Fêtes de fin d’année: J-30, la prudence déjà sur nos routes

Vendredi 24 novembre 2017, nous sommes à un mois de la 1ere festivité de la fin d’année, le reveillon de Noël. Il est d’usage d’assister à une augmentation importante du traffic et donc des accidents dans nos villes. Aussi, il ne serait pas mal de commencer à adopter des comportements sains à mesure que les … Lire la suite

Attribution de logements sociaux: Reprise du tirage au sort à Gaoua

Les autorités en charge de la gestion des logements construits dans le cadre du 11-Décembre, ont procédé à un deuxième tirage au sort pour déterminer les bénéficiaires, le samedi 18 novembre 2017 à Gaoua. Le jeu a été repris suite à des irrégularités constatées dans le précédent, une semaine auparavant.   Des irrégularités ont été … Lire la suite

Grogne des Elèves et Scolaires de Ouagadougou, voici La lettre adressée au ministre de l’ éducation

Baccalauréat/BEPC

Monsieur le Ministre,

Depuis cette la rentrée scolaire 2017-2018 les scolaires de la ville de Ouagadougou, à l’instar de ceux des autres localités du Burkina sont confrontés à d’énormes difficultés du fait de la crise que traverse notre système éducatif.

En effet, cela fera bientôt deux mois que dans bon nombre d’établissements de la ville, des élèves sont privés d’enseignants et évaluations dans de nombreuses matières. Les perspectives d’en disposer dans les brefs délais sont quasi inexistantes.

Cette situation est consécutive, comme nous le mentionnions dans notre déclaration liminaire du 13/11/2017, à « l’entrée en lutte de nos braves enseignants pour l’amélioration de leurs conditions de vie de vie et de travail.

En effet, les enseignants nouvellement affectés dans les différents lycées de la ville sont sans salaires depuis plus de huit mois. C’est en toute logique que ces derniers refusent de rejoindre les salles de classes sans le paiement intégral de ce que le gouvernement leur doit ».

Cette situation faut-il le rappeler se passe dans une indifférence totale dont vous seul semblez avoir le secret. Sinon comment comprendre que malgré les interpellations des élèves et de l’opinion nationale aucune action concrète n’est prise pour résoudre les préoccupations des enseignants ?


En plus de ces difficultés sus mentionnées, les élèvent restent toujours confrontés à des problèmes dont vous et vos services sont parfaitement familiers. Il s’agit notamment :
Sur le plan des infrastructures, des effets néfastes du continuum qui sont venus aggraver le manque de salle de classe, des effectifs pléthoriques, l’absence de bibliothèque et de laboratoire fonctionnels, etc. ;
Sur le plan social, « nous notons avec regret que malgré nos interpellations depuis déjà quatre ans, il n’existe toujours pas de bus et/ou de lignes spéciales pour les élèves.

Quand on connait la densification croissante de la circulation à Ouagadougou, on imagine alors le grand danger auquel est exposé la plus part de nos camarades qui se voient ainsi obliger d’utiliser leurs propres moyens de déplacement ou d’attendre jusqu’à des heures indus.

De plus l’abonnement de la SOTRACO reste hors de portée pour la plus part des élèves dont les parents ploient déjà sous le coup des frais de scolarité exorbitant, des cotisations souvent injustifiées des parents d’élèves, des frais de contribution à la formation et les autres frais divers » (voir déclaration du 13/11/2017). Une absence et/ou un disfonctionnement total des cantines scolaires.


Dans l’enseignement technique, de nombreux élèves restent confrontés à l’absence de suite dans les filières d’étude qui se limitent pour la plupart au BEP. Cette année plus d’une trentaine d’élèves de la filière « Structure métallique » restent sans aucune perspective de poursuivre leur scolarité ;


Sur le plan des libertés, nous notons qu’avec l’avènement de votre régime au pouvoir l’option semble être la répression et les restrictions de libertés syndicales. En effet, il ne se passe un jour seul jour sans que nos camarades ne fassent l’objet de menaces et/ou d’intimidation de la part des proviseurs et directeurs d’établissement.


