Le département d'État américain a annoncé lundi qu'il imposerait des restrictions de visas aux personnes impliquées dans la déstabilisation du processus démocratique au Ghana. Cette décision intervient à l'approche des élections générales prévues pour le 7 décembre. L'objectif est de garantir un examen pacifique et transparent, comme c'est le cas depuis près de 20 ans dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Antony Blinken, secrétaire d'État américain, a précisé que cette mesure de restriction de visas ne ciblerait pas le gouvernement ou le peuple ghanéen, mais uniquement ceux qui cherchaient à perturber la démocratie.
Enquêtes autour des listes électorales
Le Ghana s'apprête à tenir ses neuvièmes élections générales consécutives depuis son retour à la démocratie multipartite en 1992. Cependant, des allégations d'irrégularités dans les listes électorales ont suscité des craintes de possibles dérives. Le mois dernier, le principal parti d'opposition, le National Democratic Congress (NDC), a organisé des manifestations à travers le pays pour demander un audit des listes. Ils ont décrété des transferts non autorisés et des suppressions injustifiées de noms d'électeurs.
Les élections opposeront l'ancien président John Dramani Mahama, du NDC, au vice-président Mahamudu Bawumia, du New Patriotic Party (NPP). Le président sortant, Akufo-Addo, termine son deuxième mandat et ne se représente pas.
Précédent au Nigéria
L'année dernière, les États-Unis ont mis en place une politique similaire avant les élections nigérianes. Elle ciblait les personnes responsables d'affaiblir la démocratie. Cette nouvelle initiative au Ghana vise à prévenir tout recul démocratique et à préserver la stabilité électorale.
Les mois à venir seront cruciaux pour l'avenir du Ghana. La communauté internationale observe attentivement le déroulement de cette élection.
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