Le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) pour la période 2026-2028 a été présenté aux députés de l’Assemblée législative de transition. C’est le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar NACANABO, qui a porté ce document stratégique. Ce dernier vise à orienter les choix budgétaires de l’État burkinabè sur trois années.
Lors de sa présentation, le ministre a précisé que le DPBEP s’appuie sur les grandes orientations du référentiel national de développement, encore en cours d’élaboration. Il a insisté sur la nécessité de concilier ambition et réalisme. En effet, selon lui, ce cadre permet de planifier les dépenses publiques tout en maintenant une maîtrise rigoureuse des recettes et du déficit.
Le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle traduit également la volonté du gouvernement de renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques. Il prépare le terrain pour une loi de finances cohérente et mieux ciblée.
Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle : des priorités claires pour l’État
Parmi les priorités identifiées dans le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle, trois axes se détachent nettement. Il s’agit de la paix et de la sécurité, du développement industriel et agroalimentaire, ainsi que des infrastructures résilientes. Ces domaines sont essentiels pour la stabilité et la croissance du pays.
Par ailleurs, le ministre a souligné que l’État prévoit une croissance annuelle moyenne de 9,2 % des recettes entre 2026 et 2028. Dans le même temps, les dépenses progresseront à un rythme contrôlé, avec un taux moyen de 9,1 %. Cette rigueur budgétaire permettra de maintenir le déficit autour de 3 % du PIB, conformément aux normes de l’UEMOA.
Un outil de pilotage responsable
Le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle joue un rôle clé dans la gouvernance publique. Il garantit une meilleure coordination entre les ambitions de développement et les moyens disponibles. De plus, il offre une vision à moyen terme, essentielle pour la stabilité macroéconomique du Burkina Faso.
En conclusion, ce document s’inscrit dans une logique de continuité des efforts de rationalisation budgétaire. À l’instar d’autres pays de la sous-région, le Burkina adopte une gestion anticipée et plus rigoureuse de ses finances. Cette démarche, si elle est bien suivie, renforcera la confiance des partenaires techniques et financiers.