Burkina Faso : Le rapport sur l’avant-projet de Constitution remis au Président Roch Kaboré

Une délégation de la Commission constitutionnelle conduite par son président Me Halidou OUEDRAOGO, a remis au Président du Faso dans la matinée du 14 novembre 2017 à Ouagadougou, son rapport sur l’avant-projet de la Constitution pour le passage à la 5e République. Un rapport obtenu de façon consensuelle et qui contient 200 articles.

A l’issue de la remise du rapport, le président de la Commission constitutionnelle, Me Halidou OUEDRAOGO a indiqué que cette Commission a achevé ses travaux le 29 août dernier et il s’est agi de remettre ce travail au Président du Faso. « Le souhait de la Commission, dira Me OUEDRAOGO, c’est de voir cet avant-projet de la Constitution adoptée pour le passage à une 5ème République pour que le pays puisse approfondir sa démocratie, amorcer son développement et aller vers le progrès social ».

Selon Me Halidou OUEDRAOGO, il y a de nombreuses innovations dans ce rapport. Il s’agit du renforcement des libertés, des devoirs, des droits sociaux, de l’accès à l’eau potable, de l’éducation, de la santé, de l’autosuffisance alimentaire. Dans la même dynamique, les institutions seront également renforcées. A ce titre, au niveau de l’exécutif, il a été opté pour un régime semi-présidentiel avec un mandat présidentiel de 5 ans renouvelable une fois.

Au sujet du Parlement, celui-ci sera libre dans ses initiatives et dans son mode de gestion. Au niveau de la justice, la Commission a veillé à approfondir l’indépendance de l’autorité judiciaire. La Commission a également reconduit la position adoptée sous la transition et renforcée par le chef de l’Etat, à savoir que la présidence du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) sera assurée par le président de la Cour de Cassation et son adjoint sera un haut magistrat désigné à travers une loi organique.

Les autres innovations majeures concernent l’introduction d’une Cour constitutionnelle en lieu et place du Conseil constitutionnel, la constitutionnalisation de certaines institutions, la réaffirmation de la souveraineté de l’Etat, la suppression de la Haute cour de justice qui sera remplacée par une Chambre criminelle au niveau de la Cour d’appel.

La Commission constitutionnelle est composée de 92 compétences diverses et est arrivée à produire 200 articles « de façon consensuelle à travers des discussions parfois houleuses mais très conviviales », a indiqué son président. C’est le résultat de toutes les opinions, aussi bien des Burkinabè de l’intérieur que de l’extérieur, recueillies à travers le pays et auprès de la diaspora.

Selon son Me Halidou OUEDRAOGO, la Commission a reçu les félicitations « chaleureuses » du chef de l’Etat.

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Burkina: « Je comprends bien l’impatience du peuple burkinabè » Marc Christian KABORE

Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE était l’invité de TV5 Monde, RFI et le journal Le Monde le dimanche 05 novembre 2017 dans l’émission « Internationales ».

Plusieurs questions ont été abordées au cours de cet entretien. De la mise en œuvre du programme présidentiel à la coopération bilatérale avec la F rance en passant par les questions d’actualité telles l’interpellation de François COMPAORE et l’Affaire Thomas SANKARA, le chef de l’Etat a, sans ambiguïté répondu à toutes les questions.

« Le peuple burkinabè s’impatiente quant à la concrétisation des promesses de campagne », déclare d’emblée Françoise JOLY, la journaliste de TV5 Monde. Réponse du Président Roch Marc Christian KABORE : « Je comprends bien l’impatience du peuple burkinabè face aux enjeux de la lutte contre la pauvreté, mais je voudrais signifier que la lutte contre la pauvreté est une lutte de moyen et long terme », avant de préciser qu’on ne peut « éradiquer la pauvreté véritablement que lorsque nous aurons mis en place l’ensemble des structures et même je dirais, les projets structurants qui permettent de faire en sorte que nous sortons de ces difficultés que nous connaissons depuis fort longtemps ».
Qu’à cela ne tienne, des acquis ont été engrangés. Et le Président du Faso de souligner qu’en deux ans de mandat, il y a eu des résultats significatifs dans tous les secteurs. Aussi bien dans le secteur de la santé, de l’électrification, de l’éducation et bien d’autres.
« Quand nous prenons le domaine de la santé, a indiqué le Président Roch Marc Christian KABORE, nous avons pris une décision pour la gratuité de l’accouchement, qu’il soit normal ou par césarienne et également la gratuité des soins pour les enfants de zéro à 5 ans. Cette mesure touche aujourd’hui 25% des Burkinabè ».
Autres questions évoquées, les mouvements des organisations de la société civile tel le balai citoyen : « Nous considérons que le mouvement le balai citoyen est dans son rôle citoyen » a dit le chef de l’Etat avant d’ajouter que « la société civile est un instrument nécessaire qui rappelle les engagements et les mesures annoncés ».

