Décès de Jean Baptiste Natama: l’hommage émouvant des ses enfants «  » Mon père, mon héros ! »

Hier tu étais, aujourd'hui tu n'es plus. C'est avec difficulté que je trouve les mots pour t'écrire cette lettre. Pourquoi papa, pourquoi nous avoir laissés Maryline, Junior et moi si tôt. Pourquoi? Nous qui étions si fiers de toi, nous qui avions confiance en toi.

Tu nous disais que tout irait bien que ce n'est qu'une mauvaise passe, que Dieu fera. Tu m'as dit en janvier que 2018 serait l'année de ton année et j'y ai cru. A qui vais-je dorénavant me confier sans crainte ? Moi qui rêvais du jour où tu te tiendrais dans le public lors de ma remise de diplôme pour mon master comme tu l'as fait pour Maryline.

Tu étais si fier et j'espérais te rendre aussi fière. Tu as été pour nous le père que nombreux auraient voulu avoir. Tu t'es sacrifié pour nous offrir la meilleure des vies. Mais nous n'avons pu en faire autant pour toi. Tu nous a appris que l'honneur et le dignité ne se marchandent pas. Tu resteras toujours ce grand homme, valeureux, combattant, intelligent qui s'est battu afin que le Burkina soit ce pays dépourvu de corruption, comprenant une population éduquée qui sera en mesure de faire face à toute adversité.

Hélas, tu n'as pas pu mener ce combat qui était le tien jusqu'à la fin. Nous pleurons ta disparition papa, même pas un au revoir, même pas un conseil, rien tu t'en vas nous laissant vides. Toi qui nous écrivais chaque jour aujourd'hui tu n'es plus. Donc nous t'entendrons plus papa? Pourtant tu étais plein de joie, tu étais fort. Pour moi tu étais éternel. Je donnerai tout pour te reparler une dernière fois tout. Mais tu n'es plus. Comment se faire à cette idée, comment digérer cette douleur ?

Nous t'aimerons toujours papa.

Que la terre te soit légère, que Dieu te pardonne tes pêchés, qu’il t’accorde une place de choix et que la vierge nous console nous ta progéniture. Nous avons tant prié pour toi mais ce n’était pas suffisant apparemment! J’espère que tu me liras et que tu viendras souvent échanger avec moi mais cette fois-ci pas sur la politique. Que tu me diras que tu es heureux, en paix. J’espère te voir aux côtés de la vierge car en elle j’ai déposé toute ma peine. ''

Tes enfants qui t’aimeront toujours.

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