Ouagadougou a accueilli, le 16 décembre 2025, une rencontre stratégique consacrée à l’éducation non formelle FONAENF, dans un contexte national exigeant. En effet, le Fonds national pour l’Alphabétisation et l’Éducation non formelle a tenu sa douzième Assemblée générale . Sous une forte mobilisation institutionnelle. La rencontre s’est déroulée sous la présidence du ministre Jacques Sosthène Dingara, en charge de l’enseignement de base et de l’alphabétisation .
Ainsi, les travaux ont permis de dresser le bilan 2023-2024 . Tout en traçant de nouvelles perspectives alignées sur la vision gouvernementale actuelle. Par ailleurs, cette rencontre a rappelé que l’éducation demeure un levier central pour la souveraineté et l’autonomisation durable des populations.

Un bilan marqué par la résilience

Créé en 2002, le Fonds joue un rôle clé dans le financement et l’accompagnement des programmes d’alphabétisation au Burkina Faso. Malgré les contraintes sécuritaires persistantes, les acteurs du secteur ont maintenu les activités grâce à une organisation adaptée et solidaire. Ainsi, sur la période 2023-2024, les centres soutenus par le Fonds ont inscrit 107 789 apprenants. Il faut souligner que 75,83 % de ces apprenants sont des filles et des femmes, confirmant une dynamique inclusive constante. De plus, les acteurs du programme ont enregistré 14 777 inscriptions dans des zones à forts défis sécuritaires. Traduisant une volonté d’équité territoriale. À ce titre, l’éducation non formelle FONAENF rappelle les efforts similaires observés lors des réformes éducatives engagées après les crises passées.

Éducation non formelle FONAENF et inclusion des publics spécifiques

Les actions menées ont également ciblé des groupes souvent marginalisés dans les politiques éducatives classiques.
Ainsi, 3 798 commerçants et acteurs économiques ont bénéficié de programmes adaptés à leurs réalités professionnelles quotidiennes. Par ailleurs, 1 525 personnes vivant avec un handicap visuel ont été intégrées dans des dispositifs spécifiques d’apprentissage. Les initiatives ont aussi touché 396 militaires et 197 détenus, démontrant une approche éducative sans exclusion sociale. Dans le même temps, 2 343 acteurs pédagogiques ont été formés . Afin d’améliorer durablement la qualité des offres éducatives. Au total, plus de 8,156 milliards de francs CFA ont été mobilisés . Pour soutenir cette dynamique nationale structurante.

Éducation non formelle FONAENF face aux enjeux de souveraineté

Présidant les travaux, le ministre Jacques Sosthène Dingara a appelé à des propositions concrètes et réalistes pour renforcer l’impact du secteur. Selon lui, chaque centre d’éducation non formelle représente des vies à transformer et une contribution directe à la sécurité nationale. Dans cette logique, le directeur général du Fonds, Dr Younbo Paul Diabouga, a insisté sur l’alignement stratégique avec la vision de l’État. Il a rappelé que l’éducation non formelle FONAENF doit renforcer l’autonomie nationale grâce à l’implication du secteur privé et civil. De son côté, le patronat burkinabè a souligné que financer les compétences locales permet de lutter durablement contre l’exclusion sociale.
Enfin, les partenaires techniques ont salué une gouvernance éducative inclusive, proche des populations et adaptée aux réalités locales.