La cohabitation entre miniers reste un enjeu majeur dans les zones d’exploitation au Burkina Faso. À Sindou, dans la province de la Léraba, la société Wahgnion Gold Opérations (WGO) a tenu, le 7 avril 2025, une rencontre décisive avec les artisans miniers. Cette initiative vise à favoriser une collaboration pacifique et respectueuse entre les différents acteurs du secteur minier.
Dans un contexte marqué par des tensions, notamment autour de la sécurisation des zones de permis, WGO a jugé nécessaire d’engager un dialogue ouvert. Cette démarche intervient après des plaintes répétées d’artisans miniers sur les méthodes utilisées par les agents de sécurité dans la zone de WGO. La cohabitation entre miniers devient donc une priorité pour éviter les conflits et renforcer la paix sociale.
Une mission du ministère des Mines, conduite par le capitaine Cheick Mohamed Nana, a accompagné cette initiative. L’objectif était clair : trouver des solutions durables, respectueuses des droits des artisans et compatibles avec les obligations légales des sociétés minières.
Cohabitation entre miniers : les artisans souhaitent des couloirs d’exploitation
Lors de cette rencontre, les artisans miniers ont exprimé leur besoin pressant de disposer de couloirs d’exploitation bien définis. Cette demande vise à éviter les malentendus et les sanctions parfois jugées arbitraires. Le ministère a rassuré les participants en promettant une suite favorable à cette doléance.
Phostin Sawadogo, directeur général adjoint de WGO, a souligné l’importance de construire ensemble un modèle de cohabitation entre miniers exemplaire au Burkina. Il a rappelé que l’exploitation minière ne peut être durable que si elle profite à toutes les couches sociales.
Cohabitation entre miniers : vers une organisation en coopératives
La mairie de Niankorodougou, par la voix de son président de la délégation spéciale, Salif Nadembéga, a appelé les artisans à s’organiser en coopératives. Cette structuration facilitera leur intégration dans le cadre légal prévu par le nouveau code minier. La cohabitation entre miniers passe aussi par un meilleur encadrement et un accès équitable aux documents d’exploitation.
Dans un pays où l’orpaillage est vital pour des milliers de familles, ce type d’initiative pourrait inspirer d’autres régions minières du Burkina Faso.