Pô : des manifestants s’opposent à la venue du flambeau du 11 décembre

Des manifestants ont érigé mardi des barricades à l’entrée de Pô, pour empêcher l’arrivée du flambeau du 11-Décembre, parti hier soir de Gaoua. Ils exigent une meilleure répartition entre les trois provinces du Centre-sud, des infrastructures à réaliser dans le cadre du 11-Décembre 2018.

En guise de protestation, les manifestants ont barré la voie principale de la ville, refusant de recevoir le flambeau du 11-Décembre qui devrait transiter par la ville de Pô avant d’arriver à Manga, capitale de la région du Centre-sud.

Ainsi, la délégation officielle qui devrait, après la province du Bazéga (3eprovince de la région, Ndlr) venir remettre le flambeau à Pô, a été obligée de rebrousser chemin.

Les populations protestataires disent vouloir savoir quelle est la part des infrastructures que va recevoir la province du Nahouri, plus précisément la ville de Pô.

En effet, la région du Centre-sud est composée des provinces du Bazéga (Kombissiri), du Nahouri (Pô) et du Zourwéogo (Manga).

Le Burkina Faso a accédé à l’indépendance le 5 août 1960 mais les festivités de la commémoration sont fixées, depuis des années, au 11 décembre, date correspondant à la proclamation (en 1959) de la République de Haute-Volta (ancien nom du Burkina Faso).

La commémoration tournante de la fête dans les régions a débuté en 2008. Ainsi, l’an dernier, c’était la ville de Kaya, capitale de la région du Centre-nord qui a abrité les festivités.

Cette année, les festivités du 11-Décembre (57e anniversaire) se sont déroulées à Gaoua, capitale de la région du Sud-ouest.

Selon le chronogramme établi, c’est la ville de Manga, capitale de la région du Centre-sud, qui va accueillir la célébration du 58e anniversaire de la fête de l’indépendance.

Les régions abritant les festivités bénéficient en principe, d’infrastructures, dans toutes les provinces.

Agence d’information du Burkina

11 Décembre à Gaoua: les coulisses

Le voleur pris la main dans le sac, la famille Lobi la plus en vue, ‘’la sainte’’ colère des journalistes contre la sécurité…, lisez quelques anecdotes de la fête nationale.

-La famille Lobi et les fans

Deux hommes d’un âge assez avancé, vêtus uniquement de peaux, portant à la tête des plumes et arborant des carquois et des flèches, ont forcé l’admiration de tous les spectateurs. Ils étaient accompagnés par une femme, vêtue seulement d’un pagne autour de la taille et un panier en équilibre sur la tête. C’est l’habillement authentique lobi d’avant l’arrivée du colon français, apprend-on. Après le défilé, plusieurs fans se sont précipités pour prendre des photos et des selfies avec le trio.

-Un véritable culte du Faso Dan Fani

Contrairement aux autres éditions où c’est le pagne officiel qui ravissait la vedette, au Sud-ouest, le Faso Dan Fani a dicté sa loi. Populations et officiels étaient vêtus de modèles Lobi, Dagara, Birifor ou Gan, aussi jolis les uns que les autres. Beaucoup de défilants dont le ministère en charge de la Famille ont été largement ovationnés pour la beauté de leurs tenues.

-Un froid de canard

Il fait habituellement froid en décembre au Burkina Faso. Mais il faisait particulièrement plus froid le jour du défilé, contrairement aux jours précédents. Jusqu’à 11h, un vent glacial balayait l’aire du défilé, obligeant beaucoup à se recroqueviller sur eux-mêmes. Ceux qui étaient vêtus de gros boubous Dagara ou de pull-overs, s’en sont bien tirés.

-Le difficile hymne national burkinabè

Il est de notoriété publique que beaucoup de Burkinabè méconnaissent les paroles du Ditanyè. En début de défilé, à l’entonnement de l’hymne national, beaucoup sont restés muets comme des carpes. Les plus ‘’braves’’ ont attendu la chute pour montrer tantôt leur talent de chanteur, tantôt leur patriotisme.

-La sainte colère des journalistes

Après le défilé, les journalistes ont quitté leur tribune pour aller recueillir les propos du président du Faso, Roch Kaboré, installé à quelques 150 m au-devant. Malheureusement, ils seront bloqués par des éléments de la sécurité. Malgré les explications de la presse sur l’urgence de déposer les enregistreurs avant que l’autorité ne s’avance, les gardes se sont arc-boutés derrière leurs «ordres». Quand les journalistes ont eu la voie libre, seule une très faible poignée d’entre eux ont pu placer leurs dictaphones. Les autres qui comptaient sur les hauts parleurs installés à côté du pupitre, ont été déçus.

