Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTHSA) du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo et le gouvernement ont signé, hier 13 février 2017, un protocole d’accord. En rappel, le syndicat avait annoncé une marche le 9 et un sit-in le 10 février 2017.
La sécurité des agents de santé face aux multiples agressions au sein de l’hôpital, l’amélioration des conditions de travail et le reversement des agents dans la loi 081, constituaient les points de revendication du SYNTHSA. Le ministère de la santé a entrepris des négociations avec le syndicat le 8 février dernier. Un consensus a été trouvé à l’issue de ces entretiens ce lundi 13 février 2017.
Pour ce faire, le ministère de la santé a pris des engagements concernant les revendications du SYNTHSA de CHU-YO. « 90% des revendications de la plateforme des syndicats sont des accords qui n’ont pas été tenus par les gouvernements précédents. Mais nous n’allons pas fuir notre responsabilité car l’Etat est une continuité », a indiqué le ministre de la santé Smaila Ouédraogo.
La population mal informée ?
Le syndicat estime que la population est sous-informée. Pour Hamadi Konfé, secrétaire général de la sous-section SYNTHSA de CHU-YO, « il faut que l’Etat dise la vérité à la population car les causes des agressions sont les conséquences de la faillite du système de santé du pays. (…) Il faut que le pouvoir explique à la population qu’ils ont eu une bonne idée de prendre en charge une portion de la population gratuitement mais ils ont des difficultés».
L’occasion pour Hamadi Konfé de rappeler que les agents prendrons leurs engagements et attendront le gouvernement à l’œuvre. En ce qui concerne le point des conditions de travail, le ministre de la santé a déclaré qu’il a un plan d’équipement et promet que d’ici fin mars, « les travailleurs vont avoir l’incidence financière concernant la loi 081 ».
La police au CHU
Quant aux multiples agressions dont sont victimes les agents de santé du CHU-YO, le ministre de la santé affirme que les agresseurs sont actuellement en prison. «Nous avons soumis un certain nombre de propositions, mais le syndicat a exprimé la nécessité de discuter avec sa base », a-t-il ajouté. Mais le Ministre a précisé qu’il y aura la présence de la police au niveau de l’hôpital Yalgado Ouédraogo pour dissuader les éventuels agresseurs sur les agents de santé.