CODER: Me Gilbert N.Ouédraogo, «Aucun programme politique basé sur la vengeance ne peut prospérer»

Dans le cadre de sa tournée dans les différents chefs-lieux de régions, la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (Coder) a rassemblé ses militants dans les Hauts- Bassins, le dimanche 19 février 2017 à Bobo-Dioulasso. Gilbert Noël Ouédraogo a saisi l’occasion pour plaider pour une justice équitable dans la gestion de la crise post-insurrection qui couve au Burkina Faso.

La délégation du bureau national de la Coder, conduite par son président, Me Gilbert Noël Ouédraogo, s’est d’abord rendue chez les différentes autorités coutumières et religieuses de la ville pour, a expliqué le président de la Coder, prendre des bénédictions pour l’avènement de la réconciliation au Burkina Faso.

Cette toute première sortie de la Coder à Bobo-Dioulasso avait surtout pour objet de rappeler les objectifs de la Coder, avec à l’appui, une communication du docteur Bruno Doti Sanou, sur le thème : «Les mécanismes traditionnels du pardon et de la réconciliation dans les sociétés de la région des Hauts- Bassins ».

Née en octobre 2016, la Coder, ce regroupement de 7 partis politiques de l’opposition à savoir le CDP, L’ADF/RDA,  la NAFA, les Républicains, l’UNDD, le Faso autrement et le RSR, vise, comme l’indique le nom, à favoriser la justice, la réconciliation et la démocratie au Burkina Faso.

Pour cela, la Coder fait une offre en quatre principaux points qui sont, selon Me Gilbert Noël Ouédraogo ; « la justice, la paix et la réconciliation nationale ; deuxièmement, remettre la nation au travail, parce que nous avons constaté qu’après l’insurrection rien ne bouge ; ensuite, il y a la relance économique ; enfin, nous pensons qu’il faut promouvoir la démocratie, éviter les exclusions ».

En ce qui concerne le dernier point, le président de la Coder, faisant allusion aux poursuites judiciaires dont sont l’objet les membres de l’ex-régime, interpelle les autorités en place sur l’équité. « Nous ne disons pas que la justice ne doit pas faire partie, la justice doit être au cœur de la réconciliation. Mais lorsque la justice et partielle, sélective, à plusieurs vitesses, elle est un élément d’accroissement et d’accélération de la crise », a-t-il signifié dimanche.

Pour le président de la Coder, « aucun programme politique basé sur la haine, la vengeance ne peut prospérer ». Aussi, la Coder envisage d’organiser dans les mois à venir un forum national sur la réconciliation nationale et auquel toutes les classes sociales et politiques devraient être représentées.

Cette semaine, elle a prévu de rencontrer les organisations syndicales.

Source : Fasozine

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