Burkina-Bénin : Le Président Patrice TALON en visite d’amitié et de travail de 48 heures au Burkina

Le Président de la République du Bénin, Son Excellence Monsieur Patrice TALON est arrivé en début de soirée, le lundi 9 octobre 2017 à Ouagadougou pour une visite d’amitié et de travail de 48 heures au Burkina Faso. A sa descente d’avion, le chef de l’Etat béninois a été accueilli par le Président du Faso, … Lire la suite

« Le Burkina a acquis réellement sa place de pays minier en Afrique », dixit Monsieur Tidiane BARRY 

Une délégation de la Fédération des Chambres des Mines de l’espace CEDEAO a été reçue en audience, le mardi 26 septembre 2017, par le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE. La délégation conduite par Monsieur Tidiane BARRY a été introduite par le Ministre des Mines et des Carrières du Burkina Faso, Monsieur Oumarou IDANI. 

A l’issue de l’audience, Monsieur BARRY, président de la Chambre des Mines du Burkina Faso, a indiqué qu’il s’agit d’une visite de courtoisie de la Fédération des Chambres des Mines de la CEDEAO. A la faveur de la semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest qui se tient à Ouagadougou, la Fédération des Chambres des Mines de la CEDEAO organise ses activités statutaires, notamment un conseil d’administration et une assemblée générale. Ces rencontres vont consacrer, selon Monsieur BARRY, « l’entrée de nouveaux pays membres dans notre jeune chambre ». 


Cette audience avec le chef de l’Etat « marque pour nous toute l’importance qu’accordent les institutions de notre pays aux objectifs de notre jeune chambre qui a pour mission de faire en sorte que les ressources naturelles dans notre espace puissent être développées avec une gouvernance saine et puissent servir réellement au bien-être et au développement économique et social de l’espace », s’est réjoui le président de la Chambre des Mines du Burkina Faso. 


Poursuivant, il a indiqué que notre pays a maintenant acquis sa place de pays minier sur le continent mais le plus important reste le développement harmonieux du secteur, « avec des standards de gouvernance qui sont parmi les meilleurs au monde ».

Le Président du Faso, Grand maître des Ordres burkinabè préside un atelier de relecture des textes

Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Grand maître des Ordres burkinabè, a présidé dans la matinée du 26 septembre 2017 à Ouagadougou, un atelier national d’amendement et de validation des propositions de réformes pour une meilleure administration des Ordres burkinabè.

Cet atelier qui réunit des dizaines de participants issus de l’ensemble des composantes sociales du Burkina a pour objectif principal d’avoir une vision consensuelle des différentes réformes engagées dans le but de parvenir à une meilleure administration des Ordres burkinabè qui ont vu le jour en 1959. D’où le thème retenu : « Quelles réformes pour une meilleure admiration des Ordres burkinabè ? »

Dans son discours, le Président du Faso a rappelé aux participants que « la force et l’efficacité d’une institution résident dans sa capacité à inscrire son action dans une dynamique d’innovation et d’adaptation aux évolutions, pour mieux répondre aux aspirations ».

Il a relevé que depuis quelques années, l’administration des Ordres burkinabè présente des insuffisances et des lacunes liées essentiellement à la vétusté des textes qui réglementent l’organisation, la gestion des Ordres burkinabè ainsi que le fonctionnement de l’institution elle-même.

Face à ce constat, dira le chef de l’Etat, « la relecture des différents textes constitue un impératif pour permettre à la Grande Chancellerie d’être en phase avec les réalités et faire preuve d’efficacité dans l’accomplissement de sa mission ».