C’est pourquoi, Monsieur le Ministre, par la présente, les élèves vous expriment leur incompréhension de votre silence face à tous ces problème auxquels ils font face et protestent contre cette manière de faire, héritée du régime déchu, qui consiste à les tourner en rond et qui les oblige à user d’autres moyens pour se faire entendre. Ils vous tiennent par ailleurs responsable de toute dégradation du climat dans les différents établissements, les jours à venir.
Tout en vous souhaitant une bonne réception, soyez rassuré, Monsieur le Ministre de notre ferme détermination à nous battre autour de nos justes revendications.

Coordonnateur
Sankara Dramane

Cour de Justice de la CEDEAO : Ousmane Guiro débouté

Le Pays

CSC: « la nomination d’un suppléant est nul et de nul effet » Abdoul Karim Sango

A travers cet écrit, le juriste Abdoul Karim Sango s’insurge contre ce qu’il appelle un précédent juridique gravissime dont se serait rendu coupable le chef de cabinet de la présidence du Faso. Il s’agirait de la nomination, par arrêté, d’un suppléant à la présidence du Conseil supérieur de la communication(CSC).

C’est l’activiste Lengha fils qui nous l’a appris ce matin sur sa page Facebook. Le directeur de cabinet du président du Faso, le tout nouveau docteur en droit Seydou Zagré, a osé prendre, sous délégation du président du Faso, un arrêté de nomination d’un suppléant au poste de président du Conseil supérieur de la communication.

C’est vrai que le bruit a couru ces derniers jours. Cet arrêté est simplement une monstruosité juridique, en ce qu’il est nul et de nul effet. L’État de droit oblige les gouvernants à prendre des décisions sur une base légale. C’est ce que nous enseignons aux étudiants. Et cet arrêté n’en a aucune et ne peut produire aucun effet sauf à placer l’institution dans une insécurité juridique extrêmement grave. Pourquoi ?

Primo, la notion de suppléant n’existe nulle part dans la loi organique portant organisation du CSC. Il n’existe pas de suppléant à la fonction de président ou de membre du CSC. Aussi puissant qu’il puisse l’être, le directeur de cabinet ne peut en créer ex nihilo. Même le président n’est pas habilité à en créer. Ensuite, le CSC est une institution indépendante jouissant de l’autonomie administrative et c’est là une caractéristique fondamentale de ce type d’institution.

Un arrêté de la présidence du Faso ne pourrait aucunement interférer dans l’organisation et le fonctionnement de cette institution. Les arrêtés de la présidence du Faso ne peuvent prévaloir que pour l’organisation et le fonctionnement de cette institution sauf si un texte de portée supérieure prévoit autre chose. Ce que le tout nouveau docteur en droit vient de faire est un précédent gravissime, il a inventé un texte pour apporter une solution à un problème que la loi sur le CSC a déjà réglé.

En effet, en cas de vacance de pouvoir, l’on doit procéder au remplacement du membre empêché. La présidente étant en prison, le président du Faso a le droit de nommer un nouveau membre et de faire procéder à l’élection d’un nouveau président dont la nomination se fait par décret. Les membres du CSC ne disposent pas d’un mandat irrévocable contrairement aux pratiques dans ce type d’institution. La seule option qui était envisageable ici c’était de faire assurer un intérim.

Mais l’intérim est limité dans le temps même si notre pratique administrative révèle des cas d’intérim permanent. Monsieur le directeur de Cabinet, votre arrêté rentre dans la catégorie des actes administratifs inexistants et devrait servir de modèle en TD de droit administratif aux étudiants de deuxième année. C’est peut-être là son unique intérêt.

Le chef de l’État, garant de l’État de droit, devrait purement et simplement l’annuler avant qu’un étudiant de première année de droit n’en demande l’annulation au juge administratif. Et il n’aura pas besoin de beaucoup d’arguments pour l’obtenir.

