Burkina Faso-Côte d’Ivoire: Les associations et la chefferie minées par les conflits de leadership, selon l’ambassadeur

Le principal problème rencontré dans la gestion de la communauté burkinabè vivant sur le sol ivoirien, réside dans les conflits de leadership qui minent les associations et la chefferie, a déclaré jeudi à l’AIB l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire Mahamadou Zongo.

«Les problèmes des Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire qui remontent à notre niveau à l’ambassade, sont de plusieurs ordres», a confié à l’AIB l’Ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire Mahamadou Zongo.

«Le principal problème à Abidjan réside dans la multiplicité des associations et dans la chefferie (traditionnelle)», a précisé M. Zongo qui s’exprimait jeudi à Abidjan en marge d’une rencontre entre des officiels burkinabè et le président ivoirien Alassane Ouattara.

«En effet, rien qu’à Abidjan, nous avons beaucoup d’associations. Il n’y a pas de modalités pour le choix des responsables desdites associations», a-t-il regretté.

Mahamadou Zongo a aussi indiqué que les désignations des chefs traditionnels n’obéissent pas à des normes. «Du jour au lendemain, vous pouvez voir quelqu’un qui s’achète un bonnet, le porte et s’auto proclame chef d’une communauté burkinabè dont les limites ne sont pas déterminées», a-t-il ironisé.

Selon Mahamadou Zongo, l’installation des Burkinabè sur le sol ivoirien, n’est pas uniforme sur l’ensemble du territoire. Il a rappelé que le district d’Abidjan, à lui seul regroupe 11,96%  du peuplement, avant d’ajouter que dans la grande majorité, les Burkinabè se retrouvent à l’ouest de la Côte d’Ivoire.

En outre, l’ambassadeur a souligné que l’autre problème des ressortissants burkinabè en Côte d’Ivoire concerne l’interprétation des textes où l’on a tendance à croire que la législation ivoirienne exproprie les populations étrangères des terres.

Selon les données (2014) de l’Institut national de statistiques de la Côte d’Ivoire, il y a 3 millions 553 mille 636 Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire. Parmi cette population, 67,47% n’ont aucun niveau d’instruction, renseignent les mêmes statistiques.

Agence d’information du Burkina

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