Après un week end marqué par des hostilités militaires à Bouaké, Abidjan se réveille lundi matin avec des sons de tirs à l'arme lourde qui affolent les habitants comme constaté sur place par KOACI.
Aux camps d'Akouedo, les hostilités ont commencé tard dans la soirée de dimanche et se poursuivent jusqu'à ce matin. Situation similaire au niveau du camp Galieni d'où surgissent des échos de tirs d'armes lourdes à son approche.
Selon nos informations, une tentative de désarmement en cours de militaires en colère après une annonce de renonciation à leur prime diffusée jeudi soir.
Ordre aurait été donné d'en finir avec ce mouvement déclenché dans la nuit de jeudi à vendredi à Bouaké et qui s'est ensuite propagé dans les casernes où sont en poste les soldats issus de l’ex-rébellion qui attendent depuis février le versement mensuel des 7 millions restant d'une prime convenu de 12 millions en janvier dernier après un premier mouvement de contestation en janvier dernier pour promesse financière non tenues à leur égard.
Nous avons tenté en vain de pénétrer lundi matin le nouveau camp d'Akouedo situé non loin du quartier Faya de la Riviera. Les sources concordantes jointes à l'interieur du camp, rapportent que les soldats qui manifestent leur colère à l'interieur du camp craindraient pour leur vie et s'adonnent à tirer en l'air dès qu'un groupe "étranger" de soldats vient à leur rencontre.
Tel un indice sécuritaire, le proviseur du lycée Blaise Pascal, Didier Leroy-Luisson, situé non loin du nouveau camp d'Akouedo a déjà demandé aux parents d'élève, via un message diffusé, de garder leurs enfants à la maison.
Enfin, inquiets face à la situation, nombreux sont les habitants de la zone Palmeraie de Cocody voire Bongerville qui ont opté pour ne pas sortir et rester à la maison.