Liberté provisoire Djibrill Bassolé : Les parents des victimes du putsch et de l’insurrection prévoient une marche de contestation

Ils sont mécontents, les parents des victimes de l’insurrection populaire et du putsch manqué suite à la liberté provisoire accordée à Djibrill Bassolé. Il l’ont fait savoir lors d’un point de presse tenu hier 12 octobre 2017.   Pour les parents des victimes, des juges ont oublié le sacrifice du peuple qui leur permet d’avoir … Lire la suite

Police Nationale: 114 motos volées en tout, 13 téléviseurs et des ordinateurs saisis aux mains des délinquants

Le jeudi 12 octobre 2017 dans la soirée a eu lieu une conférence de presse organisée concomitamment par le Commissariat Central de Police de la ville de Ouagadougou (CCPO) et le Service Régional de la Police Judiciaire du Centre (SRPJ). Ci-dessous la déclaration liminaire de ladite conférence de presse animée par Bonswindé SANKARA, Commissaire Central … Lire la suite

Burkina : Un mouvement veut sonder la population à propos d’un éventuel retour des ‘’exilés politiques’’

Le Mouvement citoyen pour le retour des exilés politiques et la réconciliation nationale (MCREP-RN, société civile) a affirmé jeudi qu’il réalisera un sondage à propos d’un éventuel retour des ‘’exilés politiques’’ au Burkina Faso. Selon le secrétaire général du  Mouvement citoyen pour le retour des exilés politiques et la réconciliation nationale (MCREP-RN), Mahamadi Ouangrawa,  il … Lire la suite

Nord Burkina: « la solution passe par l’affectation dans la région du Sahel de fonctionnaires et de membres des forces de sécurité parlant le fulfuldé (la langue peul)  » International Crisis group

La résolution définitive de la crise dépendra en partie de la stabilisation du Mali ainsi que de la mise en place par le gouvernement et ses partenaires de plans efficaces de développement. Mais elle viendra aussi et surtout de la création de nouveaux équilibres sociaux et d’un règlement par les populations locales de leurs divisions actuelles. Partant de ce constat, le gouvernement pourrait mieux prendre en compte les aspects suivants afin de s’attaquer à la crise :

Développer des réponses qui tiennent compte des dimensions sociales et locales de la crise. Tant que l’ordre social local continuera à produire des frustrations et des conflits, il sera difficile de trouver un règlement définitif de la crise. L’action de l’Etat est toutefois limitée dans ce domaine, car il n’a pas vocation à modifier une organisation sociale qui prévaut depuis des siècles. C’est davantage aux acteurs locaux qu’incombe la tâche de réflexion et de production de solutions adaptées aux spécificités locales, l’Etat et les partenaires internationaux pouvant au mieux stimuler des initiatives de dialogue entre communautés ou générations.

Réduire le fossé entre, d’une part, les forces de sécurité et les autorités étatiques et, d’autre part, la population. Plusieurs mesures peuvent y contribuer : améliorer le renseignement humain et mieux protéger les informateurs ; encourager le recrutement de Peul dans les forces de sécurité et la fonction publique (sans pour autant imposer de quotas) ; renforcer les activités civilo-militaires ; favoriser l’affectation dans la région du Sahel de fonctionnaires et de membres des forces de sécurité parlant le fulfuldé (la langue peul) ; et sanctionner plus sévèrement les comportements abusifs.

Mettre davantage l’accent, dans le programme d’urgence pour la région du Sahel – le volet développement de l’action gouvernementale –, sur la promotion de l’élevage, l’amélioration de la justice et la lutte contre la corruption. Soutenir l’élevage, s’attaquer aux dysfonctionnements dont souffre le système judiciaire et au fléau de la corruption dans l’administration contribuerait à réduire les perceptions négatives de l’Etat en montrant qu’il peut être utile pour ses habitants.

Œuvrer, à long terme, au renforcement de la coopération judiciaire et policière entre le Mali et le Burkina, afin de faciliter la conduite d’enquêtes qui ont des ramifications dans ces deux pays, la gestion des prisonniers et des suspects et leur comparution devant la justice.