Abdoul Karim Sango
Juriste

Affaire une femme accuse les services de l’action sociale de lui avoir enlevé son bébé, les éclaircissements du Ministère en charge de la solidarité Nationale

Dans une lettre ouverte publié par Ouaga24 le 13 Novembre adressée à madame la ministre de la femme , une jeune femme accusait les services de l’action sociale de lui avoir enlevé son enfant de 3 mois. Le Ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille d’apporter les éclaircissements. Nous vous proposons in extenso cet écrit. 

Suite à la parution dans votre site le 13 novembre 2017 de la lettre ouverte intitulée « une femme accuse les services de l’action sociale de lui avoir enlevé son bébé de 3 mois » adressée à Madame la Ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille par Mademoiselle SANOU Céline, il plait au Ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille d’apporter les éclaircissements suivants.

Afin de respecter le secret professionnel cher au travail social, certains détails ont été volontairement tus et les noms omis sauf celui de SANOU Céline qui a porté son cas sur la place public.

Les faits sont les suivants.

Les services déconcentrés du Ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille à Ouagadougou ont connu le cas de Mademoiselle SANOU Céline le vendredi 28 juillet 2017 suite à une tentative d’abandon de son enfant non loin du Centre Médical Saint Camille.

Sur signalement, un agent du service est allé la chercher, avec son bébé, pour une meilleure prise en charge à la Direction Provinciale de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Familledu Kadiogo.

Il faut signaler que contrairement à ce qui est dit dans sa lettre ouverte, ce n’est pas Céline qui a pris contact avec les services de l’action sociale pour une recherche de paternité de son enfant, mais ce sont les services de l’action sociale qui sont allés la chercher pour lui éviter une vindicte populaire suite à une tentative d’abandon de son enfant.

Qui est SANOUCéline

  • A l’Etat Civil SANON Findalo, Céline est née le 30 septembre 1981. Elle est une fille mère qui a déclaré avoir eu 7 enfants dont 4 sont décédés. Sur les 3 vivants, 2 de ses enfants résideraient chez ses parents à Bobo-Dioulasso et la dernière est le bébé né en juin 2017 ;

  • il existe un conflit entre Célineet ses parents géniteurs depuis plusieurs années et elle ne peut plus vivre auprès de ces derniers. Une de ses tantes a révélé qu’elle aurait attenté à la vie de son père qui l’a exclue et reniée ;

  • elle est sans domicile fixe à Ouagadougou. Elle loge dans des hôtels ou dans la rue en fonction de ses Avant sa grossesse, elle voyageait beaucoup au Sénégal (où elle a établi sa carte consulaire en janvier 2016), au Bénin pour des « activités commerciales » dit-elle. Elle ne dispose comme pièce d’identité que sa carte consulaire ;

  • on la soupçonne d’exercer dans la prostitution selon les révélations faites par le présumé père de son enfant ;

  • elle a actuellement trois (03) dossiers en justice : un contre son père auquel elle demande des subsides, un autre pour la garde de son enfant et le troisième contre le présumé père de son enfant pour incitation à avorter.

Pourquoi le retrait de l’enfant 

Les raisons qui ont présidé au retrait de l’enfant sont de divers ordres et peuvent se résumer chronologiquement comme suit.

Le 28 juillet 2017, Céline a tenté d’abandonner son enfant et cela, au regard, dit-elle, des difficultés qu’elle rencontre depuis la conception de ce dernier (problème d’hébergement, de restauration, de prise en charge sanitaire etc.). Suite à cela, Céline et son enfant ont été pris en charge, hébergés, nourris et soignés par les services de l’action sociale.

Pendant que Céline était aux bons soins des services de l’action sociale, elle est allée, le samedi 19 août 2017 aux environs de 01 heure du matin, déposer son bébé devant la porte de la famille du présumé père. L’enfant a été envoyé aux services de l’action sociale qui l’ont placé à l’Hôtel Maternel de Ouagadougou.

Le vendredi 25 août 2017, après lui avoir prodigué des conseils et avec l’assurance que Céline ira vivre à Bobo-Dioulasso auprès de son oncle maternel, l’enfant lui a été remis.