-Le mini-défilé de mode des hôtesses

Quelques instants avant la parade, des hôtesses revêtues d’étoffes symbolisant la diversité culturelle du Burkina Faso, ont offert un mini défilé de mode à la foule. Le spectacle était beau et riche en couleurs. Le public a beaucoup aimé.

-Un pickpocket pris en pleine action

Un adolescent, la quinzaine bien sonnée, a tenté de soutirer 40 000 FCFA des poches de son voisin au cours du défilé. Un témoin de la scène nous a confié que le voleur a voulu profiter des moments d’inattention de son vis-à-vis. Selon le même témoin, après le forfait, il a tenté de s’enfuir. Mais la victime a lancé un cri de détresse. L’indélicat a été aussitôt arrêté par les Forces de l’ordre et l’argent restitué au propriétaire.

Agence d’Information du Burkina

Ciné droit libre: la mascotte arrêtée sur scène par des gendarmes

Au cours de la cérémonie d’ouverture de la 13e édition du festival Ciné Droit Libre, le public a dû couper son souffle pendant un bout de temps.

En effet, lors de l’allocution du coordonnateur  du festival, Abdoulaye Diallo, il était question de présenter la mascotte de la présente édition au public. Puisque le thème retenu est « Migrations : loin de chez moi ? » la mascotte, Mashoud Barry, s’est présenté sur le podium avec son accoutrement de migrant.

Soudain, deux agents de police sont venus lui passer les menottes. Monsieur Barry ne voulait pas céder. Abdoulaye Diallo qui ne comprenait pas la situation, tentait de faire comprendre aux policiers qu’ils ne peuvent pas livrer une telle scène devant le public. Malgré sa résistance, Barry est tiré de force vers la sortie.

Quelques esprits se surchauffaient dans le public. Pendant que certains huaient ces policiers, d’autres sont stupéfiés ! « C’est sérieux là ! Est-ce qu’il y a des agents de sécurité dans la salle ? », s’est indigné Abdoulaye Diallo. Les policiers ont fini par faire sortir Mashoud Barry de force malgré les altercations. Un sieur en uniforme de la gendarmerie nationale les a suivis. Les journalistes présents ont suivi le mouvement pour comprendre davantage la situation.

Les protagonistes sont dehors et une grosse interrogation s’est installée dans la salle. Abdoulaye Diallo fait son entrée et vient devant le micro. Le public était tout ouï ! « Ciné Droit Libre, c’est aussi ça ! On vous a eu ! », a-t-il laissé entendre avec un air amusant. La salle a réagi avec un tonnerre d’applaudissement.

Ce fut un scenario hors pair dans un contexte adéquat.

Source: Ciné droit libre

Manifestation des élèves: Le gouvernement appelle à la retenue

L’hebdomadaire Conseil des ministres s’est tenu ce jeudi 7 décembre 2017. Du compte-rendu du ministre de la Communication et des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, on retiendra que :

Au ministère en charge de l’Economie, le Conseil a examiné les résultats de l’enquête nationale sur le secteur de l’orpaillage au Burkina Faso. Réalisée au premier trimestre de cette année, cette enquête fait état de plus de 400 sites fonctionnels d’exploitation artisanale ou semi-artisanal de l’or au Burkina.

Et si la production est estimée à 9,5 tonnes, le ministre Dandjinou a indiqué que seulement 2,7 tonnes sont effectivement achetés via les comptoirs officiels. Pour ce faire, le gouvernement a pris des mesures afin de faire face à l’exportation frauduleuse du métal jaune.

Aussi, le Conseil a également ratifié un accord de financement conclu le 14 octobre 2017, entre le Burkina Faso et la Banque islamique du développement(BID) au profit du projet de construction de la centrale électrique de 50 mégawatts à Kossodo à Ouagadougou. La mise en œuvre de laquelle centrale sera effective, rapporte le porte-parole du gouvernement, en décembre 2019.

Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement est revenu sur les manifestations des élèves qui obstruent le passage sur certains axes routiers. Si le gouvernement reconnait le droit de grève au Burkina Faso, note Rémis Dandjinou, le gouvernement invite les élèves à la retenue et exhorte les acteurs de l’éducation à redoubler d’efforts afin de faire des élèves, des leaders de demain.

Sur la question des échauffourées qui ont eu lieu à l’université de Ouagadougou, son collègue en charge de l’Enseignement supérieur a regretté ce « spectacle désolant » et indiqué que des mesures ont été prises pour que les cours se poursuivent convenablement.