Ouagadougou/Dakar, 12 octobre 2017

Interdiction de manifesté de Pascal Zaida: « Les insuffisances de fond de la lettre de la Commune de ouagadougou » Juriste

Les péripéties du meeting avorté du Mouvement Populaire des Jeunes (MPJ), membre du CED de Monsieur Pascal ZAIDA et les développements qui ont suivi m’exhortent à donner mon point de vue sur l’environnement de la manifestation sur la voie publique en relation avec les textes qui régissent la liberté d’association, la liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique et la répression des actes de vandalisme commis lors des manifestations sur la voie publique.

Le présent point de vue ne tient pas compte de la réunion privée qui est celle qui se tient dans un endroit privé et qui est strictement réservée à des personnes invitées ou conviées. La tenue de la réunion privée est entièrement libre. Mon écrit concerne la tenue de la réunion publique. L’article 3 de la loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique dispose en ses alinéas 2 et 3 que :

« - Est considérée comme réunion publique, celle à laquelle tout citoyen a librement accès, que cette réunion ait lieu dans un endroit privé clos ou non, ou dans un lieu public, même si elle ne concerne qu’une catégorie de citoyens ;

- Est considéré comme lieu public tout endroit ouvert habituellement et notoirement à l’usage de l’ensemble des citoyens, conformément aux usages locaux, que cet endroit soit clos ou non. »

Le meeting que le MPJ prévoyait de tenir le 7 octobre 2017 à la Place de la Nation était une réunion publique. Suivant lettre en date du 3 octobre 2017, le Secrétaire général de la Commune de Ouagadougou a, par délégation, mis fin au processus d’organisation dudit meeting. Cette lettre comporte plusieurs ordres d’insuffisances et aurait pu comporter des développements en défaveur de l’administration communale si les organisateurs avaient opté d’en donner une suite contentieuse.

Les insuffisances techniques de la lettre de la Commune

L’objet de la lettre porte sur l’annulation de la manifestation, ce qui n’est pas exact. En effet, l’annulation suppose qu’une autorisation devrait être préalablement accordée aux organisateurs pour tenir la manifestation, ce qui n’est pas le cas. La Constitution du 11 Juin 1991 dispose en son article 7 que : « La liberté de croyance, de non-croyante, de conscience, d’opinion religieuse, philosophique, d’exercice de culte, la liberté de réunion, la pratique libre de la coutume ainsi que la liberté de cortège et de manifestation sont garanties par la présente Constitution, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public, des bonnes mœurs et de la personne humaine. »

L’article 8 ajoute que : « Les libertés d’opinion, de presse et le droit à l’information sont garantis. Toute personne a le droit d’exprimer et de diffuser ses opinions dans le cadre des lois et règlements en vigueur. »

L’exercice de ces libertés, déjà garanti par la Constitution, ne fait plus l’objet d’une demande d’exercer lorsque le citoyen veut mener une activité non interdite par la loi. Il doit seulement en faire une déclaration préalable auprès de l’autorité administrative compétente.

C’est ce que dit l’article 7 de la loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique en ces termes : « Les réunions publiques sont soumises à déclaration préalable, lorsque ces réunions ont pour objet une conférence ou un exposé, sur quelque sujet que ce soit, suivis ou non d’un débat ; elles sont soumises aux conditions prévues aux articles 8 et 9 ci-dessous La déclaration préalable doit être écrite et adressée à l’autorité administrative compétente. Celle-ci peut, pour des raisons d’ordre public, interdire la réunion.