Malheureusement, Céline est restée dans la ville de Ouagadougou avec son bébé. D’après elle, elle a été dans la rue puis à l’archevêché et ensuite à la cathédrale de Ouagadougou en début septembre 2017 où les prêtres l’ont aidée à séjourner quelques temps dans une auberge.

Après son séjour à l’auberge, elle serait  restée quelques jours dans la cour de la cathédrale. Après cela, elle se serait promenée d’hôtel en hôtel pour de brefs séjours grâce à des bonnes volontés selon ses dires.

Elle s’est de nouveau présentée aux services de l’action sociale le 25 septembre 2017 parce que, dit-elle, sans ressources, elle n’a nulle part où dormir. Et puis, l’enfant, âgée de trois (03) mois à l’époque, était mal en point car elle était enrhumée et elle faisait également la diarrhée.

Trois optionslui ont été proposées par les services de l’action sociale :

  • l’héberger dans un centre (cour de solidarité, auberge de solidarité, centre de transit). Mais cette proposition a reçu un refus catégorique. D’après elle, son «standing de vie» ne lui permet pas de vivre dans ces lieux ;

  • prendre attache avec la Direction Provinciale de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille du Houet pour une médiation avec la famille SANON afin qu’elle puisse retourner en famille en attendant la clarification de la paternité de son enfant. Mais Céline a fait comprendre qu’elle ne voulait pas y retourner et que la résolution de sa situation conflictuelle avec sa famille est au-delà des compétences des agents de l’action sociale ;

  • chercher une maison, à loyer modéré, où elle séjournera avec son enfant tout en bénéficiant de l’accompagnement des services de l’action sociale. Céline a opposé un refus à cette proposition. Pour elle, elle vivra dans un hôtel ou rien.

Après avoir analysé la situation, les services de l’action sociale ont estimé que l’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas la préoccupation de Céline et que ses agissements mettent en péril la vie et le développement de l’enfant. Aussi, le mercredi 04 octobre 2017, après avoir recueilli l’avis d’un juge, l’enfant de Céline a été placé dans une famille d’accueil où elle se porte bien et s’épanouie.

Cette mesure conservatoire a été prise en attendant que la justice se prononce sur la question.

Au cours d’une audience tenue le 07 novembre 2017 au Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou,  Céline a été appelée à démontrer sa capacité à s’occuper de son enfant pour pouvoir bénéficier de sa garde.

Le tribunal dans son verdict rendu le mardi 21 novembre 2017 a décidé du retrait de l’enfant et de son placement en famille d’accueil sous la responsabilité des services de l’action sociale. Une ordonnance sera délivrée pour attester de ce retrait.

Il faut signaler que plusieurs personnes se sont fortement impliquées par des conseils et des appuis divers afin d’amener Céline à un changement de comportements:

  • les responsables du CMA Saint Camille ;

  • les prêtres de la paroisse Saint Camille ;

  • le parrain du présumé père ;

  • desresponsables du Médiateur du Faso ;

  • des responsables du réseau de protection des enfants de Terre des Hommes Lausanne ;

  • les prêtres de l’archevêchéde Ouagadougou ;

  • la Famille SANOU à Ouagadougou ;

  • des responsables des radios et de télévisions où elle est passée plaider sa cause ;

  • des anonymes qui ont compatis à sa situation et ont voulu apporter une aide quelconque pour améliorer sa situation.

Mais toutes ces bonnes volontés ont été gagnées par le découragement suite aux agissements de Céline (entêtement  à ne dormir que dans les chambres d’hôtels ou auberge, comportement versatile passant du misérable à l’hautaine, ingratitude…).Beaucoup de ceux qui l’ont rencontrée, doutent qu’elle jouisse de ses facultés mentales.

Pour ce qui est de la recherche de paternité de l’enfant, plusieurs séances de médiation ont été faites avec le présumé père de l’enfant qui conteste la paternité. Aussi il faut attendre que l’enfant ait 6 mois (début janvier 2018) pour procéder au test sanguin de recherche de paternité.

