à l’Université Ouaga2. Rappelons que le président français Emmanuel Macron a soutenu le 8 juillet dernier, que des pays africains peinent  à décoller parce qu’il y a encore des femmes qui font chacune, 7 à 8 enfants.  Deux semaines plus tard, des parlementaires de la CEDEAO réunis à Ouagadougou, ont émis l’idée de limiter le nombre de naissances dans l’espace communautaire, à 3 enfants par femme. Pour le Dr Wetta, ces assertions relèvent «d’idées racistes, rétrogrades et impérialistes» visant à poursuivre «le pillage des richesses de l’Afrique». La transition démographique étant déjà enclenchée, il a implicitement invité les politiques à s’intéresser plutôt au développement des secteurs éducatif et agricole qui selon lui, «nous conduiront vers le progrès et l’émancipation véritable». Agence d’Information du Burkina

Éducation: Journée continue, 83% des responsables d’établissements scolaires disent NON! (rapport)

Selon un rapport rendu public hier mardi par le ministère en charge de la Fonction publique 65% des agents publics, 64% des usagers et 60% des partenaires sociaux de l’Administration publique veulent le maintien du système de journée continue instauré en septembre 2015 dans l’administration publique.

L’enquête réalisée qui a servi à la rédaction du rapport, montre que l’instauration de la journée de travail continue a augmenté le temps de présence des agents à leur poste de travail, ainsi que leur productivité.

A contrario 83% des responsables d’établissements souhaitent sa suppression. «L’application de la journée de travail continue (JTC) dans le secteur de l’enseignement est visiblement problématique à cause de l’absence de mesures d’accompagnement tels les cantines, l’horaire inadaptée et l’insuffisance de temps de repos pour les élèves et les enseignants», souligne le rapport.

Le secrétaire général de la modernisation de l’Administration et de la bonne Gouvernance,  Jacques Sosthène Dingara a réaffirmé qu’il appartient aux acteurs de l’éducation d’adapter la journée continue aux exigences du secteur, comme l’autorise le décret qui l’a instituée.

Tout compte fait, des concertations seront engagées avec tous les acteurs, quels qu’ils soient, afin de pouvoir adapter le système à la dynamique de tous les secteurs, a soutenu le représentant du ministère en charge de la Fonction publique, Allahidi Diallo.

Avec AIB

 

CSC: Le juge d’instruction a placé Nathalie Somé sous mandat de dépôt ce mercredi 6 septembre (2017).

La présidente du Conseil supérieur de la communication Nathalie Somé a été déférée mercredi, pour des malversations présumées de fonds publics, révèlent plusieurs médias.

L’incarcération de la présidente du Conseil supérieur de la communication faite suite à celle hier mardi, du Directeur de l’Administration et des Finances de l’institution  Souleymane Séré, à la prison civile de Ouagadougou (MACO).

Selon le quotidien public Sidwaya, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) reprochent à Mme Somé, à M. Séré et au Directeur des marchés publics de l’institution, des malversations portant sur près de 650 millions de FCFA.

Cette somme, d’après l’ASCE-LC, a été ponctionnée sur plus d’un milliard de FCFA alloué à l’organisation des élections couplées législatives et présidentielle de novembre 2015.