La déclaration doit être faite au moins soixante-douze (72) heures ouvrables avant la date prévue par les organisateurs de la réunion…. »

La loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique est une loi centrale, parce qu’elle régit l’exercice de la liberté d’association et de la liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique. Elle fonde également la répression des actes de vandalisme commis lors des manifestations sur la voie publique, objet de la loi n°026-2008/AN du 08 mai 2008. 
L’article 10 dernier paragraphe de la loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 dispose que « l’autorité qui reçoit la déclaration peut faire connaître ses observations par un accusé de réception adressé aux organisateurs de la manifestation vingt-quatre (24) heures au moins avant la date prévue pour la manifestation. Elle peut si les circonstances l’exigent, déclarer la manifestation interdite. »

Dès lors que la manifestation ne fait pas l’objet d’une demande d’autorisation, l’objet de la lettre de la Commune ne pouvait pas être l’annulation, mais plutôt l’interdiction de la manifestation dans le sens de l’article 10 ci-dessus. Ce sont les organisateurs du meeting qui pouvaient annuler leur manifestation pour cause de son interdiction par l’administration ou pour toute autre raison.

C’est pour cela que du point de vue administratif, la lettre du Secrétaire général n’a pas de sens lorsqu’elle a pour objet « ANNULATION DE MANIFESTATION ». Nous sommes en matière administrative et chaque mot a son importance. L’objet de la lettre devrait être « INTERDICTION DE MANIFESTATION »

Fort heureusement pour le chef de l’administration communale, l’insuffisance est quelque peu rattrapée dans le troisième paragraphe de la lettre disposant que « Par conséquent, votre manifestation prévue aux dates et lieu ci-dessus indiqués est interdite ». Ouf !!

Il est à signaler que dans l’exercice de la liberté de réunion, les organisateurs d’une manifestation ont quand même l’obligation de faire deux demandes : l’une pour l’occupation des lieux et l’autre pour obtenir la présence des forces de l’ordre nécessaire à la sécurité de l’activité. C’est l’objet de l’article 10, paragraphe 4 de la loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique qui dispose que : « La déclaration ne préjuge pas des éventuelles demandes d’occuper les lieux ou de bénéficier de la protection de la manifestation par les autorités chargées de la sécurité. »

Pour l’occupation de la Place de la Nation, le Mouvement Populaire des Jeunes (MPJ) a d’abord eu l’accord de principe de l’Etat-major de l’Armée, gestionnaire des lieux. Lorsque le secrétaire exécutif du MPJ a été invité le jeudi 4 octobre à récupérer l’autorisation écrite, il n’a pas donné de suite parce qu’il avait déjà reçu la lettre d’empêchement de la Commune.

Les insuffisances de fond de la lettre de la Commune

La décision administrative est une manifestation de volonté de l’administration qui se traduit par l’édiction d’une norme destinée à modifier l’ordonnancement juridique des intéressés. Elle est également appelée acte administratif.

Dans le principe, dès lors qu’un acte administratif fait grief (modifie l’ordonnancement ou la situation juridique d’une personne sans son consentement), il est susceptible de recours en annulation ou pour excès de pouvoir devant le juge administratif. C’est pour cela que les personnes physiques et ou morales ont le droit d’être informées des motifs des décisions administratives individuelles défavorables qui les concernent pour décider de la suite à y donner.

La lettre de la Commune adressée au MPJ est une décision administrative. C’est même pour cela que l’article 12 de la loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 dispose in fine que la décision de l’administration de mettre fin à la manifestation est susceptible de recours devant les juridictions compétentes. L’article 12 de ladite loi dispose en effet que : « L’autorité administrative peut, à tout moment, et nonobstant l’absence d’interdiction initiale, mettre fin à toute réunion, tout cortège, défilé, rassemblement sur la voie publique et dans les lieux publics, si le maintien de l’ordre l’exige. La décision de mettre fin à la manifestation est susceptible de recours devant les juridictions compétentes. »

La lettre de la Commune pose un problème de cohérence et conséquemment, crée le doute sur la neutralité de l’administration. Et quand on parle de neutralité du service public, il s’agit bien sûr de celui des servants du service.

L’administration a invoqué comme raisons de l’interdiction de l’activité du MPJ l’insécurité et le risque d’affrontement en ces termes : « Au regard de la situation sécuritaire actuelle au niveau de notre pays d’une part, et des informations à ma possession faisant cas des risques d’affrontements et de débordements lors dudit meeting d’autre part, je suis au regret d’annuler par la présente cette autorisation. »
Des doutes subsistent sur ces motifs au regard de la suite qui a été réservée à des dossiers similaires.

