Le président Andry Rajoelina a dénoncé ce dimanche une tentative de coup de force à Madagascar, affirmant qu’une action illégale visant à renverser le pouvoir était en cours. Dans un communiqué officiel, la présidence parle d’une « prise du pouvoir contraire à la Constitution et aux principes démocratiques ».
Cette déclaration intervient dans un contexte déjà marqué par la contestation populaire. La récente mutinerie partielle du CAPSAT, une unité militaire n’est pas passé inaperçu. Elle a exprimé son refus d’obéir à des ordres jugés contraires à l’éthique. Les tensions, jusque-là limitées à la rue, semblent désormais atteindre les plus hautes sphères de l’État.
La présidence tire la sonnette d’alarme
La présidence appelle la population et la communauté internationale à la vigilance. Le communiqué, diffusé par la télévision publique et relayé par plusieurs médias internationaux, évoque une situation « critique ». Le chef de l’État affirme que le coup de force à Madagascar constitue une atteinte directe à la stabilité du pays et à l’ordre constitutionnel.
Des sources proches du palais d’Iavoloha rapportent un renforcement du dispositif de sécurité autour des institutions. Les forces loyales au pouvoir tentent de contenir des mouvements suspects observés dans certains camps militaires. La présidence promet de « rétablir l’ordre dans le strict respect de la loi ».
Ce coup de force à Madagascar fait craindre un retour aux épisodes de crise politique qui ont marqué le pays, notamment en 2009 lorsque le régime de Ravalomanana avait été renversé après une mutinerie militaire.
Coup de force à Madagascar : la population dans l’attente
Dans la capitale, la population reste suspendue aux annonces officielles. Les rues d’Antananarivo sont calmes mais sous haute surveillance. Les commerces ont partiellement fermé, et plusieurs habitants affirment redouter des affrontements.
Des organisations de la société civile appellent au dialogue et demandent aux forces armées de privilégier la voie constitutionnelle. Pour certains observateurs, ce coup de force à Madagascar met en lumière la fragilité du pouvoir civil face aux divisions internes de l’armée.
La communauté internationale, notamment l’Union africaine et les Nations unies, devrait réagir dans les prochaines heures pour appeler au respect des institutions. Le président Rajoelina, de son côté, réaffirme sa détermination à « défendre la démocratie et la souveraineté nationale ».