En attendant, l’acte de naissance peut être établi mais pas au nom du présumé père. Ce que Céline ne veut pas.

Pour ce qui concerne les subsides, la famille du présumé père a proposé de verser chaque mois la somme de dix mille (10 000) francs CFA en attendant que la paternité de l’enfant soit établie en justice. Céline a refusé cette proposition car elle estime qu’il lui faut au moins quarante-cinq mille (45 000) francs CFA par mois alors que le présumé père de son enfant est sans emploi et à la charge de ses parents. Du reste, les 10 000 FCFA devaient être versés par son père.

Pour conclure, il faut dire que tout en donnant la priorité au bien être de l’enfant, le Ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille, par le biais de ses services déconcentrés basés à Ouagadougou, est toujours à pied d’œuvre pour trouver une solution acceptable pour Céline notamment en la réconciliant avec sa famille.

Les étudiants burkinabè boursiers en France crient « A l’aide ! »

La tribune suivante est un appel à l’autorité publique fait par un étudiant sur les arriérés de paiement des bourses aux étudiants en France.

« Y’en a ras-le bol » voici le sentiment d’exaspération que partage l’ensemble des étudiants boursiers du Burkina Faso en France. En effet, pour certains, depuis leur arrivée en France en tant qu’étudiants boursiers, ils constatent des retards : « Cela fait maintenant 5 ans que je suis boursier, et chaque année au moins 3 fois dans l’année, nous constatons des retards. Au début, on arrivait à gérer parce qu’il s’agissait d’un retard d’une ou de deux semaines. Mais lorsque tu as un mois de retard ou plus cela devient vite ingérable. Et lorsqu’en ce moment tu es obligé d’appeler pour avoir des informations auprès du service qui s’occupe des étudiants et que tes interlocuteurs te font savoir qu’ils n’en savent rien, ou parfois divulguent de fausses informations, moi je dis clairement c’est du [sic] gros foutage de gueule » témoigne un boursier très mécontent de la situation qu’il partage avec ses camarades.

Il revient très souvent, dans les témoignages que nous avons recueillis, une très faible communication de l’ambassade, plus précisément du service culturel qui ne daigne même pas envoyer un mail pour alerter les jeunes des possibilités de retard : « S’il y a un minimum que doivent à tout prix faire les services responsables de la gestion de cette bourse, ce serait de verser la bourse à temps le premier trimestre car c’est à cette période que beaucoup de changements se font. Certains à cause de leur master sont obligés de déménager, de changer de ville, sans compter qu’il y a les frais de scolarité à payer, les fournitures à acheter, les abonnements de transports en commun, la sécurité sociale, la mutuelle des étudiants…

Ce sont autant de dépenses obligatoires, et toutes nos économies y passent. Donc imaginez dans quelle situation nous sommes, et les retards amplifient cette crise, pff ». Comme cet étudiant, ces jeunes sont actuellement dans une situation précaire, obligés de serrer la ceinture, de ne manger plus qu’un repas par jour pour certains. À cela s’ajoutent les différentes relances de bailleurs pour les arriérés de loyer, les factures impayées d’électricité et d’internet, etc.

Une pétition avait été auparavant faite auprès du dit-service pour réclamer une amélioration de leur communication. Bien évidemment, Ils n’ont pas pris en compte les attentes des étudiants boursiers : « Nous avons, en 2015, fait une pétition que nous avons envoyé directement à l’ancienne conseillère sur le retard des bourses vu que cela faisait deux mois que nous attendions notre bourse, elle devait nous être virée en octobre 2015, mais nous ne l’avons reçue qu’en fin novembre pour certains [la majorité], donc deux mois de retard.

Elle nous avait répondu en disant qu’elle n’était pas responsable des retards, que le CIOSPB s’occupe du transfert des fonds suivant une correspondance sur le statut du renouvellement des étudiants, chose que nous acceptons et nous comprenons. Pendant un certain temps nous avons constaté une amélioration au niveau de la communication. Le service nous a envoyé un mail pour statuer sur le retard de la bourse d’avril de la même année. Ainsi, nous avons pu nous préparer à cette éventualité et nous avons pu palier ce retard.