Sur le premier motif d’empêchement lié à la situation sécuritaire de notre pays
Quelques jours plus tôt, une manifestation similaire, organisée par des organisations de la société civile, a eu lieu à la maison du peuple de Ouagadougou sans aucune observation particulière de la Commune à leur endroit. En outre, plusieurs manifestations d’un parti politique ont été autorisées et se sont tenues durant cette période, dont l’une au Palais des Sports.

Enfin, durant la période d’interdiction du meeting du MPJ, la Place de la Nation a accueilli des manifestations publiques. 
Concernant le lieu de tenue du meeting, l’Etat-major qui gère la Place de la Nation n’avait connaissance d’aucun risque sécuritaire, puisqu’il a invité le MPJ à récupérer son autorisation d’occupation de de ladite place le 4 octobre. Faut-il en déduire que la Commune et l’Etat-major ne disposaient pas des mêmes informations ? En tout état de cause, le motif d’empêchement du meeting du MPJ lié à la situation sécuritaire n’est pas convaincant et ne tient pas.

On a même vu le Ministre de la Sécurité menacer Pascal ZAIDA au cours de la rentrée politique de son parti, oubliant certainement que si le motif sécuritaire était réel, il n’aurait pas pu tenir son activité politique. A moins que s’il s’était adjugé une sécurité particulière pour cela. 

Sur le second motif d’empêchement relatif à des informations faisant cas de risques d’affrontements et de débordements

La liberté de réunion est un droit garanti par la Constitution et dont l’administration doit assurer la jouissance par tous les moyens légaux. Il revenait à la Commune, dès lors qu’elle a eu connaissance des velléités d’entraves à la tenue du meeting, de faire prendre les dispositions afin d’en empêcher les auteurs.

A ce propos, l’article 17 de la loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 dispose que : « Toute personne qui s’introduit dans une réunion ou une manifestation avec le dessein d’y commettre ou de faire commettre par les autres participants des violences, voies de fait, destructions ou dégradations, est passible d’un emprisonnement d’un (1) an à trois (3) ans et d’une amende de cent mille (100.000) à un million (1.000.000) de francs CFA. »

En outre, la loi n°026-2008/AN du 08 mai 2008 portant répression des actes de vandalisme commis lors des manifestations sur la voie publique va dans le même sens.

Le point 4 de l’article 2 de ladite loi précise qu’elle s’applique « 4) aux personnes qui s’introduisent dans une manifestation même licite, avec le dessein dry commettre ou de faire commettre par les autres participants des actes de vandalisme. »
L’administration avait donc largement les moyens d’empêcher tout fauteur de trouble de perturber la manifestation du MPJ. Au lieu d’appliquer la loi à l’encontre des éventuels contrevenants, la Commune a plutôt empêché l’exercice d’un droit constitutionnel. Le motif lié au risque d’affrontement ne tient pas non plus.

Dans un Etat de droit, le principe est l’égalité des citoyens devant la loi. Mais au regard des faits, la cohérence de la décision administrative se pose et l’égalité semble foulée du pied. On peut dire sans se tromper que le dossier du MPJ n’a pas bénéficié du même traitement que ceux d’autres organisations qui ont pu tenir leurs manifestations durant la même période.

Sil s’est agi d’interdire la manifestation du MPJ pour permettre à des organisations adulées par le pouvoir de tenir les leurs sur le même site, il y a non seulement un problème d’atteinte à l’exercice de droits et libertés constitutionnels, mais également un problème de rupture d’égalité devant le service public et de rupture de neutralité des servants de l’administration. De quoi saisir le juge administratif valablement avec résultat positif assuré.

Conclusion

Mon écrit étale certes les insuffisances de l’administration communale et peut paraitre acerbe aux yeux de certains. Mais il est surtout une invite à l’excellence des décisionnaires, s’il est vrai qu’ils se prévalent de l’État de droit. Lorsqu’on utilise l’appareil administratif et la puissance publique pour entraver l’administré de jouir de ses droits constitutionnels, il peut être tenté d’obtenir satisfaction en violation de la loi. En d’autres termes, si le citoyen ne peut pas manifester dans le respect de la loi, il le fera quand même, au besoin en violation de la loi. La conséquence est une autre histoire.

