30 policiers ont été nommés à des missions diplomatiques. Le syndicat autonome des agents du ministère des affaires étrangères (SAMAE) dans une conférence de presse a dénoncé ces nominations. Le ministre des affaires étrangères, Alpha Barry dans une note a réagi à ce sujet.
De quoi s’agit-il ?
Depuis deux ans, je reçois de nos Ambassades et Consulats des alertes et des requêtes pour la sécurisation de leurs locaux. C’est ainsi que j’ai présenté en Conseil des Ministres courant 2018 un dossier pour me permettre de prendre des mesures pour deux de nos représentations dans un pays voisin pour qui, il était urgent d’agir au regard des informations reçues. Le Conseil a non seulement approuvé le dossier, mais il a surtout estimé que pour ce genre de mesures on n’a pas besoin d’une décision de sa part pour les prendre.
C’est alors que j’ai confié depuis 2018 le dossier à un de mes conseillers techniques, l’Ambassadeur Der Kogda. J’en ai tenu informé le bureau du SAMAE. Et jusqu’à lundi dernier 10 février 2020, je n’ai jamais reçu une opposition de la part du Syndicat contre ce projet.
La mission confiée au Conseiller technique consistait à faire le point des besoins exprimés par nos différentes représentations et une évaluation de la menace sécuritaire qui pèse sur notre pays et sur la région et le risque pour nos représentations diplomatiques.
Cette évaluation a conclu sur la nécessité de renforcer la sécurité dans nos 15 ambassades et consulats généraux en Afrique de l’Ouest et au Tchad. Objectif: protéger ces hauts lieux de représentation nationale, où flotte notre drapeau et protéger ceux qui y travaillent y compris nos diplomates. Voilà c’est tout ! C’est vraiment de cela qu’il s’agit. Le reste n’est que rumeurs, imaginations, spéculations et extrapolations.
La mise à disposition d’agents de police n’est qu’un des premiers volets des mesures envisagées.