Le Président Roch Marc Christian KABORE a donc rappelé aux participants ses attentes : « Puissiez-vous alors, par la qualité de vos contributions, la pertinence de vos recommandations et la finesse de vos analyses et propositions, accompagner la dynamique engagée qui vise l’amélioration du dispositif règlementaire et organisationnel de l’administration des Ordres burkinabè ».

Selon le grand chancelier des Ordres burkinabè, le colonel André Roch COMPAORE, deux principes fondateurs gouvernent l’administration des Ordres burkinabè, à savoir l’Universalité et l’Egalité.
Cependant, a-t-il souligné, son institution fait face à d’autres préoccupations et qui devraient faire l’objet d’une attention particulière de la part des participants à l’atelier. Il s’agit par exemple de la disparité du mode de calcul de l’ancienneté pour la promotion.

« Certains arrêtent le mode de calcul au 1er janvier de l’année en cours et d’autres au 31 décembre, ce qui donne une année de plus par rapport à ceux qui arrêtent au 1er janvier », a-t-il fait remarquer.
Au nombre des préoccupations figurent aussi les demandes de création de nouveaux ordres spécifiques. Il en existe actuellement huit alors que cinq autres ministères en demandent.

Il y a la conception d’un logo spécifique à la Grande chancellerie et l’élaboration d’un texte devant réglementer l’exécution de l’hymne national qui constituent également des préoccupations.

Autre sujet qui est soumis à l’attention des participants par le Grand Chancelier des Ordres burkinabè, c’est le remplacement de l’appellation « Ordre national » par « l’Ordre de l’Etalon », afin de se conformer aux deux recommandations de la conférence des grandes chancelleries des Ordres nationaux d’Afrique francophone subsaharienne et de France.
L’atelier prendra fin le 28 septembre prochain par l’inauguration du nouveau siège de la Grande Chancellerie.

Le Président du Faso dresse un bilan positif de sa participation à la 72eme session de l’Assemblée générale de l’ONU 

De retour de New York où il a pris part à la 72eme session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, a animé un point de presse ce samedi 23 septembre 2017 à l’aéroport international de Ouagadougou. Il a fait le bilan de la participation de la délégation burkinabè à cette importante rencontre. 
L’Assemblée générale de l’ONU qui draine des dirigeants du monde entier a été l’occasion de plancher, en marge des travaux, sur les préoccupations du G5 Sahel. Les pays du G5 Sahel ont nourri la réflexion avec la France, l’Allemagne et les Etats unis sur la mise en place progressive de la force conjointe. Ils ont également rencontré le Secrétaire général de l’ONU, Monsieur António GUTERRES pour « réaffirmer la nécessité de faire en sorte que le budget de cette force multinationale soit bouclé ».
Avec lui, il a également été question, selon le Président du Faso, du « relèvement du niveau de la force d’intervention multilatérale et également de faire en sorte que les militaires que nous allons affecter à cette mission puissent être, au minimum, payés au même niveau que ceux qui assurent le maintien de la paix dans ces zones ».
Dans l’optique de boucler le budget de la force conjointe du G5 Sahel, l’Union africaine s’est engagée à mobiliser à ses côtés les pays arabes et d’Asie. Mais en attendant le mise en place progressive de cette force, des opérations ponctuelles seront menées dans la zone, a confié le chef de l’Etat.
Selon le Président du Faso, notre pays a été retenu au cours de la rencontre de New York pour bénéficier de « l’initiative présidentielle américaine de lutte contre le paludisme. Et à ce titre, le Burkina Faso à partir de 2018 bénéficiera à travers l’USAID, de 14 milliards de FCFA pour mener cette lutte ».
Ce séjour a été mis à profit par le chef de l‘Etat pour rencontrer certains chefs d’Etat et d’autres personnalités de haut niveau sur des questions d’intérêts communs. Ainsi, a-t-il pu échanger avec le Président de la Guinée équatoriale, le chef de la diplomatie saoudienne, ainsi que les responsables de la Banque africaine de Développement (BAD), de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et du ministre marocain des Affaires étrangères.
La délégation burkinabè a aussi échangé avec des hommes d’affaires américains pour donner « l’ensemble des informations qui concernent aussi bien la situation politique, économique, que sécuritaire au Burkina Faso ». Pour donner suite à ces discussions, des opérateurs économiques du pays de l’Oncle Sam séjourneront au Burkina Faso en début d’année 2018.
Enfin, a indiqué le Président du Faso, notre pays a été mis en vedette aux USA à travers une initiative dénommée « Burkina Day ». Elle a permis de focaliser l’attention des Américains, mais aussi de celle d’autres communautés sur la vie économique, culturelle et politique du pays des Hommes intègres.
Réagissant à la question d’un journaliste sur la situation à Lougou, du nom de ce village situé à la frontière avec le Niger où les populations des deux pays se disputent sur l’exploitation des mines d’or, le Président du Faso s’est voulu rassurant. La question a déjà été évoquée avec le Président nigérien et elle sera réglée « d’Etat à Etat ».
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