L’interdiction injustifiée du meeting du MPJ a eu pour effet d’élever la côte de Monsieur Pascal ZAÏDA. Ainsi naissent les martyrs, les leaders et les héros.

Amadou TRAORE
Juriste

Manifestion contre la liberté provisoire de Djibril Bassolé: Un échec cuisant pour le balais citoyen

C'est un échec pour le Balai citoyen qui a appelé la population à un rassemblement contre une liberté provisoire prononcée pour le Général Djibril Bassolé.
Dans les rues, il n'y avait qu'un groupe restreint de meneurs du mouvement; pas plus. Certains responsable ont échappé au lynchage du public et ont dû leur salut à la protection des forces de sécurité.

D'ailleurs, le Balai citoyen a récupéré un appel à manifester depuis hier nuit lancé par des activistes.
Cet échec doit être analysé sans pitié et avec intelligence par le Balai citoyen. Vous avez enfin donné l'opportunité au peuple de vous verser au visage sa vomissure.
Votre attitude de 2 poids 2 mesures est terminée.

Aviez-vous appelé à manifester combien de fois contre votre mentor de Général 3 lunes assis tranquillement ici au Canada et dont son commandement des opérations (selon le rapport d'enquête judiciaire) de l'insurrection a causé des dizaines de morts? L'insurrection a tué beaucoup plus de gens que le coup d'État de septembre. Et par ordre de rang et de gravité, les victimes de l'insurrection devraient être au sommet de vos appels à manifester.
L'insurrection a aussi réalisé les pires pillages économiques et financiers du Burkina Faso. Aviez-vous appelé à manifester pour que les coupables soient rapidement traduits en justice?

Mes chers balayeurs ou chasseurs de dictateurs, vous avez une vision et une attitude très sélectives de la défense des populations. Pourquoi vous enjambez les crimes économiques et de sang de l'insurrection? Ou bien les dizaines de burkinabé assassinés sous le commandement de votre Général 3 lunes, ne sont pas des burkinabé entiers?

Bref, aujourd'hui, je me réjouis que le peuple ait vraiment choisi de voir la réalité de ce que j'ai toujours défendu: les balayeurs vivent dans des poubelles.

Sans aucun parti pris et toujours attaché à l'idée que la justice devra rendre compte de tous les dossiers qui lui ont été soumis, je voudrais rappeler qu'une décision de justice, ça se respecte même quand on n'est pas d'accord.
J'ai respecté toutes les décisions de justice rendues dans ce pays même si parfois je ne les ait pas compris. De l'exclusion à la spoliation, nous avons pris acte et le combat a continué.

Je pensais que la présence d'un magistrat de carrière et de formation de ce même système judiciaire qui l'a façonné, j'ai nommé Me Guy Herve Kam, était une force pour le Balai citoyen d'inscrire toutes ses actions dans le respect des lois de la république et des décisions de justice. Ce sont sont ses collègues juges qui ont rendus la décision. Si cette justice est pourrie, c'est que Me Guy Herve Kam qui en est un pure produit, est aussi pourri.
C'est donc avec tristesse que je constate que le Balai citoyen n'a autre méthode de lutte que le spectacle que Pablo Escobar Émilio Gavieri a servi à la justice de Bogota dans les années 90.

In fine, le Balai citoyen doit se rendre à l'évidence qu'il faut changer de méthode de lutte. Comme toute courbe de vie, le Balai est arrivé à la phase de déclin. Il lui faudra des actions innovatrices et pour reconquérir la confiance de la population et relancer sa courbe de vie. Ces actions innovatrices, c'est d'inscrire résolument sa stratégie dans le cadre d'un règlement global de TOUS les dossiers de crime économique et de sang et ceci, dans le respect des lois de la république et dans la transparence totale.

A contrario, n'éloignez pas vos guitares et vos micros comme mon ami Basic le Saoulé dont la voix ne peut plus suivre les DOREMIFASOL.

