Une tentative de braquage d'armes s'est produite ce mercredi soir à l'école de police de Cocody et au centre du CCDO Rechercher CCDO de Yopougon (ex camp BAE) à Abidjan.
Selon les premières informations recueillies aux alentours de 22hTU, une dizaine d'individus a tenté de pénétrer dans l'enceinte des deux établissements.
A l'école de police qui donne en face de l'Université FHB de Cocody, des policiers et élèves pris de peur, ont rejoint le campus.
Des tirs ont été aussi entendus au camp de la Brigade anti-émeute (BAE) et autour de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).
A en croire des sources , suspecté de vouloir se servir de l'opportunité de l'attention internationale liée à l’évènement qui s'ouvre demain à Abidjan pour régler des comptes politiques en vue de 2020, les agresseurs se sont rendus dans l’enceinte de l’établissement à bord des taxis communaux de la commune de Cocody.
À l’école de police, des hommes armés de fusils ont pointé leurs armes sur les voitures qui passaient et se sont emparés de plusieurs véhicules, selon la même source.
« Ils nous ont 'réquisitionnés' notre véhicule, ils pointaient leurs armes. Ils arrêtent les voitures et les taxis et ils prennent les véhicules », a affirmé un employé d’une société de gardiennage à quelques dizaines de mètres de l’école.
« Ce sont des policiers cagoulés avec des gilets pare-balles », a témoigné un chauffeur de taxi, Dirassouba Adama, qui s’est fait braquer son véhicule.
« Ils ont tiré en l’air et tiré à côté du véhicule, ils m’ont dit de descendre et de partir, et je suis parti. Ils ont donc pris ma voiture. Il y a au moins dix véhicules à l’intérieur » (de l’école de police).
« Ils ont dit : ce pays c’est foutaise, on revendique nos droits », a ajouté ce chauffeur de taxi.
L’autre constat fait après ces tirs, les populations sont apeurées et traînent les pas à rejoindre leur poste de travail comme constaté ce matin à Yopougon où la voie principale réputée pour son embouteillage était dégagée au moment où nous quittions les lieux.
Les derniers incidents dans l’armée remontent au week-end dernier. Trois soldats avaient été tués dans la nuit de vendredi à samedi dans des tirs dans un camp militaire de Korhogo, grande ville du Nord.
Selon une source proche de l’armée, il s’agit d’une réplique des mutineries de janvier et mai qui ont ébranlé le pays.