Le premier responsable en charge du département en charge de l’Enseignement supérieur a aussi ajouté que les universités vont activer les conseils de discipline pour statuer sur cet incident.

Université de Ouagadougou : Échauffourées ce Mercredi entre étudiants

La grêve décrétée par l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) depuis ce mercredi 6 décembre 2017 a dégénérée ce mercredi matin sur le campus de Zogona. Plusieurs étudiants ont étés molesté et blessés.

5 blessés dont un évacué à l’hôpital Yalgado Ouédraogo, c’est le bilan des échauffourées ce mercredi matin à l’université de Ouagadougou lorsque d’autres étudiants ont voulu empêcher leur camarades de suivre les cours.

En rappel les militants de l’association nationale des étudiants Burkinabè (ANEB) observent un mot d’ordre de grève de 72h à compter du 6 décembre afin d’exiger la levée de la sanction infligée par l’Administration à l’étudiant Yélino Bahan.

Pour le Président de l’ANEB, Alexis Zabré qui s’est confié à nos confreres de Burkina 24 , la structure estudiantine à caractère syndical n’est mêlée ni de près ni de loin dans cette affaire.

 « Véritablement, nous avons appris comme tout le monde qu’il y a eu des affrontements au niveau du campus universitaire. Selon nos éléments d’informations, ce sont des étudiants qui ont été montés par les autorités universitaires pour empêcher certains étudiants à donner des informations à leurs camarades dans les différentes classes. C’est ce qui a fait dégénérer la situation.

Pour le Ministre de l’Enseignement supérieur, Alkassoum Maïga«C’est triste pour un campus. L’université mérite mieux que ça. C’est un espace où l’on doit avoir un débat, une dialectique d’échanges et quand on est battu du point des arguments, on laisse tomber. C’est ce qui doit être au campus aujourd’hui. Malheureusement, certains ont pris des gourdins pour massacrer leurs propres camarades. On n’est plus dans une logique de lutte syndicale mais de violence pure et dure sur le campus. Ça ne peut pas continuer comme ça. Nous avons pris contact avec la sécurité qui va faire son travail et on va réfléchir ensemble pour voir comment on peut sécuriser l’université pour que les cours puissent se dérouler. Pour le moment on est au stade où on fait le point. On verra quel est le climat d’ensemble. Ma préoccupation aujourd’hui, c’est de faire en sorte que les cours puissent se faire dans le calme et après on verra les mesures à prendre. Nous sommes déterminés à mettre de l’ordre sur le campus.»

Kaya: les populations bloquent la RN3

La route Nationale N°3 est barricadée depuis mercredi matin  par des élèves des lycées et collèges du public et du privé de Kaya (centre nord) pour disent-ils exiger la reprise des évaluations et la remise des anciennes évaluations composées il y a de cela un mois.

Après les manifestations des élèves qui ont barricadé la route nationale numéro 3(RN3) le matin, c’est  au tour des populations de barrer la voie dans l’après midi.

La cause, une décision de justice qui condamne 5 personnes et qui ont été déférées à Ouagadougou mercredi soir. Elles doivent également payer une amende de 1 500 000 francs cfa.

Les manifestants demandent le retour immédiat de ces 5 personnes. Toutes l’après midi plus d’une centaine de car en provenance de Ouagadougou étaient bloqués sur l’axe Kaya- Dori .

Par ailleurs Un homme visiblement mal en point, a rendu mercredi l’âme, alors qu’il se trouvait dans un car Dina. Le regretté, un orpailleur, avait quitté le site d’or de «Filon12» pour celui de «kayera», situé dans le Namentenga. Ensuite, il a pri un car Dina pour Kaya.

Ce sont les passagers qui ont constaté son décès à l’entrée de la ville. Il n’avait pas de document d’identité.

Demande d’extradition de François Compaoré : La justice française a enclenché la procédure

Dans le cadre de l’instruction de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert ZONGO le 13 décembre 1998 dans les encablures de Sapouy, le juge d’instruction en charge du dossier a émis le 05 mai 2017, un mandat d’arrêt international contre monsieur Paul François COMPAORE soupçonnée « d’incitation à assassinat » dans le cadre de ce dossier.

Le 29 octobre 2017, monsieur Paul François COMPAORE a été arrêté à l’aéroport Roissy Charles de De Gaule de France et présenté le lundi 30 octobre 2017 à un juge qui l’a laissé en liberté sous contrôle judiciaire en attendant la demande d’extradition pour l’envoi de laquelle le Burkina Faso, Etat requérant dans cette procédure d’extradition disposait d’un délai de vingt (20) jours. Les effets de contrôle judiciaire sont les suivants :

- Confiscation de ses passeports, quatre (04) au total ;

- Interdiction de quitter le territoire français ;

- Obligation de pointer chaque 15 quinzaine au commissariat de police de son arrondissement de résidence ;

- Obligation de notifier tout changement de domicile.