72e Assemblée Générale de l’ONU: voici ce que Roch Kaboré à dit!

Mesdames et Messieurs ;
La 72ème session de l’Assemblée générale de notre Organisation se tient à un moment où la marche quotidienne du monde ne cesse de nous lancer d’importants défis.
En effet, la préservation de la paix et de la sécurité internationales, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, l’éradication de la pauvreté, le développement durable et l’instauration d’un ordre international plus juste et plus humain, sont les principales préoccupations de l’heure. Elles nous interpellent sans cesse et nous avons l’impérieux et pressant devoir de leur trouver des réponses urgentes et durables.
Monsieur le Président, ma délégation et moi-même vous adressons nos félicitations pour votre brillante élection à la présidence de la présente session. Je puis vous assurer de notre pleine et entière coopération pour le succès de nos travaux.
A votre prédécesseur, j’exprime ma reconnaissance pour l’efficacité avec laquelle il s’est acquitté de sa mission.
Il me plaît enfin de rendre hommage au Secrétaire général, Monsieur Antonio GUTERRES, qui nous aura donné, depuis seulement quelques mois qu’il est à la tête de l’Organisation, la pleine mesure de son engagement en faveur de la paix et du développement, ainsi que sa ferme volonté de poursuivre l’ambitieuse œuvre de revitalisation de l’ONU.
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs
II y a deux ans, nous adoptions ici même, les Objectifs de développement durable, afin d’impulser un nouvel élan planétaire pour plus de paix, de prospérité, de développement, de justice et d’humanisme.
L’entrée en vigueur de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, mérite à cet égard d’être saluée. L’élaboration du cadre mondial d’indicateurs de suivi des Objectifs de Développement Durable, ainsi que la tenue du Forum politique de haut niveau pour le suivi de la mise en œuvre de l’Agenda 2030, constituent également des avancées indéniables.
Nonobstant ces acquis, des obstacles persistent sur la voie de la construction d’un monde de paix et de prospérité.
Aussi, voudrais-je souligner la pertinence du thème de notre session, qui replace l’être humain au cœur de nos politiques de développement et de la gouvernance mondiale.
Comment en effet oublier que, chaque jour, dans mon pays, en Afrique et dans d’autres pays de cette planète, des femmes et des hommes continuent de perdre la vie par manque de soin et de nourriture, des enfants ne peuvent jouir de leur droit fondamental à l’éducation, des jeunes se résignent à défier la furie des mers et des océans à la recherche de lendemains meilleurs, des populations sont condamnées à une errance sans fin, victimes de conflits et de catastrophes, et ce dans un contexte international fortement marqué par le terrorisme et l’extrémisme violent ?
A l’évidence, et plus que jamais, nous devons changer de paradigmes, aussi bien dans la conduite des affaires de nos Etats que sur le plan international, afin de passer de la rhétorique à l’action et à la culture du résultat.
Monsieur le Président
Le succès de la Table ronde des bailleurs de fonds publics et privés de notre Plan National de Développement Economique et Social (PNDES), suite à l’appel que j’avais lancé à cette même tribune le 22 septembre 2016, atteste de la confiance placée en mon pays par nos partenaires. Je voudrais saisir cette occasion pour leur exprimer notre profonde gratitude.
Le Burkina Faso est engagé dans un processus de relance économique à travers d’importantes réformes structurelles, dont l’un des objectifs est d’attirer, de faciliter et de sécuriser les investissements.
Afin de renforcer la démocratie participative, en mettant les citoyens au cœur du fonctionnement de l’Etat, le Burkina Faso a adhéré, en 2016, au « Partenariat pour un Gouvernement Ouvert ». Dans ce cadre, le premier plan d’action national est en cours d’élaboration, qui renforcera la lutte contre la corruption et pour une gouvernance de qualité, dans un esprit de collaboration avec les acteurs non étatiques, les organisations de la société civile et les médias.
