Un nouvel enlèvement de masse a secoué l’État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria, où l’insécurité continue de s’aggraver. Le vendredi 1er août 2025, au moins 50 personnes ont été enlevées dans le village de Sabon Garin Damri par des hommes lourdement armés.

Une violence qui devient routinière

Ce rapt constitue le premier enlèvement de masse du mois d’août dans cette région déjà meurtrie. Les assaillants, identifiés comme des « bandits » locaux, ont mené une opération de nuit, semant la panique dans le village. Selon plusieurs témoins, ces enlèvements suivent une tendance préoccupante qui illustre l’échec des mesures sécuritaires actuelles.

Ce n’est pas un cas isolé. Le 18 juillet 2025, la communauté de Kairu avait déjà été assiégée pendant plusieurs heures. Six personnes avaient été tuées, et une centaine d’autres enlevées. Le traumatisme reste profond pour les habitants, abandonnés à leur sort.

Enlèvement de masse Nigeria : un lourd bilan humain

À cette crise s’ajoute le massacre de 33 otages, enlevés en février dans le village de Banga. Ces victimes, dont trois bébés, ont trouvé la mort en captivité. Les survivants rapportent des scènes de barbarie : exécutions sommaires, malnutrition, absence totale de soins. Pourtant, une rançon de 30 000 euros avait été versée par les familles, sans que cela ne change leur sort.

Ces drames répétés ont poussé la société civile nigériane à réclamer la démission du gouverneur de Zamfara, Dauda Lawal, accusé de passivité face à la montée des violences.

Enlèvement de masse Nigeria : un défi sécuritaire majeur

Malgré les opérations annoncées par l’armée nigériane, les résultats restent peu visibles. Des dizaines de criminels auraient été neutralisés, selon les autorités. Toutefois, des rapports de l’Institut des études de sécurité de Pretoria évoquent l’installation possible d’une cellule de Boko Haram dans l’État voisin du Niger, accentuant la menace dans tout le nord-ouest du pays.

La multiplication des enlèvements de masse alimente l’inquiétude dans la région. Selon beaucoup d’observateurs, seule une approche plus globale, intégrant sécurité, développement local et justice, permettra de mettre fin à ce cycle de violence.