Le 30 octobre 2017, le Burkina Faso a fait parvenir par la voie diplomatique la copie avancée de la demande d’extradition qui a été suivie quelques jours plus tard de la copie originale qui vaut saisine officielle du juge français chargé de l’extradition.

C’est dans le cadre de l’instruction de cette demande d’extradition que monsieur Paul François COMPAORE a été reçu le 04 décembre 2017 au parquet général près la Cour d’appel de Paris qui lui a notifié la demande d’extradition du Burkina Faso et l’a informé par la même occasion que la première audience dans le cadre de cette procédure est prévue pour se tenir le 13 décembre 2017 à 14h00 devant la chambre du contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Paris qui va procéder à son tour à la notification de la demande du Burkina avant de renvoyer le dossier pour être débattu au fond à une date qu’elle indiquera aux parties.

Direction de la communication et de la presse / Ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique

Haute Cour de Justice : Nomination de nouveaux magistrats dans les nouvelles Chambres

La nouvelle loi organique modificative de la Haute Cour de Justice a créé en plus des chambres déjà existantes, une chambre d’appel et une chambre de contrôle de l’instruction.


Cette nouvelle configuration de la juridiction a nécessité l’affectation de nouveaux magistrats de grade exceptionnel dans les différentes chambres et le déplacement de certains magistrats dans les nouvelles chambres pour tenir compte de leur ancienneté dans le corps.
Par ordonnance de la Présidente de la Cour de cassation les magistrats ci- après désignés ont reçu les affectations suivantes :

1. Chambre de première instance

Membres titulaires 
TRAORE Timothée
BADO /SOME Elisabeth
OUEDRAOGO R. Jean
Membres suppléants
MILLOGO Seydou
SOME Edilbert
HIEN Eudoxie

2. Chambre d’Appel
Membres titulaires

KONTOGOME O. Daniel
KONDE M. Jean
OUEDRAOGO Ayo Marguerite
Membres suppléants
ZONGO Marc
BAMOUNI Pascal
OUATTARA Alidou

3. Commission de l’instruction
Membres titulaires

BAMBA /TRAORE Sita
KOULIBALY Léontine
YANOGO/SAWADOGO Elisabeth
Membres suppléants
ZABRE Louise
KY/DICKO Dieinaba

4. Chambre de contrôle de l’instruction
Membres titulaires

DAO Issiaka
TOE/LORI Fatimata
YARO/SANOGO Fanta
Membres suppléants
NIAMBA Mathias
KABORE Jacqueline

Le Procureur Général près la Haute Cour de Justice

Armand OUEDRAOGO

Esclavage en Libye: la réaction du Tocsin

Depuis quelques jours, les réseaux sociaux et la presse font état de pratiques de ventes d’hommes en Libye. Jadis hospitalier et généreux, ce pays est devenu, depuis les interventions extérieures, un enfer pour les migrants africains.

Ils y sont torturés et assassinés au quotidien. Ce que nous voyons actuellement ne relève nullement d’un cauchemar mais d’une réalité. Certains Libyens sont devenus des esclavagistes ; ils achètent et vendent des négro-Africains. Face à cette sauvagerie et à cette infamie, nous ne devons-nous taire. Nous devons nous lever et crier notre colère et notre indignation.


Le TOCSIN pense que la barbarie a atteint un seuil inimaginable. Conformément à ses convictions et ses engagements relatifs aux droits humains et à la défense des droits des migrants, Le TOCSIN condamne cette pratique indigne, ignominieuse, révoltante et satanique. C’est une injure aux Africains, au monde civilisé, à l’Union Africaine et à l’Organisation des Nations Unies car ces Libyens sont en train de déshumaniser le monde.