Concomitamment, le vaste chantier des réformes pour l’approfondissement de la démocratie et pour un fonctionnement optimal des institutions avance de manière satisfaisante. Dans ce sens, un avant-projet de constitution a été élaboré par l’ensemble des composantes de notre Peuple; l’institution judiciaire pour sa part est à pied d’œuvre, en toute indépendance, pour vider les contentieux et crimes politiques et économiques qui obèrent depuis des décennies nos efforts de réconciliation nationale.
Monsieur le Président
Distingués délégués
Cible depuis quelques temps des forces terroristes et obscurantistes, mon pays a pris la pleine mesure de leur volonté clairement affichée de le déstabiliser, ainsi que l’ensemble des pays de la région.
La lutte contre le terrorisme est donc désormais une priorité nationale qui n’aura de succès que si elle s’inscrit, non seulement dans une approche sous-régionale, mais également et surtout dans une dynamique de développement économique des zones les plus vulnérables.
Pour cette raison, nous accordons une attention particulière au Nord de notre pays. Nous y avons certes enregistré des succès sur le plan opérationnel, mais ceux-ci méritent d’être renforcés par un programme d’urgence d’investissement, que nous avons récemment adopté, afin de réduire la vulnérabilité des populations, surtout les jeunes et les femmes.
Cependant, et on ne le dira jamais assez, le terrorisme est aussi et surtout un fléau global. Parce qu’il frappe sans discrimination, il appelle une condamnation claire et ferme de tous, et une réponse collective efficace, faite de solidarité et de mutualisation de nos efforts et de nos moyens.
C’est la raison d’être du G5-Sahel, dont nous nous attelons à accélérer l’opérationnalisation, comme en témoigne l’inauguration, le 10 septembre dernier, du Centre de commandement de la Force du G5-Sahel à Sévaré, au Mali.
Je me félicite également de l’adoption de la résolution 2359 par le Conseil de sécurité, le 21 juin 2017. Au regard cependant de la gravité de la situation dans la zone, nous devons saisir l’occasion que nous offre l’examen du prochain rapport de suivi du Secrétaire général pour renforcer le mandat de la Force multinationale conjointe, en la dotant des moyens nécessaires pour réussir sa mission.
De même, il convient de saluer la mise en place de l’Alliance pour le Sahel, dont la première réunion de haut niveau est prévue en octobre prochain à Washington.
L’un des défis majeurs à relever à cet égard demeure la mobilisation des ressources. Nous l’avons encore souligné lors de la réunion de haut niveau que nous avons tenue ce 18 septembre ici même à New York sous les auspices du Secrétaire général de l’ONU, sur la situation au Sahel. Nous espérons que la Conférence internationale de planification prévue par la résolution 2359, et qui aura lieu en décembre prochain à Bruxelles, remplira toutes ses promesses.
Monsieur le Président
La recherche de la paix doit rester au cœur de notre action commune, notamment celle de notre Organisation.
En Afrique, de nombreux foyers de tension persistent.
Tout en saluant les avancées politiques récemment enregistrées au Mali, il convient de noter que la situation sécuritaire au Nord de ce pays demeure des plus précaires. Je formule le vœu que la mise en place par le Conseil de sécurité, le 5 septembre dernier, d’un régime de sanction à la demande du Gouvernement malien, soit un levier supplémentaire efficace pour la mise en œuvre de l’Accord de Paix.
Nous invitons toutes les Forces en présence au Mali, en l’occurrence les Forces Armées Nationales, la MINUSMA, Barkhane et la Force du G5- Sahel, à travailler en bonne intelligence et en parfaite coordination, afin d’accélérer le retour définitif de la paix et de la sécurité dans la région.
Nous devons rester mobilisés pour faire aboutir les processus de règlement des conflits ou de sortie de crise en Libye, en République Démocratique du Congo, en République Centrafricaine, en Somalie, au Soudan du Sud et au Burundi. Nous lançons un appel aux différents protagonistes, afin qu’ils privilégient le dialogue et la réconciliation, en se persuadant qu’ils seront les premiers responsables et les seuls architectes de la paix dans leurs pays.
