Commune de Réo: Trois présumés arnaqueurs appréhendés par la police

Le commissariat central de la police de Réo, en collaboration avec la Chambre des mines du Burkina Faso, était face à la presse, dans ses locaux, le jeudi 22 juin 2017. Il s’est agi de présenter aux hommes de médias trois présumés cyber-escrocs, tout en appelant les populations à la vigilance et à la collaboration. Ce point de presse a connu la présence du substitut du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Koudougou, Bessoakèyèrè Somda, et du directeur provincial de la police nationale du Sanguié, Francis Nion.

Le commissariat central de la police de Réo vient de mettre le grappin sur des présumés escrocs, trois jeunes dont l’âge est compris entre 19 et 27 ans. Une telle opération ne pouvait être passée sous silence, eu égard au rôle régalien de la police nationale dans la protection des personnes et des biens.

Et à en croire les organisateurs, ce point de presse répond, en effet, au souci de prendre à témoin les populations afin qu’elles se démarquent des procédés de facilité et autres détours dans leur quête de mieux-être. Ainsi, selon le principal animateur de la conférence de presse, à savoir Passammanégré Illy, commissaire central de police de la ville de Réo, cette opération réussie fait suite à la plainte de plusieurs personnes contre la mine de zinc de Perkoa dans le cadre du recrutement du personnel.

Les plaignants en question ne sont que de pauvres victimes qui se sont fait gruger par des arnaqueurs, via les téléphones portables. Et d’expliquer comment ils s’y prenaient pour leurs forfaits : « Les présumés escrocs contactaient leurs victimes par SMS en leur promettant un emploi fortement rémunéré dans une société minière ».

C’est ainsi que les victimes appâtées par ces offres achalandées tombaient béatement dans le piège des arnaqueurs à qui chaque victime envoyait une certaine somme d’argent par le biais de transfert électronique. Ces sommes extorquées et qui représentent les frais de dossiers varient entre 20 000 et 100 000 F CFA par dossier.

A leur arrestation, les présumés escrocs détenaient par devers eux la somme de 136 000 F CFA. Leur ruse était d’utiliser, pour le retrait de l’argent à eux envoyé, des CNIB égarées qu’ils ramassaient. Et cela avec la complicité de certains opérateurs de transfert électronique d’argent.

A noter que le début de leur opération remonte au mois de janvier 2016. L’occasion était belle, pour les commissaires Illy et Halidou Ouédraogo, d’appeler les populations à privilégier les voix officielles des sociétés de recrutement pour leurs recherches d’emplois.

Le vice-président de la commission communication et responsabilité des entreprises de la Chambre des mines, Bamouni Nebon, embouchant la même trompette, a insisté sur les voix de recrutement des sociétés minières. A l’entendre, les recrutements pour les postes au sein des sociétés minières se font à travers des annonces dans la presse, par voie légale à travers les conseils municipaux.

Puis de noter que le recrutement peut se faire également à travers des intermédiaires que sont des sociétés de recrutements reconnus légalement et non par des individus. Les animateurs n’ont pas manqué d’interpeler les opérateurs de transfert électronique d’argent au strict respect des procédures d’envoi et de réception d’argent, sous peine d’être poursuivis pour complicité d’escroquerie.

Il leur a plu aussi de remercier les opérateurs de téléphonie mobile pour leur franche collaboration, toute chose qui, selon eux, leur a facilité les investigations.

Quant au substitut du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Koudougou, Bessoakèyèrè Somda, il s’est appesanti sur la vigilance des populations qui se traduit par la nécessaire collaboration des populations avec les forces de sécurité et la dénonciation de tout fait d’arnaque, sans oublier les cas de pertes de CNIB et de cartes SIM de téléphones portables que les propriétaires gagneraient à déclarer aux services compétents.

En attendant, les trois présumés escrocs seront déférés devant le parquet pour suite à donner à ce crime dont les auteurs peuvent encourir un emprisonnement d’un à cinq ans.



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