Puis après, silence radio. Plus aucune information ne nous était transmise mis à part sur le renouvellement de la bourse ou les billets de mi-parcours. S’ils l’ont fait une fois pourquoi ne pas le faire tout le temps, ça prend juste 10 minutes de rédiger un mail et de le faire parvenir à tout le monde. Ils savent bien, à des périodes préétablies, que les étudiants attendent leurs bourses. Si à cette date vous ne recevez rien, faites juste un mail pour expliquer la situation. C’est simple et ça nous calmera. A la limite, ils pourraient même anticiper l’envoi des mails parce qu’ils savent bien que si l’argent n’a pas été envoyé à une certaine date, nous, les étudiants, nous ne recevrons pas notre bourse à temps ».

Certains étudiants en viennent à se demander si l’ambassadeur, qui est leur représentant sur le territoire français, a conscience des différentes situations qu’ils traversent : « Nous avons joint l’ambassade pour avoir des nouvelles de la bourse. Le secrétariat du service culturel nous a fait savoir que l’argent leur avait été viré. Cependant, du fait de nombreux changements, notamment l’arrivée d’un nouveau conseiller culturel, mais aussi et surtout de la non présence du trésorier qui est parti en vacances, ils ne pourront pas nous transmettre ce qui nous revient de droit.

Cela fait plus d’un mois que nous attendons notre bourse, qui en plus est la bourse de début d’année ; attendu impatiemment par beaucoup d’entre nous, car nous avons eu notre scolarité à payer en plus des loyers et des factures, toutes nos économies y sont passées. Et parce qu’un « Monsieur » a décidé de partir pour ses vacances, nous sommes totalement bloqués. Pour toute une ambassade, c’est inimaginable qu’une personne puisse jouer avec la vie de plusieurs personnes. Il a pris ses congés, chose normale pour toute personne qui travaille. Mais le contexte ne sied pas. Ils savent bien que le CIOSPB doit leur transmettre l’argent pour les boursiers. Pourquoi ne pas designer une personne hautement qualifiée pour autoriser la sortie des fonds ?

Pourquoi, son excellence Monsieur l’ambassadeur, ne peut-il pas émettre une dérogation pour nous permettre de recevoir notre argent ? Nous sommes pour la plupart des boursiers de longue date, vous avez reçu l’argent pour certains d’entre nous, vous avez nos coordonnées bancaires enregistrés, vous avez une liste ; transmettez-nous ce qui nous vient de droit le plus vite possible. Vraiment, nous ne comprenons pas ! Nous réclamons des explications et la prise de mesure pour que de tels agissements ne se répètent plus ». Comme vous l’aurez constaté, la frustration bat son comble et cela pourrait porter préjudice aux résultats scolaires des étudiants.

En outre, ces étudiants en quête d’amélioration de leurs conditions de vie à l’étranger, ont décidé de mettre en place une association. Cette initiative a pour objectif d’établir un pont entre les étudiants et les services concernés. Cette alternative pourrait tenter de résoudre les problèmes de communication rencontrés depuis plusieurs années et de calmer la frustration des protestataires.

Cependant, ils ont tenu à informer les autorités et à faire passer un message auprès des différentes institutions responsables concernées : « Nous ne voulions pas en arriver là, mais vu que la situation ne s’améliore pas, on se doit de se mobiliser afin de faire évoluer les choses, pas seulement pour nous mais aussi pour les futures générations. Nous demandons à Monsieur le Ministre des enseignements secondaire et supérieur, au Directeur du CIOSPB, à la responsable du service culturel à l’ambassade du Burkina Faso à Paris, de trouver une solution afin d’améliorer les conditions de vies des étudiants boursiers. Nous sommes venus en France pour étudier, et nous l’avons toujours bien fait. Nous honorons année après année notre contrat vis à vis de vous ! Nous vous conjurons d’en faire de même. Faute de quoi, nous serions obligés d’employer d’autres moyens pour nous faire entendre par l’autorité »

Un étudiant burkinabè en France

Première session extraordinaire du Conseil d’orientation stratégique du Programme d’urgence pour le Sahel

Le Conseil d’orientation stratégique du Programme d’urgence pour le Sahel (COS/PUS-BF) a tenu sa première session extraordinaire, ce lundi 20 novembre 2017, à la Primature, sous la conduite du Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, président dudit Conseil.