Concernant la question du Sahara occidental, le Burkina Faso réitère son appel au dialogue et à la négociation, dans un esprit de compromis, en vue d’un règlement politique et réaliste de ce différend.
Monsieur le Président
La question palestinienne continue d’être une préoccupation majeure. Je voudrais saluer l’organisation, en janvier 2017, de la conférence de Paris, qui a réitéré la solution à deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues. Pour mettre fin à ce conflit, l’engagement des deux parties constitue le seul terreau fertile pour les graines d’un règlement pacifique et définitif.
Les efforts de la Communauté internationale en Irak, en Syrie et au Yémen doivent être intensifiés, au risque de voir cette partie du monde sombrer définitivement dans le chaos.
Le Burkina Faso est également préoccupé par la situation qui prévaut au sein de la Conférence de Coopération du Golfe. Il exhorte les protagonistes à privilégier le dialogue et la négociation pour mettre fin à cette crise.
Le Burkina Faso condamne les essais nucléaires conduits par la Corée du Nord, qui sont une menace à la paix et à la sécurité de la péninsule coréenne et du monde. En exhortant ce pays au respect des résolutions du Conseil de sécurité, nous espérons que la logique du dialogue et de la négociation l’emportera sur celle de l’escalade et de la confrontation.
C’est le lieu pour moi de réaffirmer l’engagement de mon pays en faveur du désarmement général et complet, et son soutien aux efforts des Nations Unies dans ce domaine, concernant aussi bien les armes de destruction massive que les armes classiques.
Dans ce sens, j’exhorte tous les pays, en particulier ceux dont la ratification est nécessaire à cette fin, à faire de l’entrée en vigueur rapide du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires une priorité. Dans ce contexte, l’adoption le 07 juillet 2017, du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, devrait renforcer cette dynamique.
Quant à la prolifération des armes légères et de petit calibre, elle constitue l’une des principales menaces à la paix et à la sécurité internationales. Mon pays, qui a activement participé à son élaboration, est convaincu que le Traité sur le commerce des armes contribuera à l’éradication de ce fléau, véritable obstacle au développement de nos Etats.
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs
Le multilatéralisme est l’outil par excellence du dialogue et de la solidarité entre les peuples.
A cet égard, la communauté internationale bénéficierait certainement d’une participation effective et élargie de la République de Chine (Taiwan) aux agences spécialisées et aux mécanismes du Système des Nations unies.
Au nom de ce même dialogue et de cette même solidarité que commandent des relations apaisées entre les acteurs de la scène internationale, le Burkina Faso milite en faveur de la levée totale de l’embargo contre Cuba, afin que la Havane et Washington puissent entretenir des relations de partenariat mutuellement bénéfiques.
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation
Monsieur le Secrétaire général
Mesdames et Messieurs
La réforme des Nations Unies demeure une question centrale de la gouvernance mondiale. Nous devons l’aborder avec le courage et la sérénité qu’exigent d’une part, le devoir de justice vis-à-vis de l’Afrique, notamment en ce qui concerne sa représentation au Conseil de sécurité, conformément à la position commune africaine, d’autre part la nécessaire adaptation de notre Organisation aux mutations du monde.
En ces graves moments d’incertitudes et de turbulences que nous vivons, nous avons l’obligation, ayant accepté les responsabilités qui sont les nôtres, d’offrir à nos concitoyens des raisons de croire en des lendemains meilleurs, et de léguer aux générations futures un monde plus sûr.
L’ONU en est notre meilleur instrument. Prenons alors ici et ensemble, l’engagement de construire une Organisation des Nations unies plus moderne, plus forte et plus efficace.
Nous savons à cet égard compter sur l’engagement et la détermination du Secrétaire général, qui fera aboutir également, j’en suis convaincu, sa part de réformes audacieuses, pour une véritable ONU des peuples

