Le Gabonais Jean Ping, ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) a déclaré samedi qu’il n’a « jamais été pour le transfèrement de Gbagbo à La Haye », lors d’une rencontre avec la communauté gabonaise à Washington.
Devant une cinquantaine de personnes, Jean Ping a évoqué dans son discours des pans de la crise postélectorale ivoirienne, qui a fait selon des données officielles plus de 3.000 morts de décembre 2010 à avril 2011
Il a indiqué que l’actuel chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, rival de M. Gbagbo lors de la présidentielle de 2010, avait « accepté de discuter » avec l’ex-président.
« J’ai dansé dans ma chambre quand j’ai été informé de sa décision. C’est au moment où on s’apprêtait à rendre cela effectif que Sarkozy est venu bombarder Gbagbo. Je ne fais que dire ce que les chefs d’État voulaient que je dise », a-t-il ajouté.
Ouattara et Gbagbo se disputaient la victoire à l’issue de la présidentielle de novembre 2010. L’actuel chef de l’État a été élu devant l’ex-président selon les résultats certifiés par le représentant de l’ONU en Côte d’Ivoire, Young-Jin Choi.
L’ex-président de la Commission de l’UA a confié ses ressentiments à l’auditoire sur ce qui s’est passé dans son pays lors de la présidentielle. « Dans la crise gabonaise, j’ai été trahi par la France », a-t-il poursuivi.
M. Jean Ping qui révèle ces dessous de la politique, a perdu les élections présidentielles gabonaises d’août 2016 face à Ali Bongo qu’il a accusé d’avoir « volé » sa victoire.
Source Imatin