A cette session extraordinaire, les travaux du COS/PUS-BF ont porté sur l’état d’exécution des marchés du programme au 30 octobre 2017 et le plan annuel de travail 2018 dudit programme.

Selon les conclusions livrées par le Directeur général du développement territorial, Martial Wilfried BASSOLET, sur 199 marchés prévus dont le coût est estimé à 77, 8milliards de F CFA, 17% sont entièrement exécutés, 51% sont en cours d’exécution avancée et 32% n’ont pas connu de démarrage effectif pour diverses raisons.

Comparativement à l’état d’avancement des marchés au 30 septembre 2017 soumis au conseil lors de la première session tenue le 20 octobre dernier, a fait savoir M. BASSOLET, il y a une évolution significative dans les marchés exécutés qui passe de 11% à17%.

Au regard de ces résultats obtenus, le conseil a encouragé les différents ministères à redoubler d’efforts dans la passation des marchés publics en vue d’atteindre un taux d’exécution élevé à la fin de l’année, notamment en ce qui concerne les marchés qui sont en cours d’exécution.

S’agissant du plan de travail annuel 2018, le conseil a invité le secrétariat technique à l’affiner avec les départements ministériels de manière à déterminer les financements acquis, le gap de financement à rechercher et de soumettre le document pour adoption à la prochaine session extraordinaire. Au terme de la session, des résolutions ont été prises par le conseil.

Aussi, le conseil a formulé des recommandations. Au titre des résolutions, selon le Directeur général du développement territorial, le conseil d’orientation a instruit le ministre en charge du développement d’organiser une
rencontre-bilan de l’exécution du programme 2017 et de présentation du projet de plan de travail annuel 2018 aux partenaires techniques et financiers avant le 30 mars 2018.

Aussi le conseil a instruit chaque ministre à tenir une réunion mensuelle avec les directions générales des études et des statistiques sectorielles, la direction du contrôle des marchés et des engagements financiers, la DAF, la DMP et le point focal du PUS en vue de faire le point de l’état de mise en œuvre du programme.

En outre, le conseil d’orientation stratégique a instruit le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement à proposer un mécanisme de motivation pour le personnel militaire, paramilitaire et civil affecté ou en mission dans les zones couvertes par le PUS et présentant des risques sécuritaires.

Concernant les recommandations, le Conseil d’orientation stratégique du PUS a recommandé au gouvernement de confier l’exécution des prestations spécifiques entrant dans le cadre du programme au génie militaire; d’encourager les grandes entreprises attributaires de marchés basées hors de la zone d’intervention du programme à sous-traiter, dans la mesure du possible, avec les petites et moyennes entreprises locales qui ont fait la preuve de leur capacité sur le terrain; de mener une réflexion pour mettre en place un mécanisme de saine émulation entre les collectivités territoriales en allouant les ressources en fonction de la performance de celles-ci.

Revenant sur le bilan de mise en œuvre du plan de travail de 2017, la secrétaire d’Etat chargée de l’aménagement du territoire, Pauline ZOURE, a précisé que 34 marchés sont entièrement exécutés, 101 sont en cours de réalisation et 32 marchés non entamés. De son avis, il y a un motif de satisfaction au regard de la contrainte budgétaire qu’il y avait par rapport à la mise en œuvre du programme et au regard du temps mis pour son exécution sur le terrain.

