Une enquête sur les morts des manifestations au Togo a été officiellement lancée après la découverte de cinq corps à Lomé.

Au lendemain des manifestations de juin, cinq corps ont été retrouvés dans deux cours d’eau à Lomé. Ces décès ont provoqué une forte inquiétude au sein de l’opinion publique. Le 6 juillet 2025, le parquet togolais a confirmé l’ouverture d’une enquête sur les morts des manifestations au Togo, en réponse aux demandes répétées de la société civile et de l’opposition.

Selon le procureur Talaka Mawama, les premiers corps ont été découverts le 27 juin dans le lac d’Akodessêwa. Il s’agissait de deux jeunes Béninois âgés de 23 et 25 ans. Le même jour, deux autres corps ont été repêchés dans la lagune de Bè, dont celui d’un adolescent de 15 ans et d’un élève de troisième. Enfin, le 28 juin, un cinquième corps, celui d’un jeune Gabonais de 21 ans, a également été retrouvé.

Enquête sur les morts des manifestations au Togo : un contexte de tension persistante

Les conclusions initiales font état de morts par noyade. Toutefois, l’enquête sur les morts des manifestations au Togo doit déterminer s’il existe un lien direct avec les protestations populaires. Celles-ci dénonçaient la hausse du prix de l’électricité, les arrestations d’opposants, ainsi que la réforme constitutionnelle de 2024.

Depuis début juin, 114 personnes ont été arrêtées. À ce jour, 87 ont été libérées. Mais 18 manifestants ont été condamnés à un an de prison, dont 11 mois avec sursis. Le procureur a précisé que des policiers ont été violemment attaqués, ce qui justifie selon lui les interpellations.

Un nouvel appel à manifester a été lancé pour les 16 et 17 juillet. Ces dates coïncident avec les élections municipales, dont plusieurs partis demandent le report. L’opposition redoute une nouvelle répression. L’enquête sur les morts des manifestations au Togo est donc un test important pour la justice togolaise.