En conséquence, Le TOCSIN soutient sans réserve la position du Président de l’Union Africaine, le Professeur Alpha Condé qui invite les autorités libyennes à ouvrir une enquête, à situer les responsabilités et à traduire devant la justice les personnes incriminées. Le TOCSIN engage nos plus hautes autorités à tout mettre en œuvre pour un rapatriement, dans les meilleurs délais, des Burkinabè en situation difficile en Libye et à entreprendre toutes actions, de concert avec la C.E.D.E.A.O., l’U.A. et l’O.N.U. en vue de trouver urgemment une solution à cette horrible question. Le TOCSIN va plus loin en demandant à la Cours Pénale Internationale (CPI) à se saisir, sans délai, du dossier.
En sa qualité de pays de transit, le Burkina Faso doit :
-  avoir une place de choix dans toutes actions envisagées pour la gestion de cette question,
-  mobiliser ses partenaires pour la mise en œuvre de migrations sûres, ordonnées et régulières,
-  prendre des initiatives vigoureuses de sensibilisation de sa population sur les dangers des migrations irrégulières en impliquant les acteurs étatiques et non étatiques,
-  accélérer les actions d’encadrement et de soutien ciblant le développement socio-économique de la frange jeune de sa population.
Ouagadougou le 27 novembre 2017
Pour le Bureau Exécutif, le Président

Arouna SAVADOGO
Commandeur de l’ordre du mérite

Esclavage en Libye:Le Mouvement Fédéraliste Panafricain lance une grève de la faim de 72 heures

Contre l’esclavage en Lybie, le M.F.P.A/Burkina E.AU lance un mot d’ordre de Grève de la Faim de 72 heures pour ses militants et sympathisants à partir du samedi 02 décembre 2017

La Section nationale Burkinabé du Mouvement Fédéraliste Pan-africain pour la création des Etats-Africains-Unis en moins d’une génération (M.F.P.A/Burkina E.A.U) a pu porter un regard critique sur l’actualité dominante au Burkina Faso, en Afrique et même à l’international de ces trois dernières semaines, au cours d’une séance de travail de son Exécutif. Les questions qui ont naturellement retenu son attention sont essentiellement, (1) l’indigne situation d’esclavage qui réduit des africains, immigrants noirs en particulier à des simples marchandises soumises à la vente au plus offrant et d’autre part, (2) l’environnement officiel qui a prévalu autour de la visite du Président français, Emmanuel Macron au Burkina Faso.
Pour le premier point, la Section nationale rappelle toute sa solidarité avec la récente Déclaration de la Coordination internationale du Mouvement et condamne sans réserve cette pratique abominable et honteuse des siècles passés qui rabaisse l’humanité toute entière au-delà de l’Africain et de la « race » Noire. En plus des initiatives et solutions entreprises de part et d’autre pour mettre fin ici et maintenant à cette pratique barbare qui n’a d’autre qualification juridique que le CRIME CONTRE L’HUMANITE, le M.F.P.A/Burkina E.A.U lance l’appel suivant en deux points :
1. A l’endroit de ses militants, sympathisants du Burkina Faso, et le cas échéant, de l’Afrique et hors d’Afrique, il appelle à observer une Grève de la Faim de 72 heures allant du samedi 02 au lundi 04 décembre (avec la possibilité de différer cette période pour certains, si contraintes manifestes il y a). L’intention qui sous-tend cette privation alimentaire est de traduire notre solidarité physique et corporelle au-delà des mots et lettres, envers les Sœurs et Frères Africains pris en otage et soumis à la maltraitance, aux sévices corporels et à la privation alimentaire.
Ce moment de privation vise également à interpeler l’Etre Humain tout simplement, indépendamment de sa couleur à faire de l’introspection et à méditer profondément sur la dignité et le sens notre humanité, patrimoine universel ;

2. A l’endroit de l’Etat et des pouvoirs publics,
 il invite à organiser formellement en collaboration avec les pays étrangers (occidentaux notamment), ce qu’il convient d’appeler voyages culturels de découvertes physiques temporaires à l’intention des candidats à l’immigration dans le respect d’un certain quota annuel, pour endiguer le drame de nombreuses pertes en vies humaines par le fait de l’aventure sur la Méditerranée. Notre conviction étant que l’on ne aurait mettre fin à la propension à l’immigration (clandestine ou non) qui, jusqu’à preuve du contraire, semble être un besoin naturel de l’espèce humaine depuis la création du monde. De tels voyages de découvertes devraient permettre de constater l’Occident dans toute sa vérité pour certains, pour un jugement raisonnable et mesuré, bien souvent, très différent de l’eldorado rêvé par beaucoup de candidats à l’immigration clandestine, loin des parents et proches, à travers le vaste désert du Sahara et l’inconnue mer Méditerranée au risque de leurs vies.

Ouagadougou, le 1er décembre 2017

Pour la Section nationale du Mouvement 
Fédéraliste Pan-Africain pour la création des 
Etats Africains-Unis en moins d’une génération 
(M.F.P.A/Burkina E.A.U),

Le Président

Idrissa Diarra
E-mail : diarra.idrissa@rocketmail.com 
Site Web : www.etatsafricainsunis.org