Répondant à la presse sur les ressources manquantes à rechercher auprès des bailleurs de fonds pour combler le gap, Pauline ZOURE a indiqué que pour le plan de travail de 2018, au total198 milliards de F CFA sont prévus dont une grande partie de ce montant sera supportée par l’Etat burkinabè. En effet, ce plan de travail sera financé sur le budget de l’Etat et aussi sur le budget des partenaires, avec un gap de plus de 32 milliards de F CFA à rechercher.

A l’entendre, ce gap de financement sera mobilisé à travers une table-ronde des bailleurs de fonds qui sera organisée avant la fin du premier trimestre de 2018, en vue de combler le déficit.

Justice: le dossier Ousmane Guiro contre l’Etat Burkinabé devant la cour de justice de la CEDEAO

La Cour de justice de la CEDEAO va juger à partir de demain mardi, à Abuja (Nigeria), le dossier ‘’Ousmane Guiro contre l’Etat burkinabè’’ .

L’ex Directeur général des douanes, reconnu coupable pour corruption active et enrichissement illicite, estime que ses droits à un procès équitable et à la présomption d’innocence ont été violés selon le récit de nos confrères de l’AIB.

Ousmane Guiro proteste contre la décision de jugement numéro 027 du 30 avril 2014, où il a été reconnu coupable de corruption passive, d’enrichissement illicite, de blanchiment d’argent et de possession illégale d’armes.

Dans sa volonté de faire appel, M. Guiro soutient avoir été empêché de déposer des documents, en raison du mauvais fonctionnement du greffe de la Cour d’appel.

Le douanier demande donc à la Cour de justice de la CEDEAO de conclure qu’il ne peut pas bénéficier d’un procès équitable et à la présomption d’innocence et qu’il devrait de ce fait être jugé, conformément aux principes internationaux.

Sous le régime de la Transition, en juin 2015, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis et au paiement de dix millions de francs CFA d’amende et la confiscation d’une partie des objets saisis.

La Cour de Cassation se prononçant en juin 2016, sur le pourvoi formulé par le Procureur général près la Cour d’Appel Laurent Poda, a renvoyé les parties devant la chambre criminelle de la Cour d’Appel de Ouagadougou et condamné M. Guiro aux dépens.

Sécurité: Marche meeting à Yako pour demander le justice pour le Général Gilbert Diendéré

« Juger ou libérer Diendéré ! Justice équitable pour le Général Gilbert Diendéré ! Mon Général, tout le Passoré vous soutient ! » ce sont autant de slogan qu’on pouvais lire sur les pancartes ce samedi à Yako.

En effet les fils et filles du Passoré à travers une marche-meeting ont demander l’accélération d’un jugement équitable au profit du Général Gilbert Diendéré, arrêté depuis le 30 octobre 2015 suite au coup d’Etat manqué.

Venus des 9 communes que compte la province du Passoré, les populations de la localité ont arpenté les artères de la ville pour exiger un procès équitable et diligent pour leur fils, frère et père, le Général Gilbert Diendéré.

A cet effet, ils ont marché environ 45mn, du CMA de la ville, en empruntant la « rue de l’hôpital » et ce, jusqu’au Haut-commissariat du Passoré, où les attendaient une sécurité impressionnante, les autorités communales ainsi que le représentant du Haut-commissaire du Passoré, Karidiata Kaboré, par ailleurs préfet du département de Yako pour transmettre ledit message.

« Nous estimons que la démarche du pouvoir politique ainsi que le pouvoir judiciaire actuel n’est pas du tout équitable dans le procès du putsch manqué.

La preuve en est qu’il y a des hauts gradés de l’armée et certains civils en passant par le général Yacouba Isaac Zida que le Général Diendéré a cité lors de la confirmation des charges contre lui.

Ces derniers doivent être rapatriés si nous voulons réellement une équité dans le procès de ce coup d’Etat manqué. Donc nous, nous estimons que c’est une manière de saper la justice », a martélé Sidnoma Franck Sankara.

Le préfet du département de Yako, Mme Kaboré, représentant le Haut-commissaire du Passoré a rassuré les marcheurs de sa promptitude à transmettre le message de toute la province à qui de droit.