Lengha Fils

Burkina FASO: Maître Pacéré évacué pour raison de santé

  L’avocat émérite du Burkina Faso et des Nations unies, Me Titinga Frédéric Pacéré, a été évacué la nuit du dimanche 8 octobre 2017 à l’extérieur pour des soins. Pour rappel, il avait subi une intervention chirurgicale en février 2017. Mais cette intervention a connu des complications en juillet dernier. D’où cette évacuation pour recevoir … Lire la suite

SONABEL : les installations de Goughin partit en flamme

Incendie des installations de la SONABEL de Gounghin : D'énormes dégâts matériels enregistrés et impact sur la fourniture de l'électricité à Ouagadougou.

" vétusté du matériel et un besoin d'investissement de plus de 500 milliards de fcfa"

Des installations de la SONABEL de Gounghin sont parties en fumée dans l'après midi du lundi 9 octobre 2017. L'incendie a endommagé complètement le disjoncteur du poste 90/15 kv de Ouagadougou 2. Environ 1/5 du besoin en énergie de la ville de Ouagadougou en a ainsi pris coup.
La vétusté du matériel comme probable cause.
Le ministre Alfa oumar Dissa a également pointé du doigt la vétusté des matériels. Il y'a des groupes qui datent des années 1960 et des postes de 15, 20, 30 ou 40ans qui devraient être remplacés depuis plusieurs années.
Aujourd'hui beaucoup d'investissements sont orientés vers le secteur mais quand on regarde Il ya un retard qui a été causé depuis des années. Il nous faut plus de 500 milliards de fcfa plus ce qui a été fait actuellement..

Source : Quotidien

Société: La ligue des Jeunes du Burkina prévient Nana Tibo et Pascal Zaïda

La ligue des jeunes du Burkina Faso (LJB) a organisé une conférence de presse ce lundi 9 octobre à Bobo pour annoncer le programme des festivités de 7 années d’existence. Ces festivités auront lieu le 15 octobre 2017, date qui coïncide avec les 30 ans de disparition de Thomas Sankara. Mais assez vite cette conférence … Lire la suite

Le Syndicat national des agents des finances dénonce la prise en otage du Contrôleur financier de la commune de Bobo-Dioulasso par les agents de la mairie

Bobo-Dioulasso

Dans la journée du mercredi 20 septembre 2017, des travailleurs de la commune de Bobo-Dioulasso ont envahi la Direction Régionale du Contrôle des Marchés Publics et des Engagements Financiers des Hauts Bassins (DR-CMEF/ HBS).