Les Premières Dames d’Afrique échangent à New York sur « comment exploiter le dividende démographique »

En marge des travaux de la 72eme Assemblée générale des Nations unies, les Premières Dames ont, à travers l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/SIDA (OPDAS), pris part à un panel sur le « partenariat mondial pour exploiter le dividende démographique en Afrique ».

L’épouse du Président du Faso, Madame Sika KABORE, vice-présidente de l’OPDAS et ses collègues ont échangé sur l’exploitation du dividende démographique en l’Afrique, en faisant la promotion des besoins des adolescents et leur accès à des services de santé adaptés à leur âge.


Ce panel a été l’occasion pour les Premières Dames de procéder à un partage d’expériences. « Nous nous sommes réunies aujourd’hui autour de la feuille de route de l’Union africaine pour une bonne capture du dividende démographique en particulier sur les questions de lutte contre le VIH-Sida et de la santé sexuelle et de reproduction des jeunes.

Plusieurs Premières Dames ont partagé leurs expériences en la matière. A l’issue de cette réunion, chacune de nous pourra s’inspirer de ces expériences dans les différents pays », a confié l’épouse du chef de l’Etat burkinabè à l’issue de la rencontre.


Au Burkina Faso, a dit Madame Sika KABORE, « nous menons actuellement une expérience avec plusieurs jeunes à Tenkodogo et à Fada N’gourma ». Cette expérience consiste selon elle « à la mise en place d’une plate-forme sur internet au profit des jeunes ». 


Sur cette plate-forme, a-t-elle expliqué, « les jeunes peuvent poser toutes les questions qu’ils souhaitent sur la santé sexuelle, sur l’éducation sexuelle. Il s’agit d’une expérience pour laquelle nous nous mobilisons fortement et normalement d’ici 2019, tous les grands centres urbains en seront équipés ». 


La vice-présidente de l’OPDAS a par ailleurs souligné la nécessité de maintenir la veille car aujourd’hui, a-t-elle indiqué, « on constate une baisse de vigilance de la part des jeunes et cela représente une nouvelle forme de menace pour la résolution de laquelle il va falloir mettre en œuvre, de nouvelles façons de faire, de nouvelles politiques. Et pour mener et gagner cette bataille, on peut compter sur les Premières Dames ».


Les membres de l’OPDAS ont mis à profit leur présence à New York pour procéder à la passation de charge à la tête de leur organisation. L’épouse du Président du Malawi qui assurait l’intérim de la Première Dame du Ghana a remis le témoin à celle de l’Ethiopie. L’épouse du chef de l’Etat burkinabè quant à elle occupe le poste de vice-présidente. Un poste qui non seulement « honore le Burkina Faso, mais lui donne également plus de visibilité ».

Ouverture officielle de la 72eme Assemblée générale de l’ONU

Le débat général de la 72eme session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies s’est ouvert ce mardi 19 septembre 2017 à New York sur le thème : « Priorité à l’être humain : Paix et vie décente pour tous sur une planète préservée ». Dans son discours introductif, le Secrétaire général de l’ONU, Monsieur … Lire la suite

Réunion de haut niveau du G5 Sahel à New York

Présents à New York pour la 72eme Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), les chefs d’Etats des pays membres du G5 Sahel ont tenu une réunion de haut niveau en début de soirée du lundi 18 septembre 2017.

Le Président Roch Marc Christian KABORE et ses homologues de cette institution ont abordé la question de financement et de l’articulation entre les forces du G5 Sahel et celles de l’ONU. Etaient également présents à cette conclave, le Président français Monsieur Emmanuel MACRON, le Président Alpha CONDE de la Guinée et président en exercice de l’Union africaine, Monsieur Moussa Faki MAHAMAT, président de la Commission de l’Union africaine, la cheffe de la diplomatie européenne Federica MOGHERINI, le Secrétaire général de l’ONU, Monsieur António GUTERRES et un représentant américain.


L’un des objectifs de cette réunion visait à inciter la communauté internationale à soutenir l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel dont les premières actions doivent débuter en octobre prochain. 


Les chefs d’Etat et leurs partenaires se sont aussi accordés sur le fait que la lutte contre le terrorisme ne peut être menée uniquement sur le terrain militaire. A ce volet, il faut associer une véritable politique de développement dans les zones touchées par ce fléau avec des initiatives majeures et innovantes.