Dans une déclaration conjointe, l’Union africaine, la Cedeao et les Nations-Unies ont accordé un certain nombre de garanties qui ne sont pas du goût de toutes les parties concernées par la crise gambienne.
Comprenant 14 points la Déclaration en question assure à Jammeh, entre autres, « la dignité, la sécurité et les droits de sa famille immédiate, des responsables de (sa) sécurité, (ses) partisans et (des) loyalistes du parti ».
Les trois organisations ont déclaré qu’il « n’y aura pas d’intimidation, de harcèlement et/ou de chasse aux sorcières des anciens membres du régime et des partisans » de Jammeh. Qu’il n’y aura pas de saisie sur « les biens et propriétés appartenant légalement à l’ancien Président Jammeh ou à sa famille et (aux) membres (de son) cabinet ».
C’est le Président guinéen, Alpha Condé, qui aurait fait diffuser cette Déclaration pour, dit-on, rassurer Jammeh. Ce, précise-t-on, alors que les négociations étaient en cours.
Seulement, peste-t-on du côté de l’Organisation régionale, ni les chefs d’État de la Cedeao ni le Président Barrow n’étaient informés de la teneur du document. Ce dernier a d’ailleurs déclaré qu’aucune garantie n’a été donnée à son prédécesseur, qui s’est exilé en Guinée équatoriale. Les mêmes propos ont été tenus par le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye.
D’où le profond malaise au sein de la Cedeao.