Ils ont séquestré le Directeur Régional et ses collaborateurs tout en leur proférant des injures, et même des menaces du genre : « Il est où ? on veut sa tête ; on veut sa peau, …etc. » ; mettant ainsi à rude épreuve leur sécurité, leur intégrité physique et morale. Cette situation fait suite à la mise en application du Décret n°2017-0718/PRES/PM/MATD/MINEFID du 02 Août 2017 portant Régime indemnitaire des agents et autres acteurs des collectivités territoriales. 
En effet, des interprétations diverses ont été constatées. Les travailleurs de la commune de Bobo-Dioulasso ont exigé un rappel de leurs indemnités pour compter du 1er Janvier 2017 (comme cela s’est passé dans la commune de Ouagadougou), alors que ledit Décret a été signé le 02 août 2017 sans précision expresse dans ses articles, d’une quelconque date d’effet. 
Considérant qu’en l’absence d’une date d’effet expressément donnée par un texte, c’est au plutôt sa date de signature, sinon, sa date de publication au Journal Officiel du Faso qui est applicable. Par conséquent, le Directeur Régional (par ailleurs Contrôleur financier de la commune de Bobo-Dioulasso) a proposé que le rappel d’indemnités soit constaté pour compter de la date de signature du Décret (02 août 2017). C’est ainsi que les travailleurs de la commune de Bobo ont estimé que le Directeur Régional et ses collaborateurs sont contre leurs intérêts en occultant que la principale mission de la DR-CMEF/ HBS est de veiller au respect des textes législatifs et règlementaires. Suite à cette pression, des instructions ont été données au Directeur Régional par sa hiérarchie de viser le rappel d’indemnités pour compter du 1er janvier 2017. Celui-ci a exécuté les instructions données par sa hiérarchie, mais a demandé qu’une instruction écrite lui soit transmise.
Aussi, faut-il rappeler que ce même incident s’est préalablement produit dans la commune de Ouagadougou avec les mêmes comportements et agissements avec séquestration du Contrôleur financier de la Région du centre… 
Face à ces comportements qui ne sont pas de nature à préserver le climat social déjà délétère et qui remettent en cause le travail combien noble et indispensable des contrôleurs financiers, nous dénonçons avec la dernière énergie :
- le fait que ni le Gouverneur de la Région des Hauts Bassins, ni le Haut-Commissaire de la province du Houet n’ait entrepris une démarche visant à assurer la sécurité du Directeur Régional et ses collaborateurs ; les jetant ainsi en pâture face à des travailleurs de la commune déterminés à se rendre « justice » ;
-  un manque d’anticipation des autorités qui attendent toujours l’irréparable ou les mouvements d’humeur avant de faire droit aux travailleurs ;
- le comportement populiste du maire de la commune de Bobo-Dioulasso pour avoir été l’instigateur principal du mouvement. En effet, c’est le double langage tenu par le maire, et son incapacité à concilier les positions qui sont à la base de ce mouvement. Pour une autorité de son rang, le maire aurait dû après les échanges qu’il a eus la veille (mardi 19 septembre 2017) avec le Directeur Régional, inviter les protagonistes autour d’une table pour échanger et trouver une solution. Bien au contraire, il a préféré prendre un engagement dans lequel il prétend autoriser le DR-CMEF/HBS à viser le dossier, alors qu’il sait bien que dans le droit positif burkinabè, il n’y a pas de réquisition entre Ordonnateur et Contrôleur Financier (l’information sur cette impossibilité lui a été donnée la veille).
Pire, en prenant cet acte, le maire fait croire à ses agents que la balle n’est plus dans son camp, mais dans celui du Contrôleur Financier, alors qu’il sait bien que cet engagement qu’il a pris est nul et de nul effet. 
En rappel, ce même maire de Bobo-Dioulasso, en la personne de Monsieur Bourahima SANOU, n’est pas à son premier forfait, et d’aucuns diront qu’il détient le « maillot jaune » ou encore la « palme d’or » dans ces genres de mouvements. En effet, on se souvient de la marche organisée par la mairie de Bobo-Dioulasso sur la Trésorerie Régionale des Hauts Bassins et la rupture de collaboration entre la mairie de Bobo et les agents des impôts durant cette même année 2017 ( de janvier à avril ) et tout cela, orchestré par Monsieur Bourahima SANOU himself. 
Pour toutes ces raisons évoquées et au regard des pressions visibles et souterraines sur les contrôleurs financiers (gardien de la bonne gestion financière) dans l’exercice de leur fonction, nous exigeons des autorités :
- un respect de la fonction de contrôleur financier et l’arrêt des interférences politiques, cause de la mauvaise gestion des finances publiques et partant, principal frein au développement économique et social de notre Pays ;
- une protection des agents sur leurs lieux de travail et la recherche de solutions aux problèmes avant une quelconque détérioration du climat social ;
- une excuse publique du Maire de la commune de Bobo-Dioulasso à l’endroit du Directeur régional du contrôle des marchés publics et des engagements financiers des Hauts Bassins et à ses collaborateurs afin de permettre une décrispation du climat de travail très délétère et électrique...
En tout état de cause, le Syndicat national des agents des finances (SY.N.A.FI) se réserve le droit d’entreprendre toutes actions pour amener les autorités à trouver des solutions idoines aux préoccupations posées par les Travailleurs et appelle ses militants (es) et sympathisants (es) à rester mobilisés pour d’éventuels mots d’ordre. 
SAVOIR LUTTER, VAINCRE ENSEMBLE

Le Secrétaire général

